Fantômes contre fantômes (4 DVD)

Genre
Pays
Nouvelle Zélande (1996)
Date de sortie
mardi 24 avril 2007
Durée
117 Min
Réalisateur
Producteurs
Peter Jackson et Jamie Selkirk
Scénaristes
Peter Jackson et Fran Walsh
Compositeur
Danny Elfman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
117 min
Nb Dvd
4

Édition Collector 4 DVD version longue

Ce film a déjà été édité en version 3 DVD à la fin de l’année 2005 et mon collègue José Evrard en avait effectué la critique. Le cœur du film n’ayant pas changé, une grande partie des commentaires qui suivent sont repris de cette première critique. Pour faciliter la lecture, les éléments nouveaux ayant trait aux ajouts de cette version seront en gras.

Synopsis

Un architecte médium arnaque les habitants de sa ville avec l'aide de ses amis revenants. Lorsque plusieurs habitants ont des infarctus, il est le coupable idéal aux yeux de la population. Il va devoir faire appel aux fantômes pour s'en sortir et affronter un véritable spectre-tueur...

Jackson the king

Après la déferlante Seigneur des Anneaux, il est facile de dire que Jackson est un génie. Mais il est aussi très intéressant de voir les composantes et l’évolution de ce génie à l’oeuvre. Après les Feebles et Brain dead qui le voit à la tête d’un budget monstrueux de 450 000 dollars, Peter Jackson attaque avec ce film son plus gros budget (30 millions de dollars) et sa plus grosse réalisation. C’est sur un script de Robert Zemeckis que Peter doit travailler et mettre en scène. Il écrit le scénario avec sa femme et productrice Fran Walsh et se met au travail. Beaucoup de pression l’entoure puisqu'il va devoir travailler avec deux grosses pointures : Michael J. Fox en acteur principal et Danny Elfmann à la musique. De plus, Jackson applique la bonne vieille recette de tourner à la maison, en Nouvelle Zélande et avec sa propre boîte d’effets spéciaux Weta, pour avoir une liberté totale.

Une production Zemeckis

Le titre original est beaucoup plus explicite. En effet, The Frighteners signifie ceux qui effraient, à la fois Banister et ses fantômes qui escroquent les gens, mais aussi The Reaper, le faucheur de vie, véritable méchant haut de gamme du film.Le film mêle habilement la comédie et l’horreur : les scènes avec la faucheuse sont parfois effrayants pour un film de cet acabit. D'ailleurs, le film sera interdit au moins de 17 ans aux États-Unis, ce qui explique son échec commercial relatif. Le label Zemeckis était censé rassurer le consommateur et il a joué l’effet inverse. En effet, si la patte Jackson est indéniablement reconnaissable (la faucheuse, le fantôme tueur du film, ressemble comme deux gouttes d’eau aux Nazguls) , la présence de Michael J. Fox et le traitement un peu trop comédie dénature quelque peu le film.

Et donc ?

Mais Jackson arrive à se démarquer de ce label pour nous offrir quelques scènes d’anthologie. L’idée d’un escroc psychique est une très bonne idée et les scènes avec les fantômes sont assez drôles. De plus, le combat avec le serial killer devenu une allégorie de la mort comporte beaucoup de tension et d’effets, tant sonores que visuels, époustouflants. Mais l’ensemble reste un peu trop lisse et propre sur soi pour devenir un film culte.

Une version longue

Présente sur le second DVD du coffret avec des pistes audio uniquement en anglais, la version longue (Director’s cut) de « Fantôme contre Fantôme » comprend douze petites minutes de scènes supplémentaires éparpillées tout au long du film, à la manière du Seigneur des Anneaux. Si ces scènes ne sont pas présentes dans la version cinéma, c’est essentiellement pour une question de rythme et de durée. Il faut dire qu’on ne perdait finalement pas grand-chose.

Une grande partie de ces scènes se passent dans la maison délabrée de l’architecte et mettent en scène les fantômes ‘gentils’ du film. On en apprend ainsi davantage sur les relations avec ses comparses invisibles alors que l’on découvre mieux certains aspects miteux de son existence. Quelques gags sont également ajoutés, comme ce fantôme qui superpose sa tête à une ampoule électrique. Aucune de ces scènes ajoutées n’est essentielle à l’intrigue.

Si vous n’avez pas encore le coffre de « Fantôme contre Fantôme », alors celui est le bon. On y retrouve les deux versions du film ainsi que des bonus hyper complet. Même si ce long métrage est un ton en dessous des films suivants du réalisateur, cela reste un bon divertissement dont on reste vraiment surpris qu’il ait pu être interdit aux moins de 18 ans en Nouvelle Zélande, tant l’aspect comique prédomine dans les deux premiers tiers du long métrage !

