Private Practice Saison 2

Après avoir échoué à se réconcilier avec les deux hommes de sa vie, et ses entant professionnellement dans l’impasse, le Dr Addison Montgomery decide de quitte se Seatlle Grace Hospital pour aller sur l’invitaion de sa meilleure amie, exercer ses dons dans une petite clinique pré-natale privée de Californie.

La télévision américaine raffole depuis un certain temps des Spin-off (Séries dérivées de personnage d’une autre série). Cette fois-ci c’est le Dr Montgomery de « Grey’s Anatomy » qui devient le personnage central de « Private Practice », nouvelle série médicale sur fond d’intrigues sentimentales, où chacun des protagonistes tente de concilier vie privée et professionnelle. Surfant sur le succès de sa grande sœur et par extension de toute ces séries médicales nées du succès d’Urgence sans arriver toutefois à en approcher l’exemplarité qui existait entre dynamisme et sentimentalisme. « Private Practice » propose donc aux spectateurs de savoir ce que l’un des personnages principaux de « Grey’s Anatomy » est devenu en partant en Californie rejoindre les médecins qui avaient été présentés durant le double épisode de la saison 3. Les scénaristes se sont alors mis au travail de nous faire découvrir des personnages que l’on avait déjà vu apparaitre lors de certains épisodes dans « Grey’s Anatomy ».

Après le succès de la première saison, les scénaristes enfoncent le clou et donnent une nouvelle impulsion à la série avec une deuxième saison qui passe de neuf à vingt-deux épisodes. Surfant sur la vague de son succès, avec la même recette que sa grande sœur, la deuxième saison se présente comme une nouvelle introduction, avec une présentation des personnages, déjà développés dans la première saison et d’ainsi pouvoir partir sur des intrigues sentimentales bien engagées. D’alleurs, la série semble avoir profité des impressions du public, pour faire évoluer les personnages dans un sens radicalement différents de ce qui était dessiné dans la première saison, comme les rapports entre Addison et Pete, ou encore Naomie et Sam.

La deuxième saison sonne comme un réajustement des chassé-croisés, une manière interressante pour les auteurs de trouver une nouvelle voie à explorer. Et c’est peut-être le point faible de cette série : une recherche un peu décousue de cohérence entre les sujets traités (Enfants-médicaments, Sida, génétique….) et les problèmes sentimentaux des personnages. Certains d’entre eux sont un peu plus développés que dans la première saison, comme Dale, qui devient du même coup une véritable tête à claques, pleine d’idées toute faites et sans aucune nuance dans ses répliques moralisatrices.

Pourtant, encore une fois, la série parvient à embarquer le spectateur dans ses intrigues, qu’elles soient médicales ou sentimentales. Sans jamais renouveler le genre, « Private Practice » confirme avec cette deuxième saison l’attrait que le public garde pour le mélange des deux genres. On regrette simplement que les auteurs aient tenu absolument à insuffler des morales pratiquement à chaque épisodes, jusqu’à en devenir parfois pesantes. Espérons, que la troisième saison sera celle du renouveau, et que les auteurs parviendront enfin à trouver une véritable vitesse de croisière.

Une image soignée qui joue sur le grain et sur les couleurs pour mieux imprégner le spectateur. Les contrastes sont de très bonne tenues et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les couleurs quand à elle gardent une véritable identité servant à merveille les besoins de la réalisation. Un véritable bonheur donc !

Une piste 5.1 forcément efficace, qui vous envellope particulièrement lors des scènes proche de l'océan. La dynamique est à la hauteur de la musique et s’il y un plaisir à prendre il est certainement ici. La spatialisation reste toutefois assez inégale et les dialogues peuvent perdre en équilibre. A noter toutefois une très bonne idée, toutes les version bénéficient d’une piste 5.1.

Les bonus sont intéressant car ils montrent parfois le décalage qui existe souvent entre les auteurs et la manière dont la série peut être ressentie par le spectateur lui-même.

Cela est flagrant particulièrement dans le premier reportage : « Secret Médical : Examen de la saison », dans lequel les acteurs reviennent sur leurs visions de cette deuxième saison. Betsy Beers et Shonda Rhimes, les deux productrices et auteurs de la série interviennent d’ailleurs longuement en ce sens afin de mieux nous aider à comprendre les ambitions de la deuxième saison. Avec parfois un regard que l’on ne partage pas forcément, notamment autour de la moralisation de certains sujets.

Une idée originale et bien trouvée vient ensuite compléter la section bonus : « A travers l’objectif : Les photos de Chris Lowell ». Car le comédien ne fait pas que jouer les personnages pesant de moralité dans la deuxième saison, c’est aussi une excellent photographe, globe-trotter de surcroit, qui nous présente ici un ensemble de clichés pris durant ses voyages dans le monde, ainsi que sur le tournage. C’est magnifique, bourré d’humour et d’humilité, rien que cela vaut le détour. Puis les scènes coupées qui sont au nombre de 23, et enfin un bêtisier, drôle mais assez conventionnel.