Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
170 min
Nb Dvd
2
L'histoire
De 356 à 323 avant J.C. l'histoire de la vie l'Alexandre le grand, conquérant qui repoussa sans cesse les limites de son royaume, homme obsédé par l'image d'un père tyrannique, fils représentant tout les espoirs de sa mère.
Critique subjective
Alexandre le grand, sujet ambitieux, a obsédé Oliver Stone plus de 12 ans avant qu'il ne parvienne finalement à le concrétiser sur grand écran. C'est en 2001, à la suite du succès mondial de Gladiator, que l'idée reviens sur le tapis et que Stone, une fois de plus, revoit sa copie et la propose aux studios. Seulement voilà, les péplums sont à nouveau à la mode et Alexandre est à coup sûr un sujet idéal, du coup Stone n'est pas seul à vouloir adpapter la vie du général macédonien. Il lui faut dès lors faire face à la concurrence de Baz Luhrmann, le réalisateur excessif de Moulin Rouge, qui lui aussi veut imposer sa vision. Alexandre contre Alexandre. Deux cinéastes aux visions totalement opposées pour un même sujet au sein de deux studios différents. Stone, sans doute plus préparé et plus déterminé, se montre le plus rapide et annonce un tournage imminent, complète son casting alors que Luhrmann n'a que les têtes d'affiches, et obtient le feu vert de la Warner pour un budget de 155 millions de dollars. Stone se prépare à entamer le tournage, De Laurentis et Luhrmann abandonnent la bataille et laissent le projet en stand-by.
Le tournage est tout simplement énorme. Se déroulant aux quatre coins de la planète, il fait la part belle au gigantisme. Des milliers de figurants, des décors grandioses (les jardins suspendus de Babylone reconstitués avec une foule de détails...), des batailles épiques... les plus folles rumeurs courent, Stone organiserait régulièrement des orgies en plein tournage, Colin Farell passerait son temps à se battre et à culbuter le staff féminin... bref rien de mieux pour faire une pub gratis au film. La réalité est tout autre, bien plus simple, ce fut un tournage éprouvant, long et difficile. Après les prises de vues, Stone s'atèle au montage et jette près de 2h30 de métrage (!) pour arriver à une durée finale de 2h50. La publicité autour du film est tapageuse, Warner joue la carte du sulfureux, du scandale... A sa sortie le film est pourtant un échec commercial cuisant et un semi-echec critique tout aussi peu glorieux. On a dit tout et n'importe quoi sur Alexandre. Mais qu'en est-il réellement ?
L'un des principaux problèmes du film (un problème fictif en fait) est qu'il est très différent de ce qui était attendu. Après les furieux Tueurs nés et L'enfer du dimanche, Alexandre était attendu comme un film d'une violence extrême, affublé d'un montage haché, multipliant les flash-back et les points de vue... bref une réalisation typique à la Oliver Stone. Ceux qui pensaient cela ne doivent pas avoir vu toute la filmo du réalisateur de Platoon. Stone s'est souvent montré conventionnel. Et si L'enfer du dimanche pouvait être traité comme un clip de MTV c'est déjà plus difficile à faire sur un film traitant de la vie d'un général de l'antiquité.
L'autre point faible du film est la trop grande place laissée au traitement de la sexualité d'Alexandre. Stone a t'il cultivé cet aspect pour ajouter au côté sulfureux du film ou croyait-il vraiment à son importance ? Toujours est-il que l'on a parfois l'impression que le cinéaste s'intéresse plus aux conquêtes amoureuses d'Alexandre qu'à ses conquêtes territoriales. Par exemple, ce qui aurait du n'être qu'anecdotique, sa bisexualité, est traité bien trop longuement alors que d'autres évènements ne sont qu'évoqués alors qu'ils sont plus importants et ajoutaient à la contradiction du personnage(son second mariage pour ce citer que cet exemple). Le scénario souffre ainsi de quelques lacunes, donnant ainsi bien trop d'importance à certains aspects, en délaissant d'autres...
Pour le reste, Alexandre est une grande réussite. Visuelle tout d'abord. Le film a coûté très cher et cela se voit parfaitement à l'écran. Si le numérique a bien sûr sa place, bon nombre de décors ont été réalisés en dur et on le ressent à l'écran. Les batailles sont exemplaires. La première nous est précisément présentée d'un point de vue tactique. On change de point de vue, de lieu du champ de bataille, et pour une fois on n'a pas l'impression s'assister à un grand n'importe quoi mais à une vrai construction. Impressionnant. La seconde est bien plus sauvage et expéditive mais correspond parfaitement à l'état d'esprit du film à ce moment-là. Deux très grande scènes. Au milieu de tout ça Stone articule son film avec de longues scènes dialoguées qui ne manque pas de violence elles aussi. Cette violence se traduit d'ailleurs autant par les poings que par le verbe. Les scènes dialoguées ont malgré tout tendance à étouffer un peu le film et ce dernier aurait peut-être mérité quelques coupes supplémentaires (Stone à d'ailleurs sortit aux USA un director's cut en DVD plus court d'un quart d'heure).
