Platoon (Ultimate)

Genre
Pays
Etats-Unis (1987)
Date de sortie
mercredi 2 novembre 2005
Durée
115 Min
Réalisateur
Producteurs
Arnold Kopelson
Scénaristes
Oliver Stone
Compositeur
Georges Delerue
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Oui
Oui
Allemand
Non
Oui
Non
Arabe
Oui
Non
Non
Danois
Non
Oui
Non
Espagnol
Non
Oui
Non
Finnois
Non
Oui
Non
Italien
Non
Oui
Non
Néérlandais
Oui
Oui
Oui
Norvégien
Non
Oui
Non
Suédois
Non
Oui
Non
Le Film
Critique de Arnaud Herpin
Editeur
Edition
Ultimate
Label
Zone
2
Durée Film
115 min
Nb Dvd
2


L’histoire : Taylor (Charlie Sheen), engagé volontaire, débarque au Vietnam. Il rejoint la section Bravo et se retrouve immédiatement en première ligne au cœur d’une jungle magnifique mais dangereuse. Un événement va diviser la section et deux groupes vont se former autour des sergents Barnes (Tom Berenger) et Elias (Willem Dafoe).

 

 Autobiographie de l’horreur. Qui mieux qu’un vétéran de la guerre du Vietnam pouvait retranscrire fidèlement les angoisses et les troubles de ces jeunes soldats envoyés dans un pays jusque là inconnu ? Comme le personnage de Taylor, Oliver Stone s’est engagé pour se battre au Vietnam. Il en est revenu blessé, dans sa chair, mais pas uniquement. Le futur réalisateur de JFK et Tueurs Nés ne s’intéresse absolument pas à la politique, du moins pas encore, ni aux diverses raisons qui ont conduit à cette guerre. Il s’agit de rendre hommage à ceux qui y sont allés et de montrer aux autres ce qui se passait vraiment sur place.

 

Pendant deux heures, le spectateur devient un membre de la section bravo (platoon signifie section en anglais). Il se retrouve au cœur de la densité de la forêt Nord-vietnamienne, souffrant de la chaleur suffocante ou subissant les interminables pluies. Il participe aux patrouilles, monte des embuscades, est astreint aux corvées. Mais plus important, il se retrouve aux premières loges pour assister aux atrocités.

 

Il va d’abord ressentir de la peur devant l’impossibilité de localiser l’ennemi qui peut se cacher n’importe où. Puis la terreur va le saisir lors des confrontations avec des vietcongs toujours aussi insaisissables. Enfin la haine va le gagner lorsqu’il verra « ses » camarades disparaître au fur et à mesure que le conflit s’enlise. Pourtant les actes les plus horribles surviendront parfois de son propre camp. Oliver Stone étant tout sauf un cinéaste manichéen, il n’oublie pas de pointer du doigt la cruauté de certains militaires américains et de souligner leur responsabilité dans les différents massacres perpétrés dans ce conflit (l’histoire n’aurait-elle pas tendance à se répéter ?).

 

 

Un cadre irréel. Ce qui surprend le plus, c’est l’approche choisie pour illustrer l’histoire. Un récit violent mais des images et une musique superbes. Il est difficile de ne pas succomber aux charmes de la jungle, superbement mises en valeur par la photographie de Robert Richardson (qui a collaboré également avec Martin Scorsese sur Aviator ou Quentin Tarantino sur Kill Bill). De la même manière, l’Adagio de Samuel Barber, magnifique et poignant, passe en boucle comme pour compenser des images, qui sans cela, seraient trop dures à supporter.

 

Le tout est conduit de main de maître par un Oliver Stone qui était jusque là surtout connu pour ses scénarios. Il s’était fait un nom en participant à l’écriture des scénarios de Midnight Express d’Alan Parker (1978), de Scarface de Brian De Palma (1983) ou de L’Année du Dragon de Michael Cimino (1985). Mais avec Platoon il atteint la consécration en tant que réalisateur, même s’il faut préciser que la sortie de Salvador peu de temps auparavant avait déjà marqué les esprits. Quatre Oscars dont ceux du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur, récompenses amplement mérités. La tension est permanente et tient le spectateur en haleine durant l’intégralité du film. Les affrontements entre les soldats américains et les soldats de l’Armée Nord-vietnamienne sont époustouflants. Stone nous gratifie même d’une scène d’anthologie, aujourd’hui mythique pour tout amateur de cinéma, celle de la mort du sergent Elias.

 

Enfin, on assiste aux débuts de quelques uns des acteurs qui vont jouer par la suite les têtes d’affiche du cinéma américain. Charlie Sheen, Johnny Depp ou Forest Whitaker. Il ne faut pas non plus oublier deux acteurs qui vont se révéler un petit peu plus grâce à ce film, Willem Dafoe et le magistral Tom Berenger. Même si par la suite, il ne fera que reproduire ou parodier son rôle du sergent Barnes, il est ici impressionnant. L’intensité de son regard vous glace le sang et personne n’aimerait se retrouver en sa compagnie, sauf bien sur en première ligne lorsque ça chauffe.

 

 

Un classique, un film qui n’a pas pris une ride, le tout accompagné de bonus très intéressants. Il est chaudement conseillé de ne pas faire l’impasse sur cette édition d’une des œuvres majeures des années 80.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Une belle image mais qui porte un peu l’empreinte du temps par moments. Une très belle colorimétrie, surtout pour les images de la jungle vietnamienne qui sont superbes. Malheureusement un peu de grains peut apparaître sur les plans larges, et quelques petits défauts de compression se font voir ici ou là. Mais rien de véritablement significatif qui pourrait venir gâcher la vision du film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Français
5.1


La petite déception de l’édition proposée. Trois pistes sont proposées. Un Dolby Digital 5.1 en anglais. Le surround et la spatialisation sont bons. On se retrouve bien immergé dans la jungle. Mais la dynamique est faiblarde et ne rend pas justice aux scènes de combat. Le mixage des voix avec l’environnement est approximatif mais meilleures que sur les pistes françaises. Celles-ci, un Dolby Digital 5.1 et un DTS, proposent un meilleur surround et une meilleure spatialisation, le DTS se montrant supérieur au 5.1 dans ces domaines ainsi que sur la dynamique mais qui se révèle quand même tout juste correcte. Pourtant devant la médiocrité du doublage, c’est un vrai casse-tête pour choisir quelle piste à écouter.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
315 min
Boitier
Amaray


Des bonus de très bonnes factures. Nombreux et souvent très intéressants, et qui ne se contentent pas d’aborder que le film :

 

-         « Visite de l’enfer ». Documentaire racontant l’histoire du film. Evoque le caractère autobiographique du film, les conditions épiques du tournage (une révolution éclate juste au début de celui-ci), le choix des acteurs, leurs conditions d’entraînement destinés à en faire de véritables soldats. Génial.

-         « Une guerre, de nombreuses histoires ». Des vétérans, dont Stone, racontent leurs souvenirs et réagissent par rapport au film. Très intéressant.

-         « Préparation pour le Vietnam ». Interviews de vétérans, dont Stone toujours, évoquant la préparation suivie avant d’aller sur place. Intéressant mais succinct.

-         Pubs TV et Bande-annonce. Anecdotiques.

-         Galerie Photos. Pauvre.

-         Deux commentaires audio, celui d’Oliver Stone et celui de Dale Dye, ancien militaire et conseiller sur ce film. Fourmillent d’anecdotes sur le tournage. Celui de Stone est plus centré sur le caractère autobiographique du film alors que celui de Dye insiste sur le caractère réaliste.

 

Un grand film, de très bons bonus. Que faut-il de plus ?
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Bonus Cachés
Court Metrage