Le chaos règne partout dans le pays, depuis la Maison Blanche jusqu’aux petites villes les plus reculées. Nos quatre tueurs doivent désormais affronter de nouvelles races de zombies qui ont évolué en dix ans et une poignée de rescapés humains. Mais ce sont les conflits propres à cette « famille » improvisée qui restent les plus difficiles à gérer…
Il aura donc fallu une bonne dizaine d’années, pour que nous puissions nous plonger à nouveau dans les aventures du duo Tallahasee (Woody Harrelson) et Columbus (Jesse Eisenberg). Accompagné de Little Rock (Abigail Breslin) et Wichita (Emma Stone), la petite bande s’est installé dans « La Maison Blanche » et est bien décidé à vivre pleinement cette vie de tranquillité à laquelle, ils aspirent tous. Enfin « tous », est un bien grand mot, puisque l’adolescence faisant son office, Little Rock se sent enfermée dans cette grande demeure et aimerait bien faire des rencontres au grand désespoir de Tallahasee qui ne le voit pas d’un si bon œil. Quant à Columbus et Wichita, le grand amour n’a jamais semblé si fragile, à l’heure des engagements. Les bases de cette nouvelle histoire sont posées et même si le scénario a tendance à prendre un peu son temps pour réellement plonger nos héros dans une seconde quête, le moins que l’on puisse dire c’est que l’on retrouve les codes du premier opus. Et dés lors que nos héros quittent la maison blanche, le spectateur se retrouve en terrain connu.
Pourtant, est ce que cette nouvelle aventure vaut le déplacement ou se place-t-elle dans le giron des suites inutiles ? Et bien le résultat est mitigé, car il prend une direction résolument commune au premier opus, installant de ce fait le spectateur dans de bonnes conditions. Evidemment, et ce n’est pas forcément la meilleure des nouvelles, mais la production a décidé, comme cela est souvent le cas dans les suites de films devenus cultes par le biais du hasard, d’en rajouter plus pour frapper encore plus fort, et cela ne sert pas forcément le film, qui perd de sa simplicité de départ. Mais pourtant l’utilisation de la voix off, les règles de survie, les véhicules qui prennent une place importante sont autant de bonnes idées qui viennent contre balancer les mauvaises idées du scénario et de la mise en scène.
Car le scénario, même s’il regorge de bonnes idées, nous y reviendrons, ne peut s’empêcher de nous entraîner dans les valeurs familiales, la fidélité et le besoin de liens familiaux indéfectibles pour pouvoir réussir à vaincre les pires des obstacles. Avec évidemment, en point d’orgue les actes héroïques des personnages. Ce qui peut bien sûr venir en contradiction, avec le ton outrancier des personnages. Mais tout cela est rapidement atténué par de très bonnes idées, comme le fait de mettre en scène un duo identique à celui formé par Woody Harrelson (Hunger Games) et Jesse Eisenberg (Social Network) : Albuquerque, joué par l’imparable Luke Wilson (Seul contre tous) et Flagstaff interprété par Thomas Middleditch (Silicon Valley). Du coup si la mise en scène s’amuse toujours à prendre le contre pied et à zigouiller du zombie sans jamais être sale, elle ne parvient toutefois pas à garder les effets de surprises que nous pourrions être en droit d’attendre. A l’instar de la scène avec Madison, hilarante Zoey Deutch (The Disaster Artist), dont on pressent toutes les ficelles narratives.
Côté distribution, Woody Harrelson et Jesse Eisenberg assurent le show évidemment, mais le film fonctionne par le quatuor qu’ils forment avec Emma Stone (Gangster Squad) et Abigail Breslin (L’Île de Nim). Et même si cette dernière est un peu moins présente que dans le premier volume, l’osmose être les quatre héros fonctionne toujours aussi bien. Ajoutez à cela, de nouveaux personnages joués par Rosario Dawson (Jane the Virgin) et Avan Jogia (Now Apocalypse) qui viennent compléter les natures des personnages principaux pour mieux les bousculer.
En conclusion, « Retour à Zombieland » parvient une nouvelle fois, sans rentrer dans la cour des grandes réussites, à agir comme un véritable défouloir et, même si vous n’êtes pas amateurs de films de zombies, à vous embarquer dans leur folie. Et même si le film se perd dans le « trop » et dans le « Pas Assez », une chose est sûre nous passons tout de même un excellent moment.
Outre les commentaires audios du réalisateur, la section bonus se penche sur les orientations de nouvel opus, à commencer par :
« Les Manèges et les Voitures de Zombieland » qui reviennent sur les différents véhicules et autres attractions qui permettent à la réalisation de pouvoir s’amuser à plonger nos héros dans les situations les plus farfelues, comme cette nouvelle Babylone particulièrement bien pensée.
« Les Règles pour faire un film de Zombie », reprenant les principes des règles pensées par Columbus, ce documentaire fait office de making of, puisqu’il revient sur les différentes étapes de fabrication du film.
« Construire Babylone », grande surprise de ce film, la nouvelle Babylone se devait de venir faire le contre point de l’environnement habituel des héros.
« Du Sang neuf », est un focus sur les nouveaux personnages et donc les nouveaux acteurs venus compléter la distribution.
« Promo « Ad Council » » est une fausse pub pour un site permettant d’apprendre comment lutter contre les zombies.