Le fleuve sauvage

Genre
Pays
Etats-Unis (1960)
Date de sortie
mardi 8 novembre 2005
Durée
112 Min
Réalisateur
Producteurs
Elia Kazan
Scénaristes
Paul Osborn
Compositeur
Kenyon Hopkins
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
112 min
Nb Dvd
1


L’histoire

En 1933, l’administration du Président Roosevelt, qui vient de lancer le New Deal, ordonne la construction de plusieurs grands barrages dans le Tennessee où, depuis toujours, de nombreuses crues provoquent d’importantes inondations. Jeune ingénieur, Chuck Glover (Montgomery Clift) est envoyé sur les lieux afin de persuader Ella Garth (Jo Van Fleet), une vieille femme, de céder sa terre …

Elia Kazan et l’inspiration des souvenirs

Réalisateur engagé et passionné par les écrivains de son époque, Elia Kazan a également été très marqué par son enfance d’émigré grec au cours de laquelle ses parents et lui ont vécu la période du New Deal, symbole par excellence du rêve américain. D’un voyage dans le Tennessee, au milieu des années 30, Elia Kazan a ramené une certaine fascination pour la nature sauvage de cette région, en même temps qu’un dégout pour la discrimination envers les noirs qui allait à l’encontre de son idéal d’amitié entre les hommes hérité de ses sympathies communistes.

Après avoir écrit pour le théâtre et fondé l’Actor Studio en 1947, Elia Kazan s’est tourné vers la réalisation de film, devenant mondialement célèbre en 1955 avec « East of Eden » (à l’est d’Eden) (Voir la critique du DVD sur DVDcritique.com), un film qui dévoile le brillant James Dean dont Elia Kazan a su transcrire les émotions avec une touchante sincérité. En 1960, le réalisateur décide de faire un film en s’inspirant de ses souvenirs du Tennessee. Après avoir tenté, sans succès, d’écrire le scénario seul, il se fait aider par Paul Osborn qui s’inspire largement des œuvres de Borden Deal et William Bradford Huie. Mais la trame et les idées développées sont bien de Kazan !

Le rêve américain

Fidèle à ses thèmes fétiches, Elia Kazan développe ici sa vision du rêve américain. Fasciné par la volonté de progrès affichée par Franklin Roosevelt avec son New Deal, le réalisateur oppose ici un jeune agent du gouvernement, incarné par un Montgomery Clift fragile et ‘civilisé’, à une vieille femme attachée à sa petite île qui sera bientôt submergée par les eaux du barrage. Tout au long du film, le réalisateur hésite à prendre véritablement le parti de la modernité face à un attachement à la nature qui le fascine également.

En revanche, il développe bien la passion qui va se nouer entre un Montgomery Clift complexé et sensible (à la vie comme à l’écran à la suite d’un terrible accident de voiture en 1957 dont il se remet difficilement) et une femme forte et passionnée, brillement incarnée par Lee Remick. Elia Kazan évoque aussi de façon particulièrement marquante la ségrégation des noirs et cette mentalité du Sud des Etats-Unis dont les habitants ont oublié (volontairement) la raison de la guerre de Sécession.

 

Critique subjective

Malgré ces thèmes assez forts, ce film est loin d’être le meilleur de Kazan. Certaines parties du montage sont un peu maladroites, comme la scène du relogement de la vieille dame qui semble vraiment de trop. On regrette aussi la trop grande passivité de Montgomery Clift à certains moments du film (face aux émeutiers par exemple). « le fleuve sauvage » est donc largement en dessous de « A l’Est d’Eden », mais reste toute de même un film agréable qui donne une image assez réaliste d’une certaine Amérique, raciste, arrogante et intolérants qui trouve des reflets bien inquiétants dans l’actualité récente !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Pour cette édition DVD le film a bénéficié d’une restauration très satisfaisante qui donne de la profondeur à l’ensemble sans forcer sur la colorimétrie. On sent bien qu’il y a parfois un peu trop de rouge, surtout sur le visage de Lee Remick, mais ce n’est pas vraiment gênant et donne même une sorte d’aura supplémentaire à l’actrice. Le grain cinéma est bien présent sur ce film de 1960, mais il y a très peu de défauts dans l’image et la définition générale est assez bonne.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0


Le film est proposé avec une seule piste sonore en Dolby Digital mono anglaise avec un sous-titrage en français. La dynamique n’est pas spectaculaire mais permet tout de même de bien suivre les dialogues. On regrette un léger souffle en arrière plan qui n’est pas vraiment gênant sur un téléviseur mais prend de l’ampleur quand on passe à la moulinette d’un Dolby Pro Logic 2.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Amaray


Pour ce film, l’éditeur Carlotta n’a pas prévu de chapitrage, mais le film est tout de même accompagné de sa bande annonce et de deux documentaires :

Le Lyrisme du Fleuve Sauvage (15 minutes)

Florence Colombani, auteur de « Elia Kazan, Une Amérique du Chaos » nous présente les ‘codes’ du film et de l’œuvre de Kazan. Elle insiste sur l’omniprésence de l’eau comme symbole des passions mais revient aussi sur l’écriture du scénario et le choix des acteurs.

Le Tennessee de Kazan (7 minutes)

Ce document revient sur les sources d’inspiration de Kazan pour ce film. A l’aide d’une suite de diapositive, le commentateur explique la fascination qu’avait éprouvée le réalisateur dans sa jeunesse lorsqu’il avait découvert le Tennessee et les grands travaux de la TVA. Il insiste sur l’ambivalence des sentiments exprimés dans le film entre progrès et traditions.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage