Salton Sea

Genre
Pays
USA (2001)
Date de sortie
mercredi 9 avril 2003
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Frank Darabont, Eriq la Salle, Ken Aguado et Butch Robinson
Scénaristes
Tony Gayton
Compositeur
Thomas Newman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1


L'histoire

Danny Parker est la nouvelle identité prise par Tom Van Allen (Val Kilmer), dont la vie a basculé le jour où sa femme a perdu la vie au cours d'une fusillade impliquant des trafiquants de drogue. Dans l'espoir de retrouver les assassins, sous son nouveau nom, Tom se plonge alors dans le milieu des dealers et des junkies, et devient un indicateur de la police.

 

 

 

Critique subjective

 

 

La forme

"Je m'appelle Tom Van Allen, ou Danny Parker. Franchement, je n'en ai plus aucune idée, je vous laisse décider. Oui, vous pouvez peut-être m'aider, mon ami… Je vous laisse décider qui je suis. Ange de la vengeance, Judas Iscariote, mari affectueux, fils prodigue, prince du Danemark, chacun d'entre eux, aucun d'entre eux, trompettiste accro aux amphés". C'est par ces quelque mots prononcés par le personnage interprété par Val Kilmer, que commence Salton Sea. Songeur, assis une trompette à la main dans une chambre en feu, des liasses de billets à ses pieds, Tom/Danny en voix off va alors raconter son histoire, sa plongée dans un monde sordide, l'enfer de la drogue, l'univers des tweakers. Le réalisateur D.J. Caruso se garde bien de se contenter d'une narration linéaire, mais construit son film à la manière d'un puzzle dont le spectateur assemble les pièces au fil des éléments distillés, à la manière d'un Pulp Fiction ou d'un Memento. Ainsi prend forme le personnage de Tom Van Allen, le torturé, l'écorché vif, aux multiples facettes, dont la substance grossit au fur et à mesure des révélations. Cette option narrative a le mérite de maintenir en haleine le spectateur, par un savant brouillage de pistes, rondement mené au sein d'un scénario complexe à souhaits.

 

 

Un réalisateur inspiré

D.J. Caruso s'offre le luxe d'une construction originale, en cherchant ses inspirations chez des modèles comme Tarantino. C'est sur des images d'archives, montées comme un mini reportage sur la méthédrine, commenté par le personnage de Danny Parker, à la manière de Tyler Durden dans "Fight Club", que le sujet de la drogue est abordé. La méthédrine a été inventée par un scientifique japonais avant la deuxième guerre mondiale, importée sur le sol des Etats-Unis, cette drogue a commencé ses ravages dès les années 50. De nos jours, il suffit d'une panoplie de chimistes et de bons ingrédients pour faire sa petite cuisine à la maison. Autre morceau de bravoure, la scène où un jeune trafiquant d'arme vante sa marchandise à la manière d'un bonimenteur expliquant les mérites du dernier grille-pain à la mode, "monsieur, je vous laisse ce flingue pour la modique somme de 350$, le prix le plus bas du marché". Incontournable également le projet complètement loufoque de braquage du labo d'un hôpital, où les scènes imaginées défilent à l'écran. Le butin: un spécimen des selles de Bob Hope!!! Ces digressions arrivent à point nommé pour introduire des moments absolument jubilatoires

 

 

Interprétations

"Salton Sea" tire sa réussite dans une interprétation à la mesure du talent de Val Kilmer, métamorphosé en junkie tatoué. Vincent D'Onofrio habitué des rôles de personnages déjantés, le soldat Baleine de "Full Metal Jacket", ou encore Edgar le cafard de "Men in black", se retrouve ici dans la peau d'un trafiquant complètement allumé, du nom de Pooh Bear, affublé d'une prothèse nasale. "Salton sea" est riche de personnages bien étudiés, flics véreux, junkies, comme Peter Sarsgaard (Jimmy the thin), le toxico au grand cœur.

 

 

Un dernier mot

"Salton sea", injustement passé inaperçu, mérite absolument d'être découvert. Original, solidement interprété, histoire complexe, un résultat très convaincant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


L'image proposée est sans aucun défaut perceptible, d'une très belle définition, sans fourmillement. Bon contraste, couleurs variées. L'image retranscrit parfaitement les diverses ambiances, pénombres, intérieurs, scènes en décors naturels ensoleillés. Un bon point pour cette image sans reproche.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Les deux pistes Dolby Digital 5.1 sont de qualité égales, avec peut-être une légère préférence pour la VO, à la voix centrale plus riche d'informations. La restitution sonore est bonne, sans être démonstrative. Le dolby Digital 5.1 est pleinement exploité, pour créer une ambiance sonore enveloppante, les surround sont largement sollicitées. Les dialogues ressortent très bien d'une centrale dont le niveau a été poussé lors du mixage. La bande originale s'exprime très efficacement au travers de toutes les enceintes.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
15 min
Boitier
Amaray


Les deux reportages proposés, constituent les deux parties d'un making of original et réellement intéressant, dans lequel les intervenants parlent avec passion de leur travail.

 

Interviews (9mn54)

"Embrasser le chaos, une conversation avec les acteurs de Salton Sea"

Reportage digne d'intérêt, dans lequel le réalisateur D.J. Caruso parle de sa direction d'acteur, ses méthodes qui consistent à laisser beaucoup de liberté d'action à ses comédiens, il s'en explique: "pour moi, l'impro est vitale et essentielle, surtout dans ce genre de situation. Mais ça peut aussi être dangereux si on s'éloigne trop du texte. L'histoire est complexe et il y avait beaucoup de scènes improvisées dont on a extrait des moments, des répliques ou une réaction", Val Kilmer ajoute "il y a beaucoup plus de choses que ce qui était écrit, mais c'est le même esprit qui avait inspiré l'auteur". Les acteurs Val Kilmer, Vinvent D'Onofrio (Pooh bear), Peter Sarsgaard (Jimmy the thin), Deborah Kara Unger (Colette), Doug Hutchinson (Morgan) parlent de leur personnage, donnent leur avis sur le film.

 

Décors (8mn15)

"Méthédrine et méthode, la conception de Salton Sea"

Reportage qui fait suite au précédent, dans lequel Tom Southwell (responsable des décors) fait une rétrospective de son travail sur le film, en expliquant la conception des lieux et des décors. Il s'est inspiré de l'œuvre des peintres John Register et Edward Hopper pour créer des lieux où règne une impression de solitude. Tom passe en revue les divers lieux, les raisons de ses choix, emmène le spectateur assister au travail des techniciens.

 

 

Les deux sections suivantes, casting et équipe technique ne présentent qu'un intérêt relatif. Deux simples écrans qui ne font que reprendre le générique du film.

 

Casting

 

Equipe technique

 

Bande annonce (2mn01)
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Casting