Assurance sur la mort

Titre Original
Double Indemity
Genre
Pays
Etats-Unis (1944)
Date de sortie
mardi 7 novembre 2006
Durée
103 Min
Réalisateur
Producteurs
Joseph Sistrom
Scénaristes
Billy Wilder & Raymond Chandler
Compositeur
Miklos Rozsa
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Arnaud Herpin
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
103 min
Nb Dvd
2


Walter Neff (Fred MacMurray) en plein milieu de la nuit, retourne, chancelant, à son bureau. Il s’apprête à enregistrer sa confession. De simple vendeur d’assurances, il s’est mué en escroc et en meurtrier, à partir de ce jour funeste où sa route a croisé celle de Phyllis Dietrichson (Barbara Stanwyck). Quelle voie cette transformation a-t-elle pu emprunter et comment son collègue, l’intraitable Barton Keyes (Edward G. Robinson) n’a-t-il pu deviner le fin mot de l’histoire ?

 

Noir c’est Noir !

 

Nous sommes en 1943, en pleine Deuxième Guerre Mondiale, la vie n’est plus colorée en rose et l’humeur n’est plus à l’optimisme béat. Il est temps de retranscrire cet état d’esprit sur pellicule et c’est Billy Wilder qui va s’en charger. Avant de devenir un des cinéastes de référence de la comédie, avec Certains l’Aiment Chaud (1959) ou 7 Ans de Réflexion (1955), il va poser, avec l’aide du futur auteur du Grand Sommeil, Raymond Chandler, les bases d’un genre cinématographique émergent, le film Noir : la femme fatale faisant tourner les têtes et les cœurs ; héros ou plutôt anti-héros amoraux ; atmosphère lourde ; intrigues machiavéliques…

 

Passé cette leçon d’histoire un peu poussiéreuse, à l’image de l’intérieur de la maison de Phyllis, il faut constater que la place du film n’est pas encore au musée ou à la cinémathèque mais bien dans toute dvdthèque qui se respecte ! Le réalisateur ayant fui l’Allemagne nazie utilise admirablement le noir et blanc (un choix puisque le cinéma en couleurs commençait déjà son irrésistible ascension) pour créer une atmosphère, tout en clair-obscur, inquiétante, intrigante. Des parties entières restent dans l’ombre comme si la vérité de la nature humaine était trop sale, trop moche pour être montrée. Ou alors suggérer sans montrer, à l’image du plan des jambes de l’héroïne descendant l’escalier. Le puritanisme régnant hypocritement en maître sur Hollywood, l’attirance purement physique ou presque des deux protagonistes ne devait être qu’effleurée. Pas d’étalage de vulgarité de bas étage caractéristique d’un cinéma moderne où il est plus régulièrement question de montrer que de cacher. Mais un film sinueux et délicieusement amoral.

 

Une leçon pour les cinéastes d’aujourd’hui. Pourtant certains éléments portent l’empreinte du passé et paraissent un peu dépassé à notre époque. Les acteurs sont très bons, surtout Edward G. Robinson, pour une fois du bon côté de la loi, d’une énergie incroyable installant une présence incontournable, mais les codes n’étaient pas les mêmes et tout cela paraît par moments un peu surjoué. Et habitué que nous sommes aux films ou aux séries à rebondissements multiples perdant parfois le spectateur ne sachant plus quelle était l’intrigue de départ, on reste légèrement sur sa faim, attendant en vain une ultime pichenette.

 Résultat de l’enquête : un film légèrement daté sur certains points, mais très bien construit et à l’intrigue carrée. A conseiller surtout pour les amateurs de cinéma et de son histoire.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Un gros travail de restauration. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un film de 1943, même si l’intrigue se déroule en 1938. L’excellent travail sur le noir et blanc n’est pas trahi et la vision, dans son ensemble est très agréable. Quelques défauts dus à la qualité de la copie originale (lignes visibles, arrière-plans qui fourmillement parfois), mais rien de bien gênant.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
4.1
Anglais
1.0


Egalement un gros travail de restauration. On nous propose un DTS mono en version originale d’excellente facture. Des voix mieux travaillées, plus claires et un ensemble plus dynamique que la version originale en mono. A éviter à tout prix, la version française, également en mono, à cause, encore une fois d’un doublage catastrophique (cette fois-ci peut être du à l’époque) pas synchronisé et au son semblant venir de tellement loin qu’on a l’impression de regarder la télévision le son éteint avec la radio allumé.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
245 min
Boitier
Coffret


Dans des menus un peu fouillis, du matériel d’intérêt inégal :

-         Double Indemnity, version télévision : Le remake réalisé pour le petit écran dans les années 70. Très mauvais avec aucun intérêt si ce n’est de faire ressortir les qualités de l’original.

-         Les Ombres du Suspense : Un documentaire sur l’histoire du film. Très intéressant et très complet.

-         La Dernière Cigarette : Décryptage de l’intrigue à travers le film et la nouvelle adaptée, