La charette fantôme

Titre Original
La charrette fantôme
Genre
Pays
France (1939)
Date de sortie
mercredi 17 octobre 2007
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Paul Graetz
Scénaristes
Julien Duvivier
Compositeur
Jacques Ibert
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Pendant que son ami craint de rendre l’âme et de recevoir la visite de la charrette fantôme, David Holm, un sans-logis, fait une rencontre qui pourrait bien changer sa vie en croisant le chemin de sœur Edith, une jeune religieuse résolue à le sortir de l’ornière.

Critique subjective :

Réalisé en 1939 par Julien Duvivier, La charrette fantôme est, depuis sa sortie, considéré, à juste titre, comme l’un des fleurons du cinéma fantastique hexagonal. Le métrage a donc tout à fait sa place à côté des Yeux sans visage ou de La Belle et la bête, deux autres grands classiques du genre en France.

Peut-être plus encore qu’une œuvre fantastique, le film de Duvivier est une saisissante peinture sociale, une plongée dans la misère. Bienvenue chez les pauvres, les clochards, les sans-logis. Hommes et femmes en haillons, tiraillés par la faim et souvent rongés par la boisson. Les fantômes d’une existence confortable désormais lointaine.

Parmi eux, il y a « L’étudiant », un homme que l’instruction n’a pas préservé de la rue. Il raconte l’histoire de la charrette fantôme, un véhicule que conduit un terrifiant charretier, missionnaire de la grande faucheuse remplacé chaque 31 décembre à minuit par le dernier malheureux dont il vient prélever l’âme. Seuls ceux dont la fin est imminente peuvent entendre les effroyables grincements produits par les roues du véhicule ectoplasmique. Poignardé lors d’une rixe, L’étudiant craint de mourir et de devoir endosser le rôle du charretier pour un an.

Unique lueur dans cette ambiance pesante : Sœur Edith (Micheline Francey), une jeune religieuse qui, animée par une inébranlable foi en l’être humain, se tue littéralement à la tâche, se consacrant corps et âme au nouveau refuge ouvert par le secours catholique. Elle s’intéresse tout particulièrement à David Holm (Pierre Fresnay), un miséreux qu’elle pense pouvoir remettre sur le droit chemin.

Conte fantastique superbement éclairé et mis en scène (voir notamment ces plans magnifiques sur les visages des comédiens), La charrette fantôme constitue également un témoignage cinématographique sur une sombre époque, celle à laquelle la France et l’Europe s’apprêtaient à traverser leurs heures les plus noires. Impossible de ne pas faire le parallèle entre l’inéluctable venue de la charrette et la montée du péril nazi (Duvivier allait d’ailleurs s’exiler aux Etats-Unis peu de temps après la fin du tournage). Si l’on relève bien quelques éclairs d’espoir dans le métrage (la rédemption semble toujours possible), l’ambiance n’en demeure pas moins profondément pessimiste, sinon désespérée, comme marquée au sceau du contexte historique dans lequel le film fut réalisé.

Verdict :

Revêtant un intérêt à la fois cinématographique (esthétiquement, le film est un sans faute) et historique (le métrage est une puissante métaphore sur son époque), La charrette fantôme est une œuvre à (re)découvrir. Un classique tout sauf poussiéreux.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1

Si l’image n’atteint, bien sûr, jamais le niveau du master ultra-haute-définition-qui-pique-les-yeux du dernier blockbuster édité en DVD, la restauration effectuée a porté ses fruits. Tout n’est certes pas parfait, mais on découvre le métrage dans ce qui est sans doute la meilleure qualité possible. Une cure de jouvence pour un film qui le méritait bien.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0

Même constat que pour l’image : une restauration efficace qui nous offre sans doute le meilleur rendu sonore possible. Ce n’est pas le dernier DTS en date mais le résultat est probant (son relativement clair et plutôt énergique pour un film qui avoisine les soixante-dix ans).


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
33 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné

- Notes de production.

- Julien Duvivier raconté par Jean-Claude Missiaen (20 minutes) : Cinéphile érudit, Missiaen retrace la filmographie de Duvivier de façon pertinente. Un bonus intéressant mais que l’on aurait souhaité plus axé sur le film qu’il accompagne.

- Bandes annonces (13 minutes) : Un grand patron, La Chartreuse de Parme, Les feux de la Chandeleur, Pétrus.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Notes de production