Brazil

Synospis

Quelque part dans le 20ème siècle, dans une société entièrement dominée par la bureaucratie, Sam Lowry (Jonathan Pryce) est un des milliers de fonctionnaires qui travaillent au ministère de l'Information et qui jour après jour répète les mêmes gestes, les mêmes courbettes vis à vis de ses supérieurs. Sam ne se plaint pas du poste qu'il occupe car sa vraie vie il la goûte chaque nuit dans ses rêves. Tout bascule quand un cafard (un bug) provoque un dérèglement dans cette grosse machine bureaucratique : on fait une erreur dans un ordre d'arrestation en confondant le nom du terroriste chauffagiste clandestin Tuttle (Robert de Niro) avec Buttle, le nom d'un honnête père de famille. Sam enquête sur cette erreur et rencontre Jill (Kim Greist) la figure angélique de ses rêves et entre au ministère du Recoupement pour en savoir plus sur elle. A partir de là les ennuis commencent, des ennuis qui vont faire passer notre personnage de l'état d'enfant à celui d'homme


Critique subjective


Vous qui entrez ici, entrez sans espoir

Avec son administration envahissante jusqu'à l'absurde, Brazil fait irrésistiblement penser à l'oeuvre de l'auteur tchèque Franz Kafka et notamment à La Métamorphose. La ville tentaculaire, sa population grouillante et épiée rappelle, elle, 1984, le roman visionnaire de George Orwell. De son propre aveu, Terry Gilliam s'est inspiré de la ville côtière de Port Talbot pour créer le monde de Brazil, une cité dont les usines grises l'ont amené à un imaginer un hommage dont le seul échappatoire serait la chanson Brazil. Le film est avant tout une fable totalement délirante anti-hiérarchique et contre utopie. Délirante mais aussi tellement pessimiste vu la teneur et la fin du film.


La bataille de Brazil
On peut comparer la production et la diffusion de Brazil a un enfantement dans la douleur pour Terry Gillian et même à un bébé mort né. En conflit avec ses producteurs, notamment Sid Sheinbergà l'époque à la tête d'Universal, la bataille de Brazil a aboutit à pas moins de trois versions différentes du film. Au centre des débats, la fin de l'intrigue, jugée trop sombre par la production. Remaniée avec un happy end dans ce qui sera connu comme la version de Sheinberg ou Love conquers all, le film et ses 94 minutes provoque la colère de Terry Gilliam, qui décide de retravailler Brazil avant sa sortie américaine en décembre 1985 d'une durée de 132 minutes. Enfin, l'Europe peut apprécier la version réalisateur de 142 minutes. Symptomatique de cette lutte acharnée et des mauvaises relations entre Terry Gilliam et Sidney Scheinberg, le nom du patron d'Universal est repris dans les crédits du Brazil sous la dénomination "worst boy", soit "pire garçon". Finalement le film eu droit à 9 copies lors der sa sortie sur le territoire américain. Les producteurs avaient finalement remporté cette bataille.


Brazil, c’est avant tout….

Terry Gilliam nous plonge ici dans un univers destructeur, ce pourrait être celui de 1984 de George Orwell ou celui d’Haldous Huxsley dans Le Meilleur des Mondes : un monde totalitaire où la liberté individuelle est bafouée au nom de la bureaucratie étatique. Comme un visionnaire, cet ancien des Monthy Python nous montre l’Amérique telle qu'il la ressent, celle de l'arrivisme, de la jouvence à tout prix et de Ronald Reagan. Pourtant le film dans sa longévité et le phénomène qu’il va déclenché va ainsi échapper aux producteurs. Sorti en décembre 1985 aux Etats-Unis, Brazil a été nommé à deux reprises lors de la cérémonie des Oscars 1986, dans les catégories "Meilleur scénario original" et "Meilleurs décors", battu respectivement parWitness et Out of Africa.


Coup de gueule, coup de sang

Alors que de nos jours, n’importe quelle m…. hollywoodienne a droit a une édition Collector en deux DVD, FPE nous sort une version misérabiliste du film de Terry Gillian avec trois bonus insipides. Les fans se tourneront vers le zone 1 édité par Criterion en trois DVD qui lui épuise toutes les louanges autour du film. En attendant une autre version peut-être ? N’oubliez pas que fan de DVD rime bien trop souvent avec vache à lait…..

A part quelques points blancs rémanents sur le Master, l’image est bien contrastée, nettte et la compression est parfaite. Mais, il y a toujours un mais, l’image semble terne , elle manque de pêche, de luminosité.

Un 2.0 qui participe à la tristesse du fan que je suis. L’essentiel se passe sur la centrale, la musique  profite un peu de l’effet Surround et la dynamique est tassée au possible. Bref, la bataille de Brazil continue. Bataille ou malédiction ?

Menu et interactivité

Aucun effort à attendre, le menu est fixe muet et …laid au possible


Bonus

What is Brazil ? : (28 mns) Réalisé durant le tournage du film par Rob Hedden, ce documentaire marie les interviews des acteurs et de l’équipe technique. Ce docu est un classique qui ornait déjà le Laserdisc Ntsc de l’époque des dinosaures du Home-Cinema.


Bande annonce Cinéma :



Un dernier mot sur les bonus

Inutile de rajouter quoique ce soit à la déconfiture ambiante de ce DVD.