Domino

Genre
Pays
Etats-Unis (2005)
Date de sortie
vendredi 8 septembre 2006
Durée
122 Min
Réalisateur
Producteurs
Samuel Hadida, Tony Scott & Ridley Scott
Scénaristes
Richard Kelly & Steve Barancik
Compositeur
Toby Chu & Harry Gregson-Williams
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Interdit aux moins de 12 ans
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Arnaud Herpin
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
122 min
Nb Dvd
2


Domino (Keira Knightley), Ed (Mickey Rourke) et Choco (Edgar Ramirez) prennent d’assaut un mobil home. Les choses ne se passent pas exactement au mieux et pour calmer la situation, ils sont obligés d’aller chercher, dans leur camping-car, un otage à qui il manque un bras, assis à côté de Ian Ziering et de Brian Austin Green, les acteurs de la série culte Beverly Hills 90210 ??? Comment en est-on arrivé là ? Un petit retour en arrière s’impose…

 

La Théorie de Domino

 

Une histoire vraie ou presque ! Le spectateur est prévenu d’emblée. Le personnage de Domino Harvey a existé et était même vaguement connu dans le milieu branchouille de la côte ouest américaine. Pourtant, rien de ce qui va suivre n’est vrai. A l’instar de la télé réalité, ici brocardée comme il se doit, on prend un personnage réel et on lui fait vivre des situations extraordinaires. La pseudo réalité servant finalement de substitut, amenant un supplément d’intérêt à une histoire vue et revue par ailleurs. Le réel au secours de la fiction !

 

Alors, comme toute personne digne de ce nom devant Koh-Lanta ou L’Ile de la Tentation, on zappe ? En fait, laissons la télécommande un petit peu tranquille et savourons la dernière livraison de Tony Scott. Le réalisateur anglais connaît la recette du film à haute teneur d’adrénaline et riche en sensations fortes. Il a, à son actif quelques réussites notables, avec Top Gun (1985) et True Romance (1993) par exemple. Son savoir faire n’est plus à démontrer dans le domaine du film dans l’air du temps, collant aux canons de son époque. Même si le défaut de cette contemporanéité est un vieillissement précoce de ses films avec le temps, contrairement aux opus plus universels de son grand frère Ridley (Alien, Blade Runner, La Chute du Faucon Noir ou Gladiator). Il fournit, ici, un travail impressionnant sur les images, tournant avec une caméra à manivelle, choisissant une vitesse de défilement de seulement six images par seconde (le standard étant de 24 images), surexposant la pellicule. Un travail esthétique novateur et très réussi, contrairement au pénible et migraineux Man on Fire (2004), son film précédent. Un vrai régal pour les yeux !

 

Surtout que pour l’occasion, Tony Scott a su bien s’entourer. Richard Kelly s’occupe du scénario et après sa première réalisation (Donnie Darko, 2002) nous donne la confirmation que tout ne tourne heureusement pas rond dans son crâne. Le récit est pris, malaxé, passé dans une machine à laver et essoré à plus de 1000 tours/minute. On a donc le droit à une histoire punk comme il se doit, à une époque où The Stooges et MC5 reprennent la route. A cela s’ajoute la présence envoûtante de Keira Knightley. Elle a beau en faire un peu trop, prendre une pose de garçon manqué un peu exagéré, il est indéniable que la jeune anglaise sait jouer de son charme et de son incroyable sourire. En plus, ses partenaires se montrent à la hauteur pour lui donner la réplique. En premier lieu, la révélation du film, Edgar Ramirez, jeune acteur vénézuelien, parfait en chasseur de prime macho, viril mais dévoré par son attirance pour sa collègue. Ensuite, Mickey Rourke et Christopher Walken, fidèles à eux-mêmes, sont là pour se faire plaisir et par la même occasion ravir le public. Enfin, la palme revient aux deux acteurs de la série adolescente culte des années 90, Beverly Hills 90210, Ian Ziering et Brian Austin Green, dans leur propre rôle. Avec une distance et une ironie par rapport à leur propre personnalité, ils livrent une saisissante auto parodie d’eux-mêmes, ou plutôt de l’image que l’on se fait d’eux, dynamisant le film avec une bonne grosse dose d’humour.

 Au final, un produit percutant, agréable à voir. Le film ne marquera pas l’histoire du cinéma, exemple typique d’une époque adorant multiplier les plans, préférant travailler sur la forme au détriment du fond, mais les deux heures défilent agréablement. Que demandez de plus ?
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le travail très particulier opéré par Tony Scott sur les images est admirablement rendu. La colorimétrie est parfaite, et les différents plans à dominante rouge ou verte sont très bien restitués. Cela rend le film chaud, vivant, dynamique et rythmé. Un très bon contraste lors des scènes sombres. Aucun défaut de compression à signaler.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1


Deux pistes DTS, en anglais et en français, ainsi que deux pistes en Dolby Digital 5.1, également dans les deux langues précitées.

 

Les DTS est conseillé. Très puissant, le son enveloppe parfaitement la pièce, surtout lors des scènes d’action. Les voix sont claires. Le dolby Digital se montre très performant mais reste en dessous du DTS pour la puissance et la précision des effets sonores.

 

Le seul petit défaut provient d’un son un peu trop mixé sur l’avant, les enceintes surround ne servant finalement qu’épisodiquement. On conseille la piste anglaise, comme d’habitude, mais il faut signaler que pour une fois le doublage français est très réussi et ne viendra pas gâcher la vision des non-initiés à la langue de Shakespeare.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
417 min
Boitier
Amaray


Sur des menus à l’image du film, très dynamique, une pléthore de bonus, d’un intérêt inégal, mais dont certains valent vraiment le détour.

 

Domino Harvey :

-         « Je Suis Chasseur de Prime » (20 min) : Divers intervenants, dont sa mère, nous présentent la vraie Domino. Intéressant. Essaye de bien présenter le côté borderline que l’on retrouve dans le film.

-         Entretien Richard Kelly et Domino Harvey (20 min) : Sur les images du document précédent, discussion entre le scénariste et la personne ayant inspiré le film. Kelly se renseigne pour préparer son scénario. Ne s’intéresse pas uniquement à sa vie et aux faits la concernant. Veut savoir également ce qu’il y a dans sa tête.

 

Tony Scott :

-         Filmer sous acide (10 min) : Documentaire sur le style visuel de Tony Scott. Revient sur le choix de la vitesse de défilement de 6 images par seconde, pour obtenir des traînées sur l’image, sur le traitement de la pellicule pour obtenir des images dégradées. Technique, mais à ne pas rater pour toutes les personnes intéressées par ces aspects.

-          Face à Face : Le Sens de l’Energie (9 min) : Documentaire sur les deux premières scènes d’arrestation. Choix des lieux. Casting constitué par des membres de vrais gangs. Anecdotique.

-         Les scènes coupées et alternatives (14 min) : Avec ou sans le commentaire audio de Tony Scott. Récréatif mais pas indispensable.

 

Samuel Hadida :

-         Entretien avec Samuel Hadida (10 min) : Le producteur du film évoque la recherche du studio partenaire, les économies à réaliser, le casting, le talent de Tony Scott… Commun.

-         Une journée sur le plateau avec Samuel Hadida (5 min) : On suit Hadida sur le plateau, lors du tournage. On le voit parler avec différents intervenants. Si quelqu’un voit l’intérêt de ce bonus, prévenez-moi.

 

Les Interviews :

-         Entretien avec Mickey Rourke (26 min) : Interview extrêmement lucide et franche sur son retour de l’enfer. Ne se donne aucune excuse pour sa plongée abyssale dans les ténèbres. Le bonus le plus intéressant du lot.

-         Entretien avec Edgar Ramirez (6 min) : Parle du tournage et de son personnage. Plus convenu et plus anecdotique.

-         Rencontre avec Tom Waits (6 min) : Revient sur sa participation dans le film. Etrange et envoûtant. Nous fait bien percevoir que Tom Waits est une personnalité bien à part.

-         Génération X  (10 min) : Entretien avec Ian Ziering et Brian Austin Green. Evoquent leur participation. Anecdotique et sans intérêt.

 

Les Scènes d’Action :

-         La maîtrise du sol (5 min) : Revient sur l’entraînement de Keira Knightley pour le nunchaku et le couteau. Purement promotionnel.

-         Sortie de Route (5 min) : Revient sur le dispositif mis au point pour filmer la sortie de route du camping-car. Impressionnant.

-         L’aiguille dans le Ciel (8 min) : Revient sur la scène de fusillade finale. Très intéressant. Permet de bien voir comment est découpée une scène.

 

Matériel Promotionnel :

-         le making-of « Cinemax » (13 min) : Making-of purement promotionnel donc peu intéressant.

-         La galerie de Photos : Traditionnelle mais les photos sont très belles.

-         La Bande-Annonce originale (4 min) : En VOst et VF.

-         Le Teaser (1 min)

-         Les Spots TV (2 min)

 

Les Commentaires :

-         Commentaire de Tony Scott et de Richard Kelly : Evoquent les différentes techniques de tournage, l’utilisation de la voix-off, les anecdotes de tournage, les effets spéciaux. Parlent de la vraie Domino, de leur collaboration. Plutôt intéressant sauf quand Kelly n’arrête pas de dire à quel point il était content et honoré de travailler avec Scott.

-         Réunions de Travail : Tony Scott a l’habitude de tout enregistrer. Des extraits sont passés en même temps que le film. Se passe avant le tournage. On voit le récit se faire. Se concentre sur l’histoire et non sur la mise en scène. Très intéressant pour cerner le processus créatif, mais un brin fastidieux, du fait que cela ne s’arrête jamais de parler.

 Plus 4 bandes-annonces : A History of Violence, Good Night & Good Luck, Destination Finale 3 et Silent Hil.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
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