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
La date du master est assez importante ici. Même si un travail a été réalisé sur ce film, il ne peut rivaliser avec les dernières productions, si l’image est tout à fait correcte, il y a un fourmillement assez important en arrière-plan et quelques soucis de compression. Mais d’un autre côté on n’a jamais vu une si belle édition de ce film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1

La version cinéma du film propose un dolby Digital 5.1 en Vo et en Vf ravageur. La Vo apparaît comme plus dense et moins caverneuse que la Vf et les voix sont un ton au dessus (La voix du juge fantôme n’a rien à voir avec son doublage ridicule). Les surrounds sont utilisés à outrance et les basses sont sans doute un peu hypertrophiées et envahissantes.

Pour la version longue on retrouve la même version originale en Dolby Digital accompagnée d’une piste en DTS 5.1 anglaise. Il n’y a pas de piste française pour la version longue qui est néanmoins sous-titrée. La piste DTS est très bien équilibrée, avec un meilleur ajustement dans les hautes fréquences qui renforce l’aspect dantesque de certaines scènes. Elle est enregistrée à environ 2dB au-dessus de la piste Dolby Digital, alors ne mettez pas votre ampli à fond dès le début du film, car vous allez rapidement vous fâcher avec vos voisins !


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
180 min
Boitier
Coffret

Packaging

Universal propose cette nouvelle édition collector dans un Digipak au liseré doré (façon vieux tableau). À l’intérieur, les disques sont à moitié superposés deux à deux, obligeant à en sortir un pour prendre celui du dessous. Niveau supplément, le coffret est particulièrement bien fourni :

DVD 1 et 2

Introduction de Peter Jackson (2'23) : The Lord of the ring himself nous présente le film et nous raconte que c’est la production des effets spéciaux (et l’achat des ordinateurs en conséquence) qui a poussé Jackson a réalisé le Seigneur des Anneaux.

La version longue comprend aussi le commentaire audio du réalisateur qui donne de nombreuses indications sur le tournage du film et les intentions derrières certaines scènes. Peter Jackson y explique aussi pourquoi certaines scènes ont été retirées du film.

DVD 3

Peter Jackson a montré avec ses fabuleuses éditions du Seigneur des Anneaux qu’il n’était pas avare de bonus. De puis qu’il est devenu un acteur de poids dans le milieu hollywoodien, il applique la même méthode à ses anciens films.

Introduction de Peter Jackson (1'58)
Des histoires de fantômes (6'15)
L'écriture du scénario (6'16)
Les storyboards (45'38)
Michael J. Fox et Trini Alvarado (6'46)
Sur le plateau (26)
Jim Fyfe, Chi McBride et John Astin (8'04)
Les répétitions (6'39)
Lyttleton incarne Fairwater (3'20)
Présentation de WETA (4'38)
Scène 28 (4'17)
Fantômes : les effets spéciaux (9'57)
Le contrôle des mouvements et le fond bleu (8')
Les miniatures (2'53)
Les Jackson (5'03)
Les cascades (4'56)
La faucheuse (12'59)
Le voleur (3'10)
Le gardien (1'52)
Jeffrey Combs (7'25)

Pour une durée totale de presque 3 heures (2h 53 mns et 59 secondes exactement, les bonus du DVD 2entrent monstrueusement dans le détail de la réalisation du film. Les images d’archives sont plus que conséquentes et Peter Jackson est toujours didactique et prend le temps de nous expliquer surtout lors de la visite du studio Weta lors du module sur les effets spéciaux. Ces modules nous sont présentés soit par le réalisateur , soit ce sont des interviews ou images d'archives.

Ce monstrueux making of existait déjà sur la version collector Laserdisc.

DVD 4

Dee Wallace Stone et Jake Busey (6'56")
Les bleus de Trini (2'07")
La tête gluante et M. Informe (7'16")
L'homme tapisserie et l'homme portrait (4'14")
Passer à la vitesse supérieure (3'34")
Le ver (3'40")
Le gardien, le juge et autre scènes inédites (17'11")
La musique (24'15")
Bêtisier (16'18")
Les autorisations et les derniers commentaires (9'17")
Bande-annonce (2'04")
Générique (1'35")

Ce DVD 3 apparaît comme redondant, et même si les propos et interviews sont bien souvent intéressantes, on a déjà vu certaines scènes ou entendu certains propos dans l’autre DVD.

Un dernier mot sur les Bonus

Colossal, le mot est faible pour désigner la somme de bonus présent ici et c’est presque trop. Vous me direz que les critiques ne sont jamais contents. Certes. Mais l’éditeur a oublié la leçon des éditions DVD du Seigneur des anneaux, c'est-à-dire une thématique ingénieuse et un regroupement des bonus sur un même et seul DVD. Ici on a le choix entre tout voir d’un coup ou accéder aux bonus un par un, dont certains font à peine 8 secondes. On aurait souhaité un classement plus thématique avec des modules de 20 à 30 mns pour ne pas se perdre dans ce fouillis de bonus souvent redondant.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage