La vie privé de Sherlock Holmes

L'histoire

Cinquante ans après la mort du Docteur Watson, le fidèle compagnon de Sherlock Holmes, ses héritiers ont accès au dossier secret de la vie privée du célèbre détective britannique. L’histoire commence alors que Sherlock Holmes vient de terminer une enquête. Désoeuvré, il cherche à occuper son esprit en classant les cendres de cigarettes, en jouant du violon ou en se piquant à la cocaïne.

Watson pense avoir trouvé une affaire intéressante lorsqu’il reçoit une missive d’un impresario russe qui invite Sherlock Holmes à venir à une représentation du « lac des cygnes » pour une affaire très importante. Malheureusement, il s’avère que la danseuse étoile du ballet souhaite prendre Holmes comme géniteur pour son futur enfant. Le détective se tire de cette situation en prétendant être homosexuel, à la grande fureur de Watson qui est plutôt coureur de jupon.

Après cet incident, Watson se pose tout de même des questions sur son compagnon. Mais ceux-ci seront balayés lorsqu’une jeune femme, à moitié noyée et récupérée dans la Tamise, leur est apportée par un chauffeur de taxi. Non seulement celle-ci ne laisse pas Sherlock indifférent, mais en plus son histoire curieuse est une bonne motivation pour son intellect…

Autour du film

Billy Wilder écrit le scénario de ce film en collaboration avec I.A.L Diamond, avec lequel il a écrit de nombreux films au cours de sa carrière, dont « certains l’aiment chaud ». Pour cette reprise du mythique personnage de Sir Arthur Conan Doyle, les deux auteurs se documentent beaucoup et restent très fidèles au personnage d’origine dont ils ne font que renforcer certains traits.

Le sens du détail se porte jusqu’au choix d’acteurs anglais et une attention particulière a été portée aux décors conçus par Alexander Trauner. Christopher Lee , qui joue ici le frère de Sherlock Holmes Mycroft, est d’ailleurs un familier de l'univers de Conan Doyle puisqu’il interprète le rôle de Sir Henry Baskerville dans Le Chien des Baskerville de Terence Fisher , et est Sherlock Holmes dans Sherlock Holmes et le collier de la mort (Sherlock Holmes und das Halsband des Todes) du même réalisateur ainsi que dans deux.

Malheureusement, le film, dont Billy Wilder devra couper plus de 60 minutes sous la pression des distributeurs, sera un échec commercial.

Critique subjective

 

Malgré la faible qualitée technique du DVD (voir plus bas), on prend plaisir à revoir ce film, qui est déjà plusieurs fois passé à la télévision. Les acteurs y sont excellents et l’histoire est pleine de rebondissements, même si certains sont assez prévisibles. Les décors et les costumes sont soignés et donnent une crédibilité forte à l’ensemble. L’humour ‘à la Billy Wilder’ est omniprésent et parfaitement en phase avec le célèbres personnage principal de l’histoire. Il est d’ailleurs intéressant que le réalisateur ait fait ressortir ses travers, ses doutes et ses sentiments, le rendant ainsi plus ‘humain’. Un tel film aurait tout de même mérité une restauration plus soignée.

Le transfert numérique du film n’a visiblement pas été fait avec beaucoup de soin. On remarque de très nombreuses tâches blanches à l’écran et parfois même de grosses tâches noires (comme dans la scène de l’opéra au début du chapitre 3). A certains moments (à 30 minutes par exemple), les variations de luminosités sont importantes et l’image paraît instable. Enfin, il arrive qu’il y ait de légères variations de couleurs sur l’image. La définition est tout de même assez correcte, même si les contrastes ne sont pas toujours bien réglés. Les couleurs paraissent ternes et voilées, mais on ne remarque pas de problème de compression. Seules les scènes d’extérieur, en Ecosse, sont assez lumineuses pour faire ressortir davantage de détails et de couleurs.

Le DVD nous propose plusieurs pistes en Dolby Digital 2.0, dont une piste française et une piste originale anglaise. Les deux pistes sont tout à fait équivalentes et les doublages français sont de bonne qualité. Malheureusement, aucun effort de spatialisation n’a été fait sur la piste monophonique d’origine et la dynamique de l’ensemble est assez plate. L’éditeur aurait finalement mieux fait de laisser le film en mono en concentrant le son sur l’enceinte centrale, le sentiment générale en aurait peut-être été meilleur.

Pour ce DVD, l’éditeur MGM ne nous propose aucun supplément et les menus sont minimalistes puisque le menu principal ne comporte que des icônes ! Le DVD ne comporte même pas de chapitrage !