Un homme divorcé, père de jumeaux de 6 ans, et son collègue de bureau et meilleur ami, sont débordés quand ils doivent s’occuper des deux enfants pendant deus semaines.
Pour son nouveau film, le réalisateur Walt Becker (Little big war) à réunis à l’ecran Robin Williams (Mrs Doubtfire) et John Travolta (Grease). Les deux acteurs s’apprécient et cela se voit à l’écran. Mais la nouveauté, dans ce film des studios Disney, c’est que les deux stars et surtout Travolta, n’hésitent pas à jouer sur leur âge, et notamment sur le fait de passer un nouveau cap, celui d'imaginer être grand-père alors que Travolta joue avec sa propre fille. Le duo fonctionne à merveille et l’on rit beaucoup aux facéties des deux acteurs qui n’hésitent pas donner de leur personne pour embarquer le public. Robin Williams, même s’il semble un peu en retenue par rapport aux compositions précédentes, n’en demeure pas moins aussi réjouissant qu’avant. Quand à John Travolta, son rôle de seducteur vieillissant lui va toujours autant à ravir.
Pourtant quelquechose ne fonctionne pas dans « Les 2 font la père », et il semblerait en premier lieu que cela vienne notamment du scénario un peu bancale des deux compères : David Diamond (Evolution) et David Weissman (Evolution) qui tentent maladroitement de donner une certaine morale systématique aux actions des deux héros de l’histoire qui voient leurs quotidiens de célibataires endurcis prendre du plomb dans l’aile avec l’arrivée de deux enfants. Les scénaristes ne cessent d’alterner passages drôles avec d’autres plus moralisateurs, toujours à la limite du gluant. Comme s’ils avaient eu le besoin de s’excuser à chaque fois des gags parfois à la limite du transgressif pour mieux se donner de liberté les deux David ne parviennent pas à garder un rythme narratif suffisamment cohérent pour que l’on puisse totalement plonger dans les péripéties de ces deux amis d’enfance.
Et pourtant la distribution donnait de quoi se réjouir, à commencer par le duo d’acteurs satrs lui-même. John Travolta n’est jamais aussi palpitant que lorsqu’il se laisse aller aux méandres de la comédie et de l’auto-dérision, quand à Robin Williams on aime toujours autant le voir se donner à cette subtile alchimie entre la tendresse et l’humour qui le rende aussi unique. Quand en plus, la distribution se complète d’apparitions réjouissantes de Matt Dillon (Mary à tout prix) et Justin Long (Die Hard 4), on est en droit d’espérer beaucoup.
Seulement la mise en scène mollassone de Walt Becker n’est pas la hauteur du talent de sa distibution, et le film ne cesse de se perdre en rythme entre longueurs moralisatrices et gags hilarants, à l’image de la séance de camping. « Les 2 font la père » parvient à vous faire hurler de rire, mais à la mauvaise habitude de vous ennuyer trop souvent. Une irrégularité qui devient vite pesante au risque de nous gâcher le plaisir.
En conclusion, « Les 2 dont la père » est une comédie pleine de promesses, qui parvient à nous faire hurler de rire, mais qui a la fâcheuse habitude de nous ennuyer par des scènes de bienséances à la limite du gluant. Dommage, la fête est gâchée !