L’histoire
Sa femme Margot a été sauvagement assassinée par un serial killer. Totalement détruit, Alex ressasse jour après jour le souvenir bouleversant de son amour perdu.
Huit ans ont passé. Alex reçoit un e-mail anonyme. Il clique : une image... le visage d'une femme au milieu d'une foule, filmé en temps réel. Celui de Margot...
La critique
Attention, petit bijou ! Après le plutôt moyen (de l’avis de l’auteur de ces lignes) « Mon idole », voici arriver la seconde réalisation de l’acteur Guillaume Canet. C’est avec maestria qu’il s’emploie à adapter un roman de Harlan Coben, best seller américain tiré à 6 millions d’exemplaires. A partir d’un point de départ fascinant et prenant, Guillaume Canet parvient à retranscrire toute la tension du roman, et son suspense haletant, grâce notamment à une interprétation de haut vol.
François Cluzet, personnage central découvre les éléments de l’intrigue petit à petit, un peu comme le spectateur. Les pièces du puzzle s’assemblent au fur et à mesure que le film avance. Il se dépense sans compter. Tant physiquement que psychologiquement. Son interprétation lui aura valu un César mérité.
A ses côtés, la liste des seconds rôles exceptionnels est longue à n’en plus finir, et ravit le spectateur. Servis par une réalisation mettant en avant leur personnalité, et des dialogues de grande qualité, ils se donnent complètement dans leur interprétation. Si Kristin Scott Thomas est la plus en vue, en compagnie du toujours excellent André Dussolier (que dire de son monologue dans la seconde moitié du film), on ne peut oublier les autres comédiens de talent qui éblouissent les scènes de leur présence. Un vrai régal pour le spectateur. Gilles Lellouche (vu dans « ma vie en l’air ») est exceptionnel. Enfin, on pourrait parler des différents acteurs exceptionnels de ce film pendant toute la journée (et même plus), le mieux resterait pour vous de découvrir leur prestation par vous-même.
Mais que seraient des acteurs, aussi bons soient-ils, sans un bon scénario ? Que ce soient le rythme donné ou les dialogues, Guillaume Canet et Philippe Lefebvre (complice pour « Mon idole ») parviennent à adapter l’œuvre de Harlan Coben. Et ne sait que trop bien à quel point le travail de l’adaptation est un exercice périlleux. Là encore, chapeau bas !
Pour couronner le tout, que pourrait-il manquer ? La musique me direz vous ! Eh bien, ô surprise, elle aussi est excellente ! C’est M qui s’y est collé, et sa partition colle parfaitement au rythme de l’intrigue, aux personnages, et à l’ambiance générale du film.
Alors, qu’y a-t-il à jeter dans « Ne le dis à personne » ? Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas grand-chose. Guillaume Canet, pour sa seconde réalisation, nous livre un film d’une grande puissance. Un grand film.
Une image qui ne souffre d'aucun défaut. La luminosité est superbe, et l'ambiance du film est totalement respectée. Pas de défaut de compression à l'horizon.
Trois options s'offrent au spectateur. Si la piste 2.0 est correcte, la piste 5.1 offre plus d'effets, mais c'est évidemment avec le DTS que le spectateur prendra le plus de plaisir, avec une belle place offerte à la musique de M notamment.