L'attaque du métro 123

Titre Original
The taking of Pelham 1 2 3
Genre
Pays
Etats-Unis (2009)
Date de sortie
dimanche 14 février 2010
Durée
102 Min
Réalisateur
Producteurs
Todd Black
Scénaristes
Brian Helgeland
Compositeur
Harry Gregson-Williams
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Détournant un wagon de métro rempli de voyageurs, un malfaiteur exige que la mairie de New York lui verse une copieuse rançon.

Critique subjective :

Lorsque le producteur Todd Black décide de mettre sur les rails un remake des Pirates du métro (Joseph Sargent – 1974), il pense aussitôt à son ami, le scénariste Brian Helgeland (L.A. Confidential, Payback, Mystic river), qui accepte d’en écrire la trame. Une fois le script rédigé, et le contexte des seventies remplacé par celui des années 2000 (la prise d’otages résonne différemment dans un New York post-11 septembre et le bad guy est désormais un ancien trader qui spécule sur les conséquences boursières de l’évènement), la mise en images de L’attaque du métro 1 2 3 (The taking of Pelham 1 2 3) est confiée à Tony Scott, qui avait déjà collaboré avec Helgeland sur un autre remake, Man on fire.

Le film est centré sur les échanges verbaux entre Walter Garber (Denzel Washington, acteur récurrent chez Tony Scott), technicien chevronné travaillant au poste de contrôle du métro de New York, et Ryder (John Travolta, cabot et beaucoup moins convainquant que son confrère), malfrat ayant détourné un wagon de métro rempli d’otages, qu’il ne libèrera qu’en échange d’une somme rondelette. Résumons. Une prise d’otages, situation vue mille fois au cinéma (ne serait-ce que dans le film original), et deux personnages principaux qui passent le plus clair du métrage à se parler au téléphone. Le risque ? Aboutir à une œuvre cinématographique d’une banalité confondante et d’un ennui mortel. Heureusement, c’est là que débarque Tony Scott.
Tony Scott, un fils de pub au style affirmé (esthétique vidéoclip, image léchée et mise en scène stylisée), presque une marque de fabrique à lui tout seul. Sur L’attaque du métro 1 2 3, sa frénésie visuelle (même si le cinéaste ne renoue pas avec les excès de Man on fire et Domino) se révélera une véritable aubaine puisqu’elle insufflera un dynamisme salvateur au métrage. Même ses affèteries de mise en scène, parfois très agaçantes ailleurs, vont ici s’avérer de bon aloi : le surdécoupage évite l’ennui, les plans Google earth (façon Ennemi d’état et Spy game) qui suivent la livraison de la rançon apparaissent comme d’appréciables espaces de respiration (le film étant très confiné) et le décompte des minutes avant la deadline, appuyé par des arrêts sur image, fait monter la pression. Force est de reconnaître que Tony Scott était donc l’un des meilleurs candidats au poste de réalisateur.

Tourné durant quatre semaines dans le métro newyorkais, The taking of Pelham 1 2 3 refuse de céder à certains diktats actuels (pas de fonds verts, ni de caméra à l’épaule) mais lâche malheureusement un peu de lest sur d’autres points. En effet, si le gros du film est assez calme, le métrage succombe, dans sa dernière partie, aux sirènes du cinéma d’action, nous livrant d’encombrantes séquences « John McLane version cent kilos » (Denzel Washington a pris du poids pour le rôle). Il s’agit là de l’ajout majeur par rapport à l’œuvre originale (et du principal faux-pas de ce remake), un parti-pris que Todd Black, le producteur, justifie en ces termes « Ici, la grande différence, c’est que les personnages ont un troisième acte ensemble. Dans la version originale, ils ne se voient qu’une minute. Juste un moment. Ca ne marcherait pas aujourd’hui. On ne pourrait pas faire ça avec deux vedettes aussi grandes. Le public serait déçu. » Une pure considération marketing qui nuit à l’équilibre du métrage, sans toutefois le couler.

Verdict :

S’il ne transcende pas le genre abordé (le thriller urbain), Tony Scott livre ici un divertissement bien mené qui parvient à maintenir son audience en alerte.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Un transfert DVD soigné qui respecte les choix artistiques du réalisateur. On retrouve ici des visuels portant véritablement la marque de Tony Scott : rendu très « lisse » et jeu poussé sur les couleurs. Le piqué est assez remarquable et la compression fait dans la discrétion. Du travail propre.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1

Deux pistes 5.1 efficaces même si elles manquent quelque peu de puissance et de tonus (ce qui, concédons-le, découle aussi de la nature même du film). Passé ce bémol, le rendu sonore global se montre cristallin et offre une spatialisation pointue. Des conditions d’écoute très appréciables à l’arrivée.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
69 min
Boitier
Amaray

- Commentaire audio du réalisateur Tony Scott : Un commentaire un peu mou mais dans lequel quelques informations assez intéressantes sont tout de même à glaner (principalement sur le scénario et le tournage). On aurait cependant aimé que Scott prenne un café avant l’enregistrement et évoque davantage ses choix de mise en scène.

- Commentaire audio de Brian Helgeland (scénariste) et Todd Black (producteur) : Une formule duo qui donne davantage de tonus à l’exercice (d’autant que Helgeland et Black sont des amis de longue date). Un commentaire centré sur le tournage du film, maintes anecdotes à la clé.

- Pas de temps à perdre : le making of de L’attaque du métro 1 2 3 (29 minutes) : Un making of assez promotionnel qui met l’accent sur le souci de réalisme de ce remake. Un bonus dispensable.

- Le troisième rail : le métro de New York (16 minutes) : Module peu passionnant sur la place du métro dans la vie des newyorkais ainsi que les conditions de sécurité à respecter pour qu’un tournage s’y effectue.

- De la tête aux pieds : stylisation des personnages (5 minutes) : Le pur bonus marketing (sur les coupes de cheveux des personnages !) … à fuir.

- Le marketing du film (7 minutes) : Trois bandes annonces du film.

- Bandes annonces (12 minutes).

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage