Les déboires sentimentaux d’un groupe d’ado, habitant Beverly Hills.
Ah, la Californie, les filles en string, les plages de sable chaud, les belles voitures, les starlettes en maillots et sa colline légendaire on entendrait presque Julien Clerc chanter tant les images du générique fleurent bon le catalogue de vacances pour milliardaires. La Californie et son quartier chic le plus populaire du monde, celui « où chaque histoire se décline en dollars, sous les bannières où les stars s’affichent, sous les lumières tout est blanc propre et riche… », Bon ne nous égarons pas trop dans les textes de Goldman et revenons plutôt à nos moutons.
Oui, Beverly Hills a marqué les années 90 par un ton résolument différent, une approche sans être nouvelle, plus proche des attentes des jeunes. Pour s’en convaincre il suffit de compter le nombre de gamins qui se retrouvent affublés de prénoms aussi évocateurs qu’exotiques comme : Dylan, Kelly, Steve, Brandon et Brenda ou même encore David, mais dans ce cas là on s’en fiche puisque c’est un prénom joli et courant ! Ah oui, mon dieu, que le fardeau est lourd à porter pour ses enfants victimes innocentes d’une série qui passionna des millions d’adolescent et de jeunes adultes pendant près de 10 ans.
Par une intrigue chaque fois plus ou moins renouvelée, « Berverly Hills » ne fit qu’utiliser les rouages déjà bien huilés, qui avaient fait le succès de série telles que Dallas, Dynastie ou encore Côte Ouest. Mais cette fois-ci les héros n’était pas de vieux millionnaires aigries et en manque de sensationnel, mais plutôt des jeunes ados de millionnaires confrontés à la vie et à ses tracas.
Chacun d’eux devant apprendre tour à tour à éviter les pièges de l’alcool, de la drogue, de la vie facile, apprendre le respect des autres, comprendre que l’argent ne permet pas d’accéder au respect. Il permettait aussi au spectateur de s’apercevoir que même riche, l’on pouvait souffrir de solitude, de manque de repère et d’affection. Que l’on pouvait aussi être touché par la détresse des autres, quelque soit leurs origines ou leurs moyens. Une série qui donnait une image beaucoup plus sage et moins insultante qu’une Paris Hilton à elle toute seule. Les jeunes héros de Beverly Hills vivaient les mêmes tracas d’adolescents qu’un tout à chacun.
Les scénaristes s’offriront même le loisir de traiter de sujet aussi tendus que la libre circulation des armes, la représentation des minorités raciales etc… Jouant à fond la carte de la morale, « Beverly Hills » utilise l’image lisse d’une jeunesse argentée pour en faire un portrait plus nuancé. Si Brandon au fil des années devient de plus en plus irritable par sa perfection, Dylan en devient le contre sens par un goût systématique de s’écarter du chemin pour mieux y revenir.
Cette nouvelle saison, est l’occasion pour les auteurs de mieux façonner les personnages, de les entraîner dans des intrigues sentimentales plus soutenues et surtout d’impliquer un peu plus les parents de ces chers enfants riches. Chacun apparaît soudainement sous un jour différent. Avec, par exemple, un Dylan beaucoup plus sensible et touché par les blessures de la vie que dans la première saison, ou une confusion de sentiments dans l’esprit de Brenda. On l’aura très vite compris cette nouvelle saison de Beverly Hills est bien au dessus de la première saison.
En conclusion, une saison 2 riche en rebondissement qui rend assez facilement addict les néophytes et ré accroche les amateurs de l’époque.