Créatures célestes

Titre Original
Heavenly Creatures
Genre
Pays
Nouvelle-Zélande, Etas-Unis (1994)
Date de sortie
mercredi 4 janvier 2006
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Jim Booth
Scénaristes
Frances Walsh et Peter Jackson
Compositeur
Peter Dasent
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Dans les années 50, en Nouvelle-Zélande, La vie de Pauline Parker, adolescente timide et complexée, bascule le jour où arrive dans sa classe Juliet Hulme, une jeune anglaise brillante et arrogante. C’est le début d’une étrange amitié entre les deux jeunes filles. La relation qui s’installe entre elles les coupe du monde et des autres ; elles s’inventent des histoires et des univers sont leurs proches, de plus en plus inquiets, sont exclus. Mais les deux jeunes filles sont prêtes à tout pour rester ensemble, quitte à commettre le plus abominable des crimes …

Critique artistique :

Les trois premiers films du réalisateur néo-zélandais Peter Jackson avaient été très remarqués dans le genre fantastique « gore », mêlant humour et mauvais goût délibéré. Il produisit, écrivit, joua, monta et fit une partie des maquillages de Bad Taste (1987), puis réalisa Meet The Feebles (1989) un film de marionnettes avant de commettre le terrifiant et parfois hilarant Braindead (1992), grand prix du Festival d’Avoriaz 1993. Créatures célestes (1994) vient juste après et laisse une aura étrange du fait à la fois de son nom mystérieux, du fait réel dont s’inspire le film et de la puissance d’évocation de l’univers particulier de deux adolescentes que Virgin Suicide (1999) de Sofia Coppola rejoint par certains aspects. Peter Jackson compte également à son actif le film Fantômes contre fantômes (1997). L’exploration des genres fantastique / horreur par le réalisateur lui a permis de s’attaquer en particulier à la trilogie Le seigneur des anneaux, marathon cinématographique mobilisant des équipes imposantes sur plusieurs années et au remake de King Kong, un film qui a marqué son enfance.

Pour ce film Peter Jackson avait réunit un casting peu connu bien que l'on y retrouve notamment Kate Winslet qui n'avait alors tournée que dans des séries télévisées mais offrait l'avantage d'avoir une formation de comédienne. On la revit d'ailleurs peu après Raison et Sentiments (1995) de Ang Lee qui a nous a gratifié du très beau Le secret de Brokeback Mountain (2004) puis Jude (1996) et surtout le colossal succès, Titanic (1997) de James Cameron aux côtéde Léonardo Dicaprio. La débutante mais déjà douée Melanie Lynskey poursuit également une carrière cinématographique et l'on a pu la voir dans quelques épisodes (2003) de la série Télévisée The Shield.

Créatures célestes raconte une de ces relations passionnelles entre deux êtres qui entendent bien défendre une amitié fusionnelle mettant en partage une vision fantasmée du monde. L’amitié exclusive de Pauline Parker (Melanie Lynskey) et Juliet Hulme(Kate Winslet) et le drame qui s’en suivit reste un fait divers marquant des années 50 en Nouvelle-zélande. Selon les propres mots de Peter Jackson, les deux jeunes filles étaient considérées comme les êtres les plus maléfiques du monde et jugées détraquées ce qui est une manière d’écarter la possibilité d’une forme exacerbée d’amitié. L’histoire de Pauline et Juliet s’inscrit dans la tradition de duos terribles du cinéma tels que Bonnie and Clyde (1967) de Arthur Penn, Telma et Louise (1991) de Ridley Scott ou Harold et Maude (1971) de Hal Ashby bien que les motivations de ces personnages ne sont pas forcément les mêmes et que leurs histoires diffèrent nettement. Le point commun entre ces duos est la force d’un amour qui les conduit à dépasser les bornes.

L’histoire est d’autant plus troublante que la relation entre les deux jeunes filles semble tout à la fois être d’amitié et d’amour comme enchâssée dans la virtualité qu’autorise l’adolescence, étape où les allers-retours entre une forme d’indifférenciation des tendances et la construction d’une personnalité confère une grande mobilité de l’imagination. L’imagination est d’ailleurs portée à l’écran par Peter Jackson de manière assez inattendue qui justifie que le nom du film évoque des créatures célestes, imaginées, fantasmées par deux esprits qui s’inventent un univers où les pulsions et les sentiments semblent comme matérialisés dans des figurines de terre. L’invention ne s’arrête pas à un univers fantasmatique puisque le goût des deux personnages se synchronise autour de choix musicaux (autour du ténor italien Mario Lanza) ou de rituels quasi initiatiques durant lesquels elles trouvent l’entrée de leur univers menacé par les tentatives de séparations de l’entourage bienveillant mais dérouté.

Verdict :

Créatures célestes (1994) est un film à découvrir au plus vite que vous soyez fan du cinéma de Peter Jackson où de ces plus récentes réalisations comme Le seigneur des anneaux. On y retrouve l'inventivité propre au réalisateur et bien que l’édition DVD est simple et dépourvu de bonus, Opening a eu la bonne idée de pourvoir cette édition d’une image et de pistes audio satisfaisantes.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Le master est très propre et l’image lui rend justice en proposant une bonne compression. On note un contraste bien équilibré bien que l’on puisse trouver l’image un peu sombre. Il semble que cette impression soit justifiée par un  étalonnage global particulier de la pellicule. On a une bonne définition et les passages où l’on voit des visions du monde imaginaire des deux jeunes filles sont très bien restitués. Les effets spécieux vieillissent très bien et sont parfaitement intégrés.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
5.1
Anglais
2.0
Anglais
5.1

Cette édition nous est proposée avec une piste audio stéréo (192 Kbps) en version française et trois pistes audio en Version Originale Stéréo (192 Kbps), DD 5.1 standard (448 Kbps) et DTS 5.1 en plein débit (1536 Kbps). Les pistes audio DD 5.1 et DTS 5.1 procurent une excellente expérience sonore qui nous attrape dès le début du film. Cependant les canaux surround ne sont pas forcément exploités comme l’on si attendrait car la musique (1h 11) reste très frontale tout comme les bruits d’ambiance lorsque les filles sont au cinéma et regarde Le troisième homme avec Orson Welles. En bref, nous avons affaire à des pistes assez puissantes et la piste audio Stéréo est déjà un bon choix en particulier si vous écouter la Version originale. La piste audio Stéréo en Version Française procure une tout autre expérience et est moins puissante à niveau d’écoute égale et l’on peut répartir les sons sur les surround ce qui permet d’étoffer une peu le son. Les coups de feux que l’on entend lors de la projection du film Le Troisième Homme claquent moins et on note que cette piste française a une dynamique un peu inférieure à celle des pistes anglaises. Le choix doit nettement se porter sur les pistes audio en VO contre une version française qui semble surtout justifier pour permettre un accès linguistique aisé.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Les bonus sont maigres voire sans intérêt à moins d'être un fan des bande-annonces.

Bonus :
- Film annonce (VF)
- Filmographies de Peter Jackson et Kate Winslet

Menus
L'interface du DVD bien d'assez simple reste dans l'esprit du film. On plonge immédiatement dans l'ambiance étrange et fantasmatique de l'univers des deux personnages féminins.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage