Gosford Park

Titre Original
Gosford Park
Pays
Usa (2002)
Date de sortie
mardi 3 décembre 2002
Durée
137 Min
Réalisateur
Producteurs
Robert Altman, Bob Balaban et David Levy
Scénaristes
Julian Fellowes
Compositeur
Patrick Doyle
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Le film a obtenu 7 nominations aux Oscars. Julian Fellowes a reçu l'Oscar du meilleur scénario original et Robert Altman a été désigné meilleur réalisateur aux Golden Globes.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
137 min
Nb Dvd
3
Londres - Novembre 1932, dans une Angleterre marquée par de fortes inégalités de classe, une famille d'aristocrates, à la tête de laquelle se trouve la maîtresse de maison, Lady Sylvia McCordle, organise une partie de chasse, dans leur somptueux manoir, au cours de laquelle un meurtre est commis. Cet assassinat va bouleverser l'ordre établi et révéler la complexité des liens entre les maîtres et leurs serviteurs. L'enquête policière piétine tandis qu'à l'office, les langues des domestiques se délient. Selon eux, chacune des personnes présentes avait un mobile.



Robert Altman est sûrement un des plus grands cinéastes de la planète. Un désastre complet comme "Docteur T et les femmes" aurait pu affaiblir la plupart des réalisateurs, mais comme il l'a si souvent fait dans le passé, lui, il a rebondi avec autre film : Gosford Park. Ce film est un mélange de plusieurs histoires à l'intérieur de cette même histoire. C'est impossible de le décrire en un mot car il combine toutes les sortes de genre.


Dans les deux premiers tiers du film, Gosford Park est une comédie de moeurs, présentant une bonne trentaine de personnages aussi divers et variés les uns que les autres et établissant beaucoup de connexions entre eux. Mais alors, le film prend une autre tournure, le dernier tiers devient un roman policier. Le tour de force, ici, c'est que le meurtre n'arrive qu'au troisième acte du film, en ayant laissé aux spectateurs le soin de ce faire une idée sur les rivalités qui puissent ou non exister entre les différents individus, car le film ne s'intéresse pas fondamentalement au meutre en lui-même (c'est un événement secondaire), mais aux intéractions qui existent entre les personnages. Celles-ci sont si nombreuses et si intéressantes que l'on pourrait continuer à les détailler pendant des heures.


Pour interpréter ces multiples petits rôles, Altman a fait appel à des comédiens expérimentés, l'interprétation s'en recent, ce qui en fait sans aucun doute, la meilleure performance de groupe de l'année. Nous rencontrons Mme Wilson (Hélène Mirren), la gouvernante en chef du personnel et Elsie (Emily Watson), la femme de chambre. Nous devenons la confidente de Constance (Maggie Smith), nous suivons aussi Robert Parks (Clive Owen), un valet qui a passé sa vie dans un orphelinat. En outre, nous découvrons même que parmi les invités de la maison sont présents Ivor Novello, un acteur américain en vue et Morris Weissman, le directeur de Hollywood célèbre au début des années 1930 pour ses films de Charlie Chan.


Les forces de ce film sont le réalisme et la complexité. Altman a pris la décision de voir le film par les yeux des domestiques, on ne montre pas une scène sans qu'un domestique n'observe au moins en partie des scènes descriptives. Altman nous incite par cela, à comprendre le fossé qu'il y avait à cette époque entre les aristocrates et les domestiques, c'était deux mondes différents, l'un travaillait en bas tandis que l'autre était assis en haut. Il impose son commentaire social sur cette époque et prend donc, fait et cause pour la classe inférieure.


Ce film est plutôt destiné à ceux qui aiment les examens d'individus et les reproductions historiques fidèlent, si vous êtes du genre film d'action, passez votre chemin. Au final, le résultat est une satire sociale intelligente, drôle et parfois touchante de la vie britannique pendant les années 30. Certains lui reprocheront sa confusion, certes probable, mais atténuée au bout de deux visions.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
La qualité de l'image est indéniable avec un contraste idéal, et cela est d'autant plus difficile à retranscrire, que le film se déroulait principalement à l'intérieur d'une demeure plutôt sombre. La photo prend toute son ampleur avec cette édition, on apprécie le formidable travail du chef opérateur (Andrew Dunn) qui nous délivre une image type "feu de cheminée". Par ailleurs, la compression est sans défaut majeur, il faut dire qu'avec l'absence de bonus sur ce disque (hormis les commentaires), la place ne manque pas !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
On ne peut pas dire qu'on est le droit à des effets en cascade, bien au contraire, de toute façon le film ne s'y prête pas. Le dvd dispose de deux pistes : Dolby Digital 5.1 en VF et en VO. Etant donné que la majeure partie du film est axée sur les dialogues mieux vaut se diriger vers la VO qui offre une meilleure tonalité que la VF. En terme de spatialisation, les canaux frontaux sont assez précis bien que très discrets. Quant aux canaux surrounds, ils restent muets presque tout le temps mais il faut reconnaître que les 2 ou 3 fois où ils se réveillent c'est très efficace, avec par exemple un sifflement de balle lors de la chasse (chap 7 : 54mn12s).

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
141 min
Boitier
Digipack
DVD 1 :


- Commentaire audio du réalisateur, du chef décorateur et du producteur. Altman fait la majorité de l'entretien. On s'aperçoit assez vite qu'il n'est pas bien préparé pour cet exercice. De temps en temps, ses commentaires sont intéressants mais sinon c'est ennuyeux, on a le droit aux éloges habituelles sur les acteurs (ils ont été formidables) et même à de longues périodes de silence.


- Commentaire audio du scénariste, qui au contraire du précédent est beaucoup moins lassant. Il est très bavard et ne manque pas une occasion pour expliquer en détail les dessous d'une scène. Si vous aimez Gosford Park, ne manquez pas ce commentaire très explicatif, ponctué d'anecdotes !


- Liens internet vers les sites officiels.


DVD 2 : les bonus.


- Après la projection (interviews de 25mn). L'équipe du film composée du réalisateur, du scénariste, du producteur et de quelques comédiens répond aux questions d'un animateur et du public. Les questions sont très pertinantes et nous éclairent un peu plus sur le film. Grâce à celles-ci, on apprend entre autre qu'Altman utilise toujours deux caméras pour tourner une scène.


- Le réalisme dans Gosford Park (8mn). Un petit documentaire sur les bonnes manières. Pour être réaliste par rapport à l'époque où ils tournaient, ils ont fait appel à un majordome et à une cuisinière qui avaient travaillé comme domestique dans l'aristocratie anglaise.


- Making of (20mn). Ce reportage raconte la genèse de l'histoire, la façon de tourner d'Altman, les relations entre les acteurs et le réalisateur. Il nous révèle aussi les rapports entre les domestiques et leurs maîtres. Chaque acteur essaie également d'expliquer le personnage qu'il interprête. Ce makin of est quelquefois répétitif, mais dans l'ensemble, il est complet.


- 15 scènes coupées (19mn). Pour la plupart, ces scènes sont de brefs petits bouts qui n'ajoutent rien de plus à l'histoire. Cependant, les admirateurs du film se délecteront d'avoir vingt minutes supplémentaires.


- Interview de l'actrice Maggie Smith (11mn). Interview qui retrace sa rencontre avec Altman (et le plaisir de tourner auprès de lui), sa préparation pour le film, qui revient sur les conditions de tournage et enfin sur sa carrière (elle préfère le théâtre au cinéma). Supplément très agréable !


- Traditionnelles bandes-annonces et filmographies.


DVD 3 : Portrait de Robert Altman (58mn).


Ce documentaire réalisé par Robert J. Emery revient sur le parcours cinématographique de Robert Altman, de ses débuts dans la profession jusqu'à la réalisation de Cookie's Fortune (1999). Le reportage est ponctué d'interventions d'acteurs, de producteurs, de scénaristes... qui lui rendent hommage, pour son remarquable travail de réalisateur. Mais le principal intérêt de ce portrait est la présence quasi permanente d'Altman qui nous gratifie pour notre plus grand plaisir de multiples anecdotes au sujet de ses nombreux films.


Quelques anecdotes :

- Tandis qu'il réalise des films d'entreprises, il est repéré par Hitchcock grâce à son premier long métrage amateur, Altman est alors propulsé vers Hollywood pour tourner des séries produites par le maître du suspens.

- Pour son premier film, The Delinquents (1955), les rushs étaient tellement mauvais, que Jack Warner (patron de la Warner Bros) décida d'interdire l'accès au plateau de tournage à Robert Altman.

- The Gingerbread Man(1998) a été coupé car les projections-tests n'étaient pas concluantes. Une fois remonté, ce fut encore pire, en conséquence le studio laissa l'entière liberté à Altman pour remonter son film.

- Enfin, on apprend qu'à chaque fois qu'il termine un film, il le considère comme le meilleur et pense, qu'il va rafler tous les prix. Il est d'autant plus supris si celui-ci ne remporte rien.


Ce document est une véritable mine d'informations sur toute la carrière cinématographique de Robert Altman. Il est très complet, vraiment instructif, ce qui le rend indispensable pour tous les cinéphiles qui apprécient ou non son travail.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage