Soleil vert

Titre Original
Soylent green
Pays
Usa (1973)
Date de sortie
mercredi 19 novembre 2003
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Walter Seltzer, Russell Thatcher
Scénaristes
Stanley R Greenberg
Compositeur
Fred Myrow
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Alexandre Czapski
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1


 

Synopsis :

Année 2022. La terre a épuisé la quasi-totalité de ses ressources naturelles. La ville de New York dénombre plus de 40 millions d’habitants et suffoque sous les effets de la pollution et de la surpopulation. Le détective Robert Thorn est chargé d’enquêter sur le meurtre crapuleux de William Simonson, un nanti, dirigeant de la compagnie Soylent...

 

 

Critique subjective :

 

L’expression de la peur

Le documentaire de Michael Moore « Bowling for colombine », se propose, entre autres, de montrer à quel point la peur est un élément important de la civilisation américaine. Elle est présente à chaque coin de rue. Elle s’insinue et se manifeste sous diverses formes à la radio, à la télévision et dans la littérature. Le cinéma est l’un des media favori de la peur. La formule consacrée : « la peur de l’autre » peut expliquer la composition de nombreux scénarii hollywoodiens. La peur de ses voisins est l’un des ressorts dramatiques principaux du film d’Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour. La peur des voisins de la campagne est l’un des éléments principaux de certains films comme Massacre à la tronçonneuse de Tobe hooper ou Délivrance de John Boorman. Il y a aussi la peur des voisins extraterrestres, la peur de l’au-delà, du surnaturel… Mais l’une des peurs les plus angoissantes ne serait-elle pas celle d’un futur incertain et peu heureux ?

 

Dystopia ?

Soleil vert s’inscrit dans le cadre de cette peur du futur. On nous y présente des foules sans noms et sans visages, des personnes accablées, aux personnalités de moutons. L’imagination, les divertissements et la culture ne sont réservés qu’à une poignée d’élus. La mémoire des temps passés se corrompt. Ces quelques caractéristiques font du film une pièce à mettre en relation avec d’autres réalisations plus récentes comme Equilibrium, Cypher (peut-être ?) et Matrix. Ce sont  autant d’œuvres modernes dystopiques qui proposent une représentation alarmiste d’une société futuriste incertaine qui ne fonctionne pas, qui ne fait pas le bonheur de ses citoyens, et qui semble forcément vouée à l’échec.

 

Un futur incertain n’arrive jamais seul…

Un futur incertain, c’était la tendance de l’époque aux états unis. Le pays avait les deux pieds dans une troisième décennie de guerre au Vietnam, le tout ne faisant partie que d’une menace fantôme que l’on appelait alors guerre froide. New York était alors gangrenée par le crime, financièrement et moralement en faillite. De nombreux américains, apeurés par une éventuelle attaque nucléaire se demandaient : « un futur, aurons nous la chance d’en avoir un ? ». C’est dans ce cadre peu reluisant que fut produit Soleil Vert, adaptation du roman Make Room ! Make Room !, écrit en 1966 par Harry Harrison…

 

Make Room ! Make Room !

Le roman raconte l'histoire d'Andy Rusch : un détective vivant dans un New York délabré et surpeuplé. Ce dernier se voit confié une enquête : le meurtre d'O'Brien, un racketteur dont la mort est liée à un autre racketteur cooptant son territoire.  La quête de Rusch est le prétexte utilisé par Harrison pour présenter au lecteur un futur relativement proche dans lequel les ressources naturelles de la terre sont épuisées. New York, surpeuplée, est devenue une mégalopole invivable. Charlton Heston était un grand fan du livre. Il a essayé pendant des années d’adapter le roman en film. C’est MGM qui s’en est chargée, en prenant quelques libertés avec l’histoire originelle qui n’étaient pas du goût de l’écrivain. Dans le livre, il y a bien des biscuits à base de soja que l’on distribue aux citoyens affamés mais il ne s’agissait ni plus ni moins que de biscuits de Soja destinés à nourrir la populace. En outre, dans le film, l’un des personnages, Sol, meurt en entrant volontairement dans un salon de suicide approuvé par le gouvernement. Ce n'est pas de cette manière que le personnage est mort dans le livre et il est de renommée qu’Harrison avait détesté cette idée, bien qu’ayant admis que la scène avait été bien réalisée.

 

Le monde Heston

On ne présente plus Charlton Heston. Ses rôles, dans les superproductions hollywoodiennes des années 50 et 60 que sont Ben - Hur, Les Dix Commandements ou encore Le Cid, l’ont placé au pinacle de la gloire. Mais c’est en 1968 qu’Heston montre son amour du cinéma de genre , notamment de science fiction, en acceptant le rôle de l’astronaute Taylor dans le célèbre film : La Planète des Singes. Deux ans plus tard, il se voit confié le rôle de Thorn, personnage (principal ?) du film dont nous parlons. Pourtant, les moments les plus grandioses du film n'appartiennent pas à Heston, qui incarne un héros ambigu. C'est Edward G. Robinson, qui interprète le personnage de Sol Roth, qui se voit prêté l’une des scènes les plus marquantes du film (celle de l’euthanasie). Sol, dans ce futur morne, est celui qui transmet la mémoire de ce que fut jadis la Terre. Il est la conscience et l'âme du film. Heston, qui subit plus qu’il ne contrôle l’enquête, dans un film qui brille surtout par sa mise en garde sévère à l’encontre de la modernité et de la voracité que l’Homme exerce sur sa planète, est tout comme un pantin … armé…

 

Un dernier mot…

Malgré les défauts de cette édition (des bonus « faire valoir », pas de piste son spatialisée), Soleil Vert est forcément un film à (a)voir. Foncez…
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Soleil vert dispose, pour cette édition, d’un transfert 2.40 :1. Les fans du film seront donc heureux de pouvoir mettre de coté leurs vidéos recadrées afin de (re)découvrir enfin le film dans son « intégralité ». Dans l’ensemble, les couleurs, la compression et les contrastes sont de bonne tenue. Il y a quelques défauts, liés à l’âge du film, qui ne peuvent être gommés : quelques taches et parfois des couleurs légèrement délavées. Pourtant, l’ensemble s’avère être plutôt enthousiasmant.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
1.0


Le film dispose d’une piste dolby digital 1.0 Mono, en anglais et en français. La musique et les ambiances sont bien enregistrées et les dialogues parfaitement compréhensibles. Dommage que l’éditeur ne nous ait pas proposé de mixage en 5.1…

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
18 min
Boitier
Amaray


Encore une belle brochette de bonus faire-valoir !

Les bonus proposés dans l’édition étaient déjà présents sur l’édition zone un du film. Malheureusement, l’éditeur n’a pas pris la peine de sous titrer le Commentaire audio de Richard Fleischer et Leigh Taylor-Young. Il sera à réserver aux anglophones. Un regard sur le monde de Soleil Vert (10’04’’) est une featurette commerciale d’époque qui nous présente quelques images du tournage. Le ton est bien entendu complaisant, on nous représente littéralement le film, l’intérêt de ce type de reportages est bien entendu tout relatif. Dans Hommage à Edward G. Robinson (4’51’’), on nous propose quelques extraits d’une soirée qui eut lieu, pendant le tournage du film, en l’honneur de l’acteur pour qui Soleil Vert était le 101ème film. On y lève quelques coupes, on y découpe un grand gâteau… Pour finir, l’inévitable Bande-annonce (3’21’’) d’origine…
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage