Austin Powers dans Goldmember

Synopsis :

Cela fait maintenant trois ans que le célèbre espion Austin Powers a mis le docteur Denfer hors d'état de nuire. Mais ce dernier et son assistant Mini-Moi parviennent à s'échapper d'une prison haute sécurité.
Le docteur Denfer s'adjoint les services du mystérieux Goldmember. Il décide alors de remonter dans le temps, destination 1975, pour kidnapper Nigel Powers, le père d'Austin et également un des plus grands agents des services secrets britanniques. L'excentrique et énigmatique Goldmember projette par ailleurs de dévier une gigantesque météorite d'or pur afin qu'elle entre en collision avec la Terre.
L'espion shaggadélique se téléporte lui aussi en 1975 et fait équipe avec son ancienne et élégante petite amie, Foxxy Cleopatra, devenue détective, pour secourir son cher paternel et sauver le monde.

 

 

Dans les salles à l'époque : 

 

Sorti en Octobre 2002 face à Signes et Minority Report, 2 sérieux concurrents, Goldmember a finalement eu un succés restreint (mais de connaisseurs) avec un moyen 700 000 entrées en France.

 

 

Critique Subjective :

 

Enfin une trilogie qui se bonifie au fil d'épisodes dépendant les uns des autres.

Chose rare pour être signalée, la trilogie des Austin Powers va en s'améliorant ! Après un premier épisode moyen (Austin Power : International Man Of Mystery) mais qui avait l'avantage de mettre en place les personnages. Le deuxième  épisode (The spy who shagged me) amorce lui  un côté plus parodique (star wars entre autres) tout en utilisant un grand nombre de gags récurrents que l'on ne peut apprécier qu'à condition d'avoir vu le premier Austin  Powers. Sans cela, cette oeuvre perd beaucoup de sa saveur.

 

Le 3ème Austin Powers n'échappe pas à cette règle lui non plus. Mais il est aussi l'épisode le plus maitrisé et le plus abouti. Les parodies et clins d'oeil se ramassent à la pelle (Le silence des agneaux, Chantons sous la pluie, West Side Story, Mission impossible, Le cercle des poêtes disparus, Matrix, etc...) tout en se rapprochant des derniers James Bond de part les moyens et effets spéciaux mis en oeuvre (sous-marin monumental , repaire du Dr Evil pharaonique, gadgets et séquence d'ouverture à couper le souffle). Tout ceci fait que cet épisode peut se regarder sans avoir vu les précédents mais certains gags resteront alors dans le vide et la note subjective du film tombera à 3/5 pour les "non-initiés" et 2/5 pour les gens totalement hermétiques à ce genre d'humour assez décalé.

A noter que le peuple hollandais (et belge dans une moindre mesure) en prend pour son grade...au travers de Goldmember, hollandais de naissance. On y apprend aussi que le Dr Evil , Dougie de son vrai prénom,  a été élevé dans une famille belge...

 

Séquence d'ouverture monumentale. 

Pour ce dernier épisode, Jay Roach et  Mike Myers nous gratifie d'une séquence d'ouverture à la John Woo à ne pas manquer....et pleine de surprises....

 

L'origine de Goldmember 

C'est Mike Myers qui est à l'origine du personnage de Goldmember, individu obsédé par l'or. Le comédien se souvient : "Je regardais un documentaire sur HBO, Real Sex. Il y était question d'un club à la périphérie d'Amsterdam. J'ai toujours un oeil sur ce qui se fait en Europe. Je trouve que c'est un réservoir fantastique de personnalités toutes plus dingues les unes que les autres. (...) Le type dont il était question dans ce reportage n'était pas vraiment beau, il était même un peu ridicule. Malgré son allure pour le moins étonnante, il parlait de lui comme d'un véritable dieu du sexe. Ce gars y croyait à fond, il était complètement dans son truc. J'ai adoré. C'est à ce moment-là que l'idée de Goldmember a germé."


Tous les personnages sont là.

Que les fans d'Austin se rassurent, c'est un festival de personnages ! Dr Evil, Scott, MiniMe, Number Two, Austin, Papa Austin, Double Gras, Mlle Frau  et le trouble Number 3 ! Leurs relations évoluent beaucoup sur ce film et les vérités éclatent ! Les relations père-fil (Austin  et son daddy, Scott Evil, Dr Evil et Mini Me) sont excellentes. M. Caine est tout simplement parfait en papa Austin ! Mini Me, lui, atteint son apogée... Bref, si l'on ajoute à cela des scènes d'anthologie (visite médicale dans le sous marin, infiltration du siège des japonais, Goldmember et ses peaux pelées) pas trés fines certes, mais terriblement efficaces, on obtient sans aucun doute possible le meilleur des Austin Powers. Avec une fin pleine de rebondissements et digne des films à N épisodes.... Amateurs d'Austin Powers... précipitez vous ! Pour les autres, veuillez vous rendre à la case départ et commencer par Austin Powers 1.

Net et sans bavure.

Une image lumineuse aux couleurs pétards (années seventies et Goldmember obligent) qui plus est trés bien contrastée et ne souffrant d'aucun défaut de compression. Rien à redire.

VO et VF DD 5.1 EX efficaces.

Sans tomber dans la débauche d'effets surrounds à gogo et faire de ce dvd  un dvd démo, loin de là, la bande son est bien efficace et dynamique (années 70 et boogie-disco obligent ;) ). La fameuse séquence d'ouverture, trés MI:2, devrait ravir vos enceintes.

 

Les voix sont claires et bien spatialisées, avec une meilleure appréciation pour la VO sur tous les points de vue (dialogue et dynamique générale).

 

Le doublage :

Attention, cela reste subjectif bien sûr, mais il est trés difficile d' apprécier pleinement Austin Powers tellement le doublage français des personnages d'Austin et du Dr Evil est aux antipodes de leurs voix et tonalité originales. Il ne colle pas du tout à leur profil . C'est catastrophique... Mais qui leur donc a trouvé des voix aussi niaises et grotesques ? Quelqu'un qui voulait couler le film... ?

 

Les coulisses d'Austin :

 

1. Des agents trés trés spéciaux (VOST, 4:26)

Exposé historique sur les agents des renseignements britanniques, les MI-6, recrutés dans l'aristocratie anglaise aisée pour pallier au manque de moyen des services britanniques. 2 noms ressortent Dusko Popov, yougoslave, qui aurait inspiré Ian Flemming et le Dr Stephen Ward d'où serait issu le personnage d'Austin Power. Reportage fort instructif.

 

2. Parlez vous anglais ? (VOST, 2:30)

Ou le fameux English-English (anglais-anglais) parlé entre Austin et son père dans le film. En fait il s'agit d'argot Cockney, langage inventé par les détenus anglais pour ne pas se faire comprendre des matons. Mike Myers le parle trés bien dans l'interview...accrochez vous ;)

 

3. La fièvre du disco (VOST, 4:26)

Explications sur les choix musicaux du film et le formidable réservoir que représentaient la période des années 1970 avec des musiques comme le boogie et le disco.

 

4. Le look d'Austin (VOST , 2:00)

Explications sur les choix des costumes portés par Austin au travers des différents lieux et époques du film.

 

Les Suppléments :

 

1. Commentaires audio du réalisateur (VOST)

Petite déception avec le commentaire audio des sieurs Roach et Myers... En effet il passent souvent leur temps à s'envoyer des fleurs ("j'adore la façon dont tu clignes les yeux dans cette séquence") plutôt que de détailler les scènes. Par exemple aucun commentaire sur les clins d'oeil à Singing in the rain ou sur la parodie du silence des agneaux... dommage on aurait voulu en savoir un peu plus sur pas mal de points..mais bon... commentaire classique sinon...

 

2. Scènes Coupées + Bétisiers (VOST , 23:00)

15 vraies scènes inédites coupées au montage mais qui permettent de mieux comprendre certains personnages (Goldmember)  ou enchainements du film (fête chez Austin), par contre le bêtisier d'environ 4 minutes est particulièrement décevant. D'ailleurs cela ne ressemble pas beaucoup à un bêtisier et plus grave on ne rigole pas une seule fois...

 

3. Autour du film (VOST)

 3 .1 Un tournage d'enfer (6:19)

Making of du tournage, avec interviews des acteurs, producteurs, maquilleurs, etc... tout le monde est heureux et c'est fantastique de travailler avec Mike et Jay Roach. Making of classique, mais intéressant.

 3.2 Austin et son équipe (15:48)

Making of qui se penche sur les personnages du film et les acteurs respectifs de : Golmember,  Foxxy Cleopatra, Papa Powers, Austin Junior et Dr Evil Junior. Vivant, dynamique et bien fait.

 3.3 Scène d'ouverture : les cascades (2:19)

Le responsable des cascades  nous livre tous les secrets des effets spéciaux pour la séquence d'ouverture. Et on reste pas sur sa faim pour une fois.

 3.4 Les voitures d'Austin (2:19)

Descriptif des 4 voitures utilisées dans Golmember de la Shaguar à la voiture sabot de Goldmember. Peut etre le bonus le moins intéressant.

 3.5 Analyse de 3 séquences (11:19)

Making of détaillé des 3 scénes indiquées  ci dessous. On ne peut plus explicite.

  3.5.1 : chorégraphie du générique 

  3.5.2 : roller disco

  3.5.3 : la guerre des sumos

 4. Les effets visuels (5:00)

Le responsable des effets spéciaux nous explique en détail les différents trucs et astuces utilisés pour Goldmember (sous marin, rayon laser , etc...). Complet et bien clair.

 

5. Videos Clips

- Britneys Spears (3:30) - "Boys"

- Beyoncé Knowles (3:50) - "Work it out"

- Ming Tea (3:15) - "Daddy wasn't there"

- Dr Evil et Mini Me (2:12) - "Hard Knock Life"

 

6. Bandes annonces (8:00)

4 variantes "parodies" de la ba de Goldmember :

- 1 ba : Mini Austin Powers (1:31) avec Mini Me en Austin Powers

- 2 ba : versions film épique avec musique style seigneur des anneaux (effet saisissant)

- 1 ba : version thriller - horreur (halloween, Vendredi 13) (Dr Evil is back....) (effet saisissant la aussi)

- 1 ba officielle d' Austin Powers 2 (VF, VOST)

- 1 ba officielle d' Austin Powers 3 (VF, VOST)

 

Conclusion : Un dvd bien homogène, pétri de qualités (son, image, bonus) qui ravira les fans d'Austin Powers qui méritaient bien cela ! Pour encore mieux l'apprécier : maîtriser la trilogie et éviter l'édifiant  doublage français toutefois...