Le Doulos

Synopsis
A sa sortie de prison, Maurice Faugel vole et assassine le receleur responsable de la mort de sa femme. Après avoir dissimilé son butin, il prépare un nouveau cambriolage avec deux complices, Silien et Rémy. Mais Silien, ami du commissaire Clain, est un indicateur...
Critique subjective
L’amour pour un genre.
Le succès du film noir après la seconde guerre mondiale est sans doute du a l’intérêt passionnel que voue la société française à la culture américaine. Le genre du film noir (et de gangsters) n’a-t-il pas été inventé là-bas gràce à des réalisateurs comme John Huston , des écrivains comme Dashell Hammet ou James Ellroy de nos jours. Jean-Pierre Melville est sans nul doute l’artisan prinicpal de cette popularisation en France de ce genre aux codes typiquement américains.
Un film noir.
Ne peut-on y voir un héritage de la guerre dans cette histoire de collaboration, de trahison ? Le fil démarre sur une trahison directe et finit sur un véritable tragédie due à la confiance que l’on accorde… en vain. Ce film est une description très ambigüe du monde des truands avec tous ces clichés (ou que l'on considère ainsi de nos jours, mais tous ces clichés ont été mis en place par le cinéma de Melville) un monde de noblesse et de parole donnée et trahie. Film noire dans son fond et dans sa forme. Le travail sur les ombres et le jeu avec le noir est remarquable.
Jean-Paul Belmondo joue parfaitement toute l’ambiguïté de Silien. (un an plus tôt il était superbe dans un autre film de Melville dans le rôle deLéon Morin, un jeune prêtre impliqué dans la résistance.) Si Le Doulos fut salué par la critique, le film ne remporta qu'un semi-succès au box-office. Il est aujourd'hui considéré comme un des classiques du film noir à la française qui a su inspiré des cinéastes d'origines aussi diverses que John WooQuentin Tarantino.
Un dernier mot.
Un film en parfait décalage avec les normes actuelles de cinéma. Un vrai cinéma à redécouvrir pour mieux comprendre les codes du cinéma de genre actuel…..

Elle ne rend pas justice au travail d’orfèvre réalisé par Melville pour ce film. Mais le travail n’était pas facile, il faut l’avouer : beaucoup de scènes sombres, de contraste ombre-lumière.

Du mono 1.0 clair et intelligible. Que faire de plus pour un tel film?

Menu et interactivité

Des menus en parfaite cohésion avec la pochette du Dvd. C'est-à-dire une reproduction de la jaquette des livres de la célèbre série noire de chez Gallimard. Studio Canal a d’ailleurs jouer jusqu’au bout sur l’identification entre cette collection de Dvd et de Polar..


Bonus

v      Interview exclusive de Jean-Pierre Melville : Melville avant d’être un cinéaste est avant tout un amoureux de l’amérique. Il roule en Mustang, porte un Stetson et un Trench-Coat et s’est battu, comme un Coppola, pour avoir ses propres studios. Cette interview nous propose une rencontre avec ce cinéaste dans ses studios de la banlieue parisienne. Très, très intéressant mais d’époque.


v      La présentation de chaque film par Patrick Raynal, Directeur de la collection " Série noire " chez Gallimard : Ce sont ses présentations qui apportent cohésion à l’ensemble de cette collection, Raynal nous présente surtout le livre dont est tiré le film et nous parle du choix de l’adaptation


Bande-annonce en Français



v      Bande-annonce en Anglais


v      Filmographie


v      Affiches et photos