Un autre grand point fort d'Alexandre est sa musique. Stone à eut la bonne idée de faire appel à Vangelis (Blade Runner, Les chariots de feu, 1492...). Ce dernier, qui n'a toujours pas lâché ses synthés a crée une musique excellente, épique, lyrique... Elle porte littéralement des scènes entières et on n'imagine même pas, par exemple, la traversée de l'Asie d'Alexandre et son armée sans cette partition qui colle si bien aux images. La bande originale contribue pour beaucoup au côté "grandiose" du film, elle donne toute sa majesté au personnage.
La réalisation, enfin, sur laquelle beaucoup ont craché à la sortie, est pourtant exemplaire. Classique, certes, mais efficace. Stone nous prouve une fois encore sa maîtrise du cadre et son aptitude à modifier radicalement son style de réalisation en fonction du sujet. Il n'est tout de même pas l'un des meilleurs cinéastes américains actuel pour rien.
En conclusion
Alexandre est un film imparfait et certains de ses défauts sont franchement gênants mais le film est tellement énorme, sincère et épique qu'on passe outre. Porté par des acteurs motivés et une excellente musique le film impressionne plus souvent qu'il ne déçoit.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Malgré une durée conséquente l'image du film atteint des sommets. Presque parfaite, il faut vraiment coller le nez à l'écran pour trouver des défauts. La compression est excellente, les scènes de batailles pourtant riches en détails sont claires, les couleurs respectent l'expérience cinéma et la copie est nickel. Rarement un film aussi long à droit à un traitement aussi royal.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Une expérience sonore un peu moins tonitruante que l'on aurait pu escompter. Si la qualité sonore est sans conteste au rendez-vous, la spatialisation manque légèrement "d'ampleur" et déçoit légèrement car n'offre pas forcément le spectacle attendu. Si les scènes de batailles restent de bons moments pour rendre fous les voisins la plupart des autres séquences sont bien trop portées sur les avants. La version originale est à ce titre un peu plus efficace que la version française. Il n'en reste pas moins que Alexandre bénéficie de pistes sonores restant puissantes et impressionnantes, même si elles le sont un peu moins que prévu.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
140 min
Boitier
Amaray
Malgré son échec en salle Alexandre bénéficie d'un bon traitement en DVD. C'est ici à une édition double que nous avons droit.
Le DVD du film nous propose tout d'abord le commentaire audio d'Oliver Stone. Comme toujours avec le réalisateur il est très informatif et complet en plus d'être totalement honnète. Anecdotes de tournage pertinente, précisions historiques (il connait vraiment le sujet), explications techniques... du tout bon et un commentaire que l'on peut suivre du début à la fin, fait assez rare pour être souligné.
Le second DVD est quand à lui totalement consacré aux suppléments.
* Making-of : Durant toute la durée de la conception d'Alexandre, Sean Stone, le fils de, a pu suivre son père caméra au poing dans le but de réaliser le making-of du film. Le résultat va bien au-delà et est en réalité le regard d'un fils sur son père. Introspectif et allant bien plus loin que 90% des making-of habituel nous suivons le tournage de l'intérieur, où les plus petits problèmes deviennent vite majeurs. On peut ainsi voir Stone presque se disputer avec son producteur sur le choix de la date de sortie du film (Stone pronostique même alors déjà l'échec), les premiers essais de coiffure de Colin Farell (l'occasion de voir ce à quoi on a échappé), les répétitions, le visionnage des rushs où le réalisateur découvre pour la première fois les images de son futur film... Ce making-of complète parfaitement le commentaire audio et en dit finalement autant que bien des éditions 4 DVD d'autres films où au bout du compte il n'y a que des redondances.
* Documentaire historique : récupéré de la chaîne du national géographique ce documentaire très bien ficelé revient sur la vie d'Alexandre, tout comme dans le film, l'aspect romancé en moins, et permet de faire la lumière sur les quelques points occultés ou simplifiés par la version de Stone.
* Interviews : quatre courts interviews sans grand intérêt car purement promo. Oliver Stone, Val Kilmer, Colin Farell et Angelina Jolie s'expriment tous avec une belle langue de bois.
* Bandes-annonces : les habituels teaser et trailer du film en vo ou en vf 5.1.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage