Londres Police Judiciaire : Saison 1

Plongée dans les coulisses du système judiciaire britannique, entre la police qui mène l’enquête sur le terrain et les avocats qui traitent l’affaire devant les tribunaux.

Premier constat en visionnant cette nouvelle version de la série créée par Chris Chibnall : Le traitement y est plus fluide, moins glauque, peut-être moins sensationnel. Mais dans le même temps, on ne peut réfréner une certaine déception devant l’absence d’intrigues originales. Car le problème est là, la série n’est en fait qu’une adaptation à la sauce anglaise, de différents épisodes américains. Alors forcément les amateurs du premier jour de la série, risquent de crier à l’ignominie, mais il faut être juste et impartial, l’adaptation est de qualité et pour les personnes qui ne partagent pas l’esprit un peu glauque de la série américaine, cette adaptation ose l’humour pour désamorcer parfois l’atmosphère un peu lourd qui tourne autour des crimes. Un peu de légèreté qui manquait terriblement à la grande sœur.

Côté structure, on ne change pas grand-chose, d’abord une voix off lugubre qui présente le système judiciaire britannique et qui finit par : « Voici leur histoire ! », puis la découverte d’un crime parfois particulièrement terrible, comme celui de la petite fille retrouvée dans une benne à ordures, que suit une enquête menée tambour battant, et qui s'achève sur le procès qui voit l’inflexibillité et les doutes que peuvent éprouver les protagonistes. Dans le cas Britannique, il faut bien évidemment s’habituer aux perruques des prétoires, mais pour le reste pas de grand changement, si ce n’est les enquêteurs qui sont plus sympathiques, moins froids, moins distants. On s’implique donc beaucoup plus dans les enquêtes, et l’on ressent moins de douleur ou de malaise à parcourir les intrigues.

La série ne vient donc pas renouveler le genre, tout au plus, elle parvient à la compléter en donnant un point de vue différent, mais on regrette quand même fortement que les auteurs n’aient pas eu plus l’envie de créer une série totalement originale, en plus de sa délocalisation, comme si le recyclage suffisait à faire de la nouveauté, ou encore pire comme si les épisodes américains étaient suffisament irréprochables pour être déclinés en plusieurs nationalités. On espèrera simplement que la prise de risque fut l’élément déterminant dans le choix de faire une sorte de remake de la série américaine, un peu comme nos voisins d’outre atlantique savent le faire avec les créations d’Outre Manche.

En conclusion, « London Police Judiciaire », ne vient pas proposer de la nouveauté, puisque les épisodes qui la composent sont en fait des remakes des plus populaires de la grande sœur américaine. Mais la série gagne en humour et donc en relief, ce qui, en soit mérite tout de même de s’y arrêtter.

Une image soignée qui joue sur le grain et sur les couleurs pour mieux imprégner le spectateur. Les contrastes sont de très bonne tenues et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les couleurs quand à elle gardent une véritable identité servant parfaitement les besoins de la réalisation.

Comme souvent dans ce type d'édition, la piste sonore n'est pas forcément une priorité et l'on nous inflige de manière presque systématique, une piste 2.0 assez décevante, pour ne pas pas dire rectiligne et fade. C'est donc le cas ici, quelque soit la langue choisie. Un grande déception qui rend l'ensemble d’une banalité affligeante !

Côté bonus, les commentaires audios des créateurs de la série, autour du pilote et de deux autres épisodes : « La dernière ronde » et « Parole d’honneur », puis des scènes inédites, alternatives ou en version longue tout au long des épisodes, puis les interviews de l’équipe de la série, comédiens, scénaristes, producteurs et réalisateurs, et pour finir la visite du plateau et du commissariat avec la très charmante actrice Freema Agyeman. Un premier coffret qui comble un peu le manque d’originalité de la série par une vision assez intelligente de son édition.