Dès les premières minutes, le premier épisode de cette nouvelle saison fait référence au premier long métrage issu de la série – X-files le film – qui s’insère entre la cinquième et sixième saison. Pour autant, le visionnage du film n’est absolument pas indispensable pour relier les deux saisons. Le film peut être considérer comme un double épisode intéressant mais n’apportant aucun élément fondamental à la trame générale. De fait, la naissance du film souligne plutôt l’énorme popularité de la série qui culmine lors de la diffusion du premier épisode de cette sixième saison.
La sixième saison de X-files est tout bonnement indispensable car elle met à jour la conspiration. Une conspiration qui s’opacifie dès le premier épisode qui met de nouveau en scène le petit génie des échecs Gibson Praise qui à la faculté de lire dans les pensées. Il va s’avérer une pièce importante du puzzle sur la conspiration, voire déstabilisante puisque cet épisode « Le commencement » révèle sa nature extraterrestre. Comme toujours, la vérité est ailleurs… mais peut-être bien dans cette critique…
La conspiration devient lourde et trop dispersée dans ses éléments pour ne pas en finir. C’est au détour du double épisode «Toute la vérité » que vont se rassembler de nombreux éléments. Un épisode lourd de sens et qui remet en scène nos personnages pour une nouvelle conspiration, qui semble totalement indépendante de la première mais avec toutefois quelques liens.
La sixième saison se démarque par les ambiances et le look des personnages. Le déplacement du tournage de Vancouver à Los Angeles ouvre de nouvelles possibilités à la production. Pour les décors extérieurs tout d’abord avec un environnement plus ensoleillé et différent. Les personnages eux-mêmes se modernisent, il suffit de remarquer de nouvelles coupes de cheveux et, surtout, une garde robe plus légère et plus mode. Le ton et les ambiances sont également différentes. Il semble que le beau temps impacte l’humeur de nos deux protagonistes qui se révèlent au cours de nombreux épisodes moins tristes, avec un regard parfois coquin. Il faut dire que cette saison laisse imaginer quelques rapprochements entre Mulder et Scully !
Le succès de la série permet à Chris Carter de tenter des expériences cinématographiques. La structure des épisodes est parfois bousculée pour répondre à certains impératifs budgétaires. C’est le cas de « Les amants maudits » par exemple dont le scénario place Mulder et Scully dans une seule pièce. Cette économie sur les décors découle directement du dépassement budgétaire enregistré sur l’épisode précédent. La production n’hésite pas non plus sur ce même épisode de tenter une approche humoristique, d’ailleurs remarquablement bien menée. En matière de comique il ne faut surtout pas louper le double épisode « Zone 51 » qui place Mulder dans le corps d’un autre, cet autre trouvant dans le corps de Mulder une échappatoire inespérée à la triste vie. Il s’en suit quelques situations rondement menées et une scène d’anthologie devant le miroir ou les deux comédiens ont du rejouer douze fois nez à nez cette séquence avant de trouver le bon rythme et de ne pas éclater de rire (voir les captures d’écran). Autre tentative avec l’extraordinaire épisode « Triangle » : Mulder se retrouve sur un paquebot à la dérive en pleine seconde guerre mondiale. Tous les personnages récurrents de la série sont replacés dans des rôles de militaires allemands mais surtout l’épisode entier est construit sur de très longues séquences filmées sans coupures. La caméra devient un témoin intime et suit constamment un personnage permettant d’apprécier le jeu des acteurs devant simultanément intégré une longue chorégraphie (le mouvement des acteurs ne stoppe jamais) et parsemé de longues tirades en allemand ! Enfin, citons l’épisode « Lundi » qui fait référence au film « Un jour sans fin » mais également à certains épisode de « La quatrième dimension » avec une situation qui se répète à l’infini mais enregistrant à chaque fois un déclenchement des évènements mouvant.
Un mot pour conclure
Cette sixième saison se révèle légèrement moins dense que la sensationnelle saison cinq. Toutefois, il est impossible d’y échapper car elle recense des épisodes tout simplement immanquables et de toute façon par la présence du double épisode « Toute la vérité » faisant le jour sur le développement de la conspiration omniprésente depuis maintenant six années.
Le fin mot de cette saison appartient à Mulder, ce court dialogue est extrait du dernier épisode Biogenèse :
Scully : Un passage de la Genèse est inscrit dessus
Mulder : Scully, cet objet est extraterrestre
Scully : Mulder, c’est impossible
Mulder : Te rends-tu comptes de ce que cela signifierait ?
Scully : Non, cela ne signifierait rien du tout Mulder
Mulder : Si, cela signifierait que nos ancêtres étaient des extraterrestres, que nos origines sont extraterrestres, que nous sommes là grâce à eux, que ce sont eux qui nous ont amenés ici.
Voici la liste des épisodes de cette saison :
1 X 6 Le commencement / The Beginning
2 X 6 Poursuite / Drive
3 X 6 Triangle / Triangle
4 X 6 Zone 51 / Dreamland 1
5 X 6 Zone 51 / Dreamland 2
6 X 6 Les amants maudits / How The Ghosts Stole Christmas
7 X 6 Pauvre diable / Terms of Endearment
8 X 6 Le roi de la pluie / The rain King
9 X 6 Compte à rebours / S.R.819
10 X 6 Photo mortelle / Tithomus
11 X 6 Toute la vérité / Two Fathers
12 X 6 Toute la vérité / One son
13 X 6 Agua Mala / Agua Mala
14 X 6 Lundi / Monday
15 X 6 Bienvenue en Arcadie / Arcadie
16 X 6 Entre chien et loup / Alpha
17 X 6 Trevor / Trevor
18 X 6 A coeur perdu / Milagro
19 X 6 Le Grand Jour / The unnatural
20 X 6 Brelan d'as / Three of a kind
21 X 6 Spores / Field trip
22 X 6 Biogenèse / Biogenesis