The PracticeLoin de l’université, de ses cours de droit ou même des grands et riches cabinets d’avocats d’affaires, « The Practice » nous fait suivre la vie difficile de Bobby Donnell et de ses associés, confrontés à la véritable pratique du droit.
Au début de la première saison, le cabinet d’avocat Donnell & Associés est dans une mauvaise posture. Criblé de dettes, Bobby Donnell (Dylan McDermott) doit absolument rentrer de l’argent, mais les dossiers traités par son équipe ne sont pas susceptibles de rapporter beaucoup. Dans un premier temps, son seul espoir d’éviter la faillite est d’obtenir un prêt de la banque dont il connaît bien le conseiller financier Jimmy Berluti (Michael Badalucco), qui est un ancien avocat. Il espère aussi que la plainte contre un fabricant de tabacs, généré par la jeune avocate Lindsay Dole (Kelli Williams), fraîchement sortie de la fac, se terminera dans un compromis profitable.
De leurs côtés, ses associés Eugene Young (Steve Harris), un ancien détective privé aux manières parfois brutales, et Ellenor Frutt (Camryn Manheim) sont empêtrés dans des dossiers indéfendables de petits délinquants qu’ils devront pourtant arracher aux griffes de la justice. Enfin, la secrétaire Rebecca Washington (Lisa Gay Hamilton) est le véritable pilier du cabinet, confidente et rappel moral quand les choses vont mal.
Même si la série propose aussi des histoires de cœur ou de relations entre les associés, l’essentiel du propos est consacré aux affaires de justices. On suit nos avocats dans la préparation de leurs dossiers, dans les tractations avec les procureurs (dont la jolie Helen Gamble incarnée par Lara Flynn Boyle) et surtout dans les prétoires tout au long des procès.
Saison 1
Étalée sur quatre DVD, cette première saison, fondatrice, est forte en tensions financières et morales. Écartelés entre son besoin d’argent et son envie de gagner ses procès à tout prix, Bobby Donnell et ses associés vont devoir faire quelques entorses à la morale. Ils sont également en lutte avec des procureurs et des juges qui ne sont pas toujours des modèles de vertu. Menaces et intimidations sont omniprésentes alors que la réputation du cabinet est également un élément vital qu’il faudra soigner.
Les épisodes :
101 : Intégrité
102 : Sur le fil du rasoir
103 : Dans l’arène
104 : Coup de poker
105 : La loi du talion
106 : Question de morale
107 : Doutes raisonnables
108 : Trahisons
109 : La bénédiction
110 : Chien méchant
111 : Premier degré
112 : Sexe, mensonges et petits singes
113 : États d’urgence
À Propos de la série« The Practice » est une série créée par David E. Kelley, LE grand spécialiste des séries sur les avocats puisqu’il est à l’origine de « La loi de Los Angeles », « Ally McBeal » et de « Boston Justice ». Créé après ces deux premières séries, l’auteur, ancien avocat ayant exercé trois ans à Boston, voulait y décrire la vie quotidienne d’un de ces cabinets ‘moyen’, loin du faste des grands et luxueux bureaux auxquels il nous avait habitués.
Le mot d’ordre de cette série est ‘réalisme’ et les nombreuses affaires traitées viennent des propres souvenirs de David E. Kelley. Il évoque également des sujets actuels comme le racisme, l’euthanasie, le lobbying de l’industrie du tabac… Mais toujours sous l’aspect le plus pratique du droit. Ce réalisme se retrouve aussi dans les personnages et dans les nombreux problèmes d’éthique soulevés au fil des épisodes.
Critique subjective
Avec « The Practice », David E. Kelley frappe très fort et nous offre enfin une série réaliste sur le monde de la justice. Très très loin des sirupeuses séries françaises comme « Avocat et Associés » et autre « Julie Lescaux », « The Practice » passionne par le véritable exercice du droit et des plaidoiries toujours très recherchées. D’ailleurs, les avocats du cabinet Donnell & Associés ne gagnent pas toujours et sont même parfois sur le fil du rasoir du code de déontologie. Mais les rebondissements sont incessants, les situations sont proches de nous ou de l’actualité et on sent bien que le cabinet lutte continuellement pour sa survie. Ce cocktail détonnant produit une série atypique où les acteurs, brillants et justes dans leurs interprétations, ont leur part dans la réussite de l’ensemble.
Si vous cherchez une série qui traite le quotidien des avocats à travers le cœur de leur métier, alors « The Practice » est fait pour vous. Il a fallu attendre longtemps pour qu’elle soit disponible en DVD et nous espérons que l’éditeur nous proposera rapidement les sept saisons suivantes.
Gros regret de cette série, le tournage a été effectué en 4/3 et les cadreurs n’hésitent pas à ‘couper les têtes’ pour essayer de forcer les limitations de ce format. Du coup, on regrette vraiment le 16/9 et il est même assez difficile de recadrer l’image, vous forçant donc à garder deux belles bandes noires sur les côtés de votre poste. Heureusement, le transfert DVD a été effectué correctement et la qualité d’image est bonne, avec une précision dans la définition et les couleurs qui font honneur au support.
Le son est proposé en Dolby Digital 2.0 surround, en anglais et en français (également en italien et en espagnol). La dynamique est bonne et les effets surround mettent bien dans l’ambiance lors des nombreuses scènes dans les tribunaux et leurs couloirs bruyants. Le doublage français est de bonne facture, avec en particulier la voix de Lara Flynn Boyle qui est beaucoup plus douce que la voix originale, donnant ainsi à son personnage de procureur un côté plus sympathique qui correspond mieux à l’idée que le réalisateur voulait donner de son personnage. Les anglophiles préféreront néanmoins la version originale où les répliques sont légèrement plus décapantes que dans la langue de Molière.
Cette première saison de « The Practice » nous est proposée par Fox Pathé Europa dans un coffret de quatre DVD. Les menus sont fixes et muets, mais chaque épisode est chapitré. Seul le quatrième DVD contient des suppléments, avec un lien vers le site de Fox France, une bande-annonce pour la série ‘Boston Legal’ et le documentaire ‘Concevoir « The Practice »’. Dans ce supplément de 17 minutes (VO sous-titré en français), les acteurs, le réalisateur et le scénariste donnent leur conception des personnages et racontent comment ils ont conçu cette série. On regrettera qu’il n’y ait aucune image du tournage ou d’information sur les lieux des prises de vues et un peu trop d’extraits de la série, mais c’est un moyen de voir les acteurs hors de leur ‘rôle’.