La guerre des mondes

Titre Original
War of the Worlds
Pays
Etats-Unis (2005)
Date de sortie
vendredi 6 janvier 2006
Durée
116 Min
Réalisateur
Producteurs
Kathleen Kennedy et Colin Wilson
Scénaristes
Josh Friedman et David Koepp
Compositeur
John Williams
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
116 min
Nb Dvd
2


L’histoire

Ray Ferrier (Tom Cruise) est un docker divorcé qui vit seul dans la banlieue de New York. Sa femme vient de déposer chez lui leur deux enfants, Robbie (Justin Chatwin) un adolescent en pleine rébellion et sa jeune sœur Rachel (Dakota Fanning). Ils doivent rester pour le week-end alors que leur mère et son compagnon partent pour Boston.
Quelques heures après leur arrivée, un étrange phénomène atmosphérique s’étend sur la ville, suivit d’un curieux orage qui met en panne tous les appareils électriques. Inquiet, Ray laisse ses enfants à la maison pour aller voir là où est tombée la foudre. Alors que la foule s’attroupe, une curieuse machine sort de la terre avant de se mettre à tirer sur toute la population.

Ray s’en sort de justesse et se précipite vers sa maison pour tenter de sauver ses enfants alors que toute la ville est mise à feu et à sang par une invasion de cruelles créatures venues d’ailleurs et qui semblent totalement indestructibles…

H.G. Wells et La Guerre des Mondes

Herbert Georges Wells est né dans le Kent (en Grande-Bretagne) en 1866. Très tôt passionné de littérature, il commence des études de sciences en 1883 avant de devenir professeur dans un établissement d’enseignement à distance. Il abandonne toutefois rapidement ce métier pour devenir écrivain à plein temps à partir de 1893. On lui doit des romans de fictions qui ont marqué le monde de la littérature et du cinéma qui s’est empressé de les adapter : ‘La machine à remonter le temps’, ‘L’île du Docteur Moreau’, ‘L’homme invisible’, ‘La Guerre des Mondes’.

Ce dernier roman est directement inspiré par découverte de l’astronome italien Giovanni Schiaparelli qui croit, en 1877, observer des canaux à la surface de Mars. Une erreur de jugement qui va donner naissance à de très nombreux fantasmes véhiculés par la littérature de science fiction naissante. En effet, s’il y a des canaux sur Mars, ceux-ci ne peuvent avoir été construits que par des ‘Martiens’.

Premières adaptations

Le livre se vend très bien et l’histoire fascine les foules. C’est le studio Paramount qui décide le premier à en faire une adaptation cinématographique, proposant au réalisateur russe Eisenstein de l’adapter pour le grand écran. Mais celui-ci décline la proposition. Finalement, la première adaptation sur un média audiovisuel de ce livre viendra de l’acteur/réalisateur Orson Wells le 30 octobre 1938, le soir d’Halloween.

S’inspirant fortement du livre de H.G.Wells, le jeune Orson Wells (23 ans à l’époque) écrit et interprète un docu-fiction radiophonique racontant l’invasion de la Terre par les martiens. Malgré une introduction qui précise bien qu’il s'agit d’une invention, c’est la panique aux Etats-Unis et la radio, CBS, devra même s’expliquer en justice. Il lui sera désormais interdit d’utiliser l’expression « Nous interrompons ce programme » pour une fiction !

En 1953, c’est Hollywood qui va se lancer dans une adaptation cinématographique du livre, avec le réalisateur Byron Haskin aux commandes (critique complète du DVD sur DVD-Critiques.com). Bien que réalisé en technicolor et doté d’effets spéciaux sophistiqués pour l’époque, le long-métrage laissera surtout le souvenir d’un film assez kitch, une impression amplement confirmé si on le visionne aujourd’hui. A l’époque, le scénario est fortement marqué par la Guerre Froide et emprunt des souvenirs douloureux de la seconde guerre mondiale.
Malgré cette adaptation en demi-teintes, le film marquera l’histoire du cinéma de science fiction, comme en témoigne la belle parodie qu’en a fait Tim Burton avec « Mars Attacks! » en 1996. Maintenant c’est donc au tour de Steven Spielberg, déjà bien rôdé avec les histoires d’extra-terrestres depuis « Rencontre du 3ème Type » et « E.T. », de s’attaquer à ce roman.

Sur le tournage

En fait, Steven Spielberg voulait adapter ce livre depuis plus de dix ans, mais la sortie de « Independance Day » de Roland Emmerich, qui reprend le même sujet, l’a incité à attendre un peu. C’est donc en 2005, avec l’aide de Tom Cruise, qui fut son acteur principal dans « Minority Reports » que Spielberg se lance dans l’aventure.

Comme la version de 1953, Spielberg veut rester le plus fidèle possible au roman d’origine, sans vraiment faire un remake. Son leitmotiv sera donc de renverser les choses : les monstres venaient de l’espace, faisons les émerger du sol ; Les vaisseaux volaient, faisons les marcher… Mais la trame principale reste la même que celle du livre, avec ses forces et ses faiblesses.

Sur ce tournage, le réalisateur inaugure une nouvelle façon de réaliser ses story-boards. Au lieu d’aligner les dessins, il profite de la compétence des ingénieurs d’ILM (Industrial Light and Magic, créé par George Lucas) pour faire un story-board animé en 3D. Cela lui permet d’étudier très rapidement les situations qu’il veut mettre en place et de trouver des angles de vues et des positions de caméras inédites. Cette façon de préparer le projet donne également des images plus précises à toute l’équipe technique pour la préparation des décors, des costumes, des lumières et des effets spéciaux.

Décors et effets spéciaux

Ces derniers sont bien sûr un élément clef du film et on sent bien que Spielberg les maîtrise à la perfection. Il mélange très habilement les décors réels, les très nombreuses cascades et les effets numériques, ce qui donne des scènes très spectaculaires. Evidemment, un réalisateur de cette envergure a aussi eu accès à des crédits conséquents pour son long métrage, ce qui lui a permis, par exemple, d’acheter un 747 qui devait partir à la casse et de le désosser pour reconstituer le crash d’un avion de ligne sur la maison des héros.

Depuis son film « Il faut sauver le Soldat Ryan », Steven Spielberg a également des contacts privilégiés avec l’armée américaine, ce qui lui a permis d’obtenir des centaines de soldats et beaucoup de matériel pour « La Guerre des Mondes ». Ainsi, tous les soldats que l’on voit dans le film sont des professionnels, parfois revenant tout juste d’Irak. De même, les chars, les hélicoptères et les ‘humvee’ sont de véritables véhicules de l’armée qui ont été confiés aux cascadeurs pour les scènes les plus dangereuses.

Critique subjective

Une fois de plus, Steven Spielberg  a donc mis ‘le paquet’ pour que ce film soit un moment fort pour le spectateur et le pari est réussi. Son idée de filmer le sujet du point de vue d’un ‘simple’ individu qui cherche à sauver sa famille à travers un monde qui s’écroule donne une humanité certaine à l’ensemble. Les acteurs jouent bien et la petite Dakota Fanning fait particulièrement impression.
A la sortie du film, certains critiques ont reproché à Spielberg une fin trop hollywoodienne et attendue, mais il s’agit là d’un respect de l’œuvre de H.G.Wells dont le roman se termine de la même façon (à part la scène finale qui est quand même vraiment trop ‘happy end’). On pourra aussi reprocher au réalisateur ses références au 11 septembre 2001, en particulier avec l’idée « ils étaient déjà parmi nous » et la scène des portraits de disparus sur les murs près du bac. Mais il s’agit là d’un vécu américain qu’il peut légitimement faire sien.

Reste quelques invraisemblances qui font que Tom Cruise a un petit côté ‘héros américain’, comme le fait de pouvoir rouler à bonne vitesse sur l’autoroute au milieu de toutes les voitures en pannes sans être arrêtés ou la chance insolente qui l’accompagne dans le film. Mais tout personnage principal se doit d’être un peu exceptionnel, surtout dans un film catastrophe.

On saluera quand même l’un des films les plus sombres du réalisateur et un long métrage qui sait faire frissonner le spectateur, le tenir en haleine et parfois le surprendre. On passera donc un bon moment devant ce film qui se laisse même bien revoir. Mais attention, certaines scènes sont vraiment spectaculaires et marquantes et il conviendra de respecter l’interdiction aux moins de 12 ans si vous ne voulez pas choquer vos enfants !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Les films de Steven Spielberg sont généralement choyés au moment du transfert numérique sur DVD et celui-ci ne déroge pas à la règle. La définition est superbe, permettant d’apprécier de très nombreux détails dans les arrières plans et donnant beaucoup d’ampleur aux visages et aux expressions des acteurs. La colorimétrie est belle mais jamais pimpante car le réalisateur a fait le choix d’une lumière très crue qui donne un aspect glauque et effrayant à de nombreuses scènes. La lumière est toutefois très travaillée, particulièrement lors de la séquence dans le sous-sol de la maison en bois (à 1h08), où les alternances ombres/lumière et les nombreuses poussières dans l’air mettent la compression à rude épreuve. Pourtant, aucun artéfact disgracieux ne viendra perturber un spectacle de toute première qualité où un léger grain cinéma vient ajouter une chaleur qui a tendance à disparaître dans de nombreux films trop ‘numériques’.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


Le DVD est proposé avec trois pistes sonores : Dolby Digital 5.1 anglais et français et DTS 5.1 français (mi-débit). La majorité des effets sonores ayant été ajoutés en studio, les pistes anglaises et françaises sont équivalentes en termes d’ambiance sonore. Celui-ci est d’ailleurs très riche, avec une superbe spatialisation et de nombreux effets surround qui nous plongent littéralement dans l’action. La piste DTS se démarque de ses consœurs Dolby Digital par un mixage légèrement différent, qui laisse une plus large part aux extrêmes du spectre sonore, particulièrement importants dans le film. Ainsi, le premier ‘rugissement’ du tripode (à 24 minutes 40 secondes) est plus riche en DTS, ce qui est aussi le cas du crash de l’avion (à 37’30) qui semble siffler davantage et de façon légèrement plus réaliste en DTS. On note la même différence au niveau des basses, qui ont étés, une fois n’est pas coutume, particulièrement boostées en DTS par rapport au Dolby Digital. Combinés, ce rééquilibre enrichit considérablement un film où une bonne partie de l’ambiance terrifiante est générée par le son.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
156 min
Boitier
Amaray


Le DVD est proposé dans un coffret contenant deux disques. Le premier est exclusivement réservé au film tandis que le second contient un making-of très complet découpé en plusieurs petits documents :

L’invasion : un nouveau regard (VOST – 7 minutes)

En introduction de son film, Steven Spielberg nous parle de la version des années 50 de « La Guerre des Mondes » et de l’influence du 11 septembre 2001 sur le cinéma catastrophe américain. Le producteur passe aussi en revue tous les clichés que le réalisateur a voulu éviter. Enfin, Tom Cruise nous parle de son rôle dans le film.

Le Leg de H.G. Wells (VOST – 7 minutes)

Le petit-fils de H.G. Wells présente son grand-père, ses romans, sa formation. L’auteur est présenté comme l’un des inventeurs de la science fiction. Le document parle ensuite de la pièce radiophonique qu’en a tiré Orson Wells en 1938 et de la première adaptation cinématographique de George Pales en 53.

La guerre des Mondes revu par Steven Spielberg (VOST – 8 minutes)

Gene Barry et Ann Robinson, les deux personnages principaux de la version de 1953, font une brève apparition dans « La Guerre des Mondes » de Spielberg. Le réalisateur les présente, tandis que les deux acteurs parlent de leur précédente expérience sur fond de photos du tournage et d’extrait du film. Steven Spielberg a d’ailleurs également consulté d’autres artistes ayant travaillé sur le film de 1953.

Personnages : le noyau familial (VOST – 13 minutes)

Steven Spielberg présente les acteurs principaux du film, parlant de ses relations avec Tom Cruise, Dakota Fannings et Justin Chatwin. Les acteurs eux-même parlent du film, tandis que la responsable des costumes explique l’évolution de ceux-ci au cours du film.

Prévisualisation (VOST - 8 minutes)

Steven Spielberg présente la façon dont il a travaillé sur ce film, prévisualisant la plupart des scènes en image de synthèse avant d’effectuer le tournage réel. Il a été aidé en cela par les artistes d’ILM et cette nouvelle façon de concevoir le storyboard lui a ouvert des perspectives inédites en termes de tournage. Un document passionnant sur une évolution forte du cinéma.

Journal de production :

* La cote est – le commencement (VOST – 23 minutes)
* La cote est – exil (VOST – 20 minutes)
* la cote ouest – destruction (VOST – 27 minutes)
* La cote ouest – la guerre (VOST – 22 minutes)

Making of du film, cette série de quatre documents présente toutes les étapes de la création du film, de la pré production au montage final. Présenté dans l’ordre du tournage (qui reste proche de celui du déroulement du film), ce making of montre de très nombreux détails du tournage, entrecoupés d’interviews des acteurs, techniciens…. Cela donne à l’ensemble un dynamisme intéressant alors que l’on suit le tournage, la réalisation des cascades, des effets spéciaux…
Un making of à ne pas manquer, ne serait-ce que pour l’humour de Steven Spielberg et les astuces dévoilées sur les effets spéciaux.

Le design de l’ennemi : tripodes et extra-terrestres (VOST – 14 minutes)

Dans ce documentaire, Steven Spielberg et des artistes d’ILM nous expliquent la conception des extra-terrestres et de leurs véhicules. Ils nous expliquent les choix techniques imposés par leur statut de tripodes.

La musique de la Guerre des Mondes (VOST – 12 minutes)

John Williams, qui n’a composé le thème principal du film qu’à partir de la vision de la moitié de celui-ci, décortique l’ambiance sonore des parties les importantes du long métrage, indiquant à chaque fois comment il a choisi le rythme et les instruments. Un documentaire qui intéressera beaucoup de musiciens.

« Nous ne sommes pas Seuls » (VOST- 3 minutes)

Pour clôturer ce DVD de bonus, un parallèle est fait entre « Rencontre du 3ème type », « E.T. » et « La Guerre des Mondes » et Steven Spielberg tente, brièvement, de nous explique le pourquoi de sa passion pour la vie en dehors de la Terre.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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