Le Chevalier de Maison Rouge

L'intrigue

Paris, 1793, en plein cœur de la révolution française. Maurice Lindot, jeune révolutionnaire idéaliste rencontre un soir, une jeune inconnue (Anne Doat) aux prises avec une patrouille d'enrôlés volontaires au patriotisme exacerbé par l'alcool. Prenant la défense de la belle avec l'aide bienvenue de Lorin (Dominique Paturel),  jeune officier.

A cette époque, un homme défraie la chronique. Le Chevalier de Maison Rouge, monarchiste recherché par toutes les polices, se trouve être à Paris, et nourrit le dessein de faire évader Marie-Antoinette incarcérée au Temple.

Maurice, amoureux, finit par retrouver la jeune fille, et se voit chaleureusement accueilli par son mari Dixmer (François Chaumette) et ses amis dont Morand (Jean Desailly), personnage énigmatique, qui n'est autre que le Chevalier de Maison Rouge.

Les visites à cette famille se multiplient et Maurice, aveuglé par son amour secret pour Geneviève, est loin de se douter, d'être manipulé par un groupe de conspirateurs dont le but est la libération de la reine.

Maurice, ayant ses entrées au temple, introduit innocemment Geneviève et Maison Rouge auprès de Marie-Antoinette. Le but de cette visite est démasqué par Simon (George  Géret) précepteur du Dauphin, qui découvre le billet que voulait transmettre Geneviève à la reine.

Maurice, arrêté pour trahison, réussit avec l'aide de Lorin, son ami, devant le tribunal révolutionnaire, à prouver sa bonne foi et celle de Geneviève qui se prétend elle aussi victime d'une manipulation.

La passion que voue Maurice à l'égard de Geneviève devient obsessionnelle et aveuglante.

Le jeune patriote découvre la véritable identité de Morand, et malgré tout, ne peut se résoudre à les livrer, et se compromet en faisant échouer leur arrestation.

Geneviève lui avouera alors son amour et tous lutteront pour faire vivre leur passion mais les événements seront les plus forts…

 

Critique subjective

Claude Barma, sur des dialogues de Jacques Armand, signe ici une très belle adaptation en deux DVD, du célèbre roman d'Alexandre Dumas, le Chevalier de Maison Rouge, tiré de la grande fresque révolutionnaire écrite par le maître et qui comporte encore Joseph Balsamo, Le collier de la reine, la comtesse de Charny et Ange Pitou. Adaptation assez fidèle écrite pour la télévision en 1962, qui nous arrive en DVD cette année où à l'occasion du bicentenaire de sa naissance, l'auteur du Comte de Monte Cristo rejoint Victor Hugo au panthéon.

 

Les 5 heures de programme se laissent regarder d'une traite. Tout y est savamment dosé: l'amour, l'humour, l'action, le suspens. Tout cela sans aucun artifice. On est loin, évidemment des productions actuelles à grands renforts d'effets spéciaux, aux combats savamment mis en scène. Ici, tout est fait simplement, le côté un peu vieillot, voire kitch des interprétations peut amuser, mais l'histoire et les grands sentiments prennent le dessus.

 

Evidemment, à l'origine, il y a la plume du Maître qui n'hésitait pas à dire: "La vérité historique est une fille que l’on peut violer à condition de lui faire de beaux enfants."

Le chevalier de Maison Rouge est en effet sans contredit un beau rejeton. Comme dans tout roman dumassien, on y trouve en vrac: de l'Amour, de la Passion, des complots, des trahisons, des intrigues, un art de ménager le suspens en menant plusieurs histoires de front.

 

On retrouve parmi les acteurs quelques figures familières du cinéma, comme Julien Guiomar, George Géret, ou encore Dominique Paturel (la très célèbre voix de l'ignoble J.R. dans la série Dallas) dans le rôle de Lorin, ami fidèle et dévoué de Maurice Lindot un impétueux, impulsif, héros romantique, amoureux passionné, prêt à donner sa vie, interprété par Michel le Royer.

Jean Desailly incarne le Chevalier de Maison Rouge, monarchiste totalement dévoué à Marie Antoinette.

 

En conclusion, nous avons là un superbe roman historique très bien mis en image, sans aucune longueur malgré la durée du programme. Tout est réuni pour passer une bonne soirée…

La copie est assez bonne, mais a quand même subi les effets du temps, quelques rayures se devinent sur l'image. Il est à noter un raccord malheureux sur le son ainsi que sur l'image sur le premier DVD, première époque (47'04), ainsi qu'un changement de couche assez mal placé: DVD 1 deuxième époque (10'27).

Le son est d'époque, en mono. Tout est clair, les voix sont parfaitement intelligibles, mais on aurait souhaité un petit dépoussiérage qui aurait pu effacer quelques craquements dans les arrières plans sonores.

Il n'y a aucun supplément, l'écran d'accueil nous donne simplement le choix entre deux périodes sur chaque DVD.

Les quatre périodes ne sont même pas chapitrées. Dommage, cette édition y aurait certainement beaucoup gagné.