Dreamgirls

L’histoire :

L'action de Dreamgirls débute dans la première moitié des turbulentes sixties et suit jusqu'au milieu des années 70 l'ascension d'un trio de chanteuses composé d'Effie, Deena et Lorrell. A l'occasion d'un concours de chant, ces jeunes et prometteuses "Dreamettes" sont repérées par l'ambitieux manager Curtis Taylor Jr...

La critique :

Adaptation  de la comédie musicale à succès, ce Dreamgirls aura eu bien du mal à se porter sur grand écran, puisque le projet trainait dans les tiroirs depuis un quart de siècle, sans pourtant pouvoir se concrétiser. C’est finalement Bill Condon, scénariste d’une autre comédie musicale adaptée sur grand écran, qui en prend les commandes au rôle de réalisateur.

Reprenant la carrière des Suprêmes, et de Diana Ross, qui sera interprétée par Beyoncé, ainsi que de la Motown, ce Dreamgirls enchaîne avec succès des chansons au rythme évident. Cependant, c’est plutôt au niveau de la réalisation et du scénario que le film pêche le plus.
Beyoncé ne parvient jamais réellement à s’imposer dans son rôle, certes peu évident. Pourtant, par certains moments, elle fait preuve de prestance, plus particulièrement dans les numéros musicaux. Il faut avouer qu’incarner une Diana Ross n’est pas de tout repos.

Au niveau du casting, Dreamgirls offre une étonnante palette de vedettes. Jamie Fox est toujours convaincant, et Eddie Murphy parvient à donner beaucoup d’épaisseur à un rôle secondaire. Ce rôle lui vaudra d’ailleurs plusieurs reconnaissances (Oscars, Golden Globes). Mais n’oublions pas Jennifer Hudson qui vole quelque peu la vedette à Beyoncé.

Alors avec tous ces atouts, pourquoi le film ne décolle-t-il jamais réellement ? Il y a deux raisons principales : le scénario, et la réalisation. Au niveau du scénario, le rythme est très faible et les dialogues en dehors des morceaux musicaux sont loin d’être convaincant, malgré la bonne volonté des acteurs. Quant-à la réalisation, elle est nerveuse et trop plate. Les changements de plan ne compensent pas un manque évident d’imagination et d’originalité, qui pourrait sortir le film de cette fadeur. On se consolera peut être par des décors très paillettes, mais rien n’est moins sûr.

La musique remplit cependant largement son rôle. Les morceaux sont très rythmés et inspirés, et sont, comme c’était bien prévisible, le meilleur atout de Dreamgirls, avec en prime quelques morceaux originaux rajoutés à ceux présents dans la comédie musicale d’origine.

La musique et les acteurs ne parviennent pas à compenser la fadeur et la platitude du propos. Jamais le spectateur ne parvient à s’intéresser vraiment à ces personnages mal écrits. Dommage, car il y avait incontestablement matière à faire un bien beau spectacle.

L'image est très belle, et rend un bel hommage à des décors tout en paillette. La réalisation y trouve son compte. Ce sont surtout les scènes musicales qui sont mises en avant, avec un gros travail d'effectué sur la lumière, et les jeux d'ombres. Jamais la caméra ne semble éblouie, et le spectateur peut profiter de ces décors aux couleurs chatoyantes.

Un son qui profite à fond du dolby 5.1, particulièrement lors des passages musicaux. Une spatialisation des plus convaincante qui permet aux fans de profiter au maximum des chansons de cette comédie musicale. Le spectateur peut ainsi bénéficier d'une bande son dynamique qui plonge le spectateur au coeur du spectacle, tant la spatialisation est exploitée à merveille. Les passages de dialogues ne souffrent pas non plus de défaut.

Le premier DVD comprend les versions complètes des chansons du film. 12 morceaux en tout sont disponibles.

Clip de Beyoncé Knowles

Sur le second DVD, une floppée de bonus de bonne qualité. C'est du promotionnel, mais agréable à visionner !

Créer le rêve (1h55) : Making of très complet et bien sympathique de Dreamgirls, truffé d'interventions et d'images de tournage. Le tout chapitré de manière intelligente, et accessible dès le menu.

La logique du rêve (4min) : un petit document sur le travail souvent sous évalué du montage du film. Très bien fait.

Habiller les rêves (8min) : les costûmes, très réussis dans le film, sont à l'honneur ici, à grand renforts de croquis et d'interventions des costûmiers. Très prenant.

Sur scène (9min) : retour sur les éclairages des séquences, en particulier musicales.

Auditions et bous d'essai(10min) : Beyoncé, Anita Noni Rose, Fatima Robinson pour la chorégraphie. 3 séquences sympathiques. Surtout le dernier. Et un bonus cachésur la page de ces bonus, en allant sur le micro... Avec Jamie Foxx très amusant (1min)

Séquences avant montage (35min) : Sons avec des croquis d'avant montage qui permettent de suivre l'histoire en images, accompagnés de séquences de répétition des numéros musicaux.

Galerie de photos (story boards, costumes, direction artistique, archive du service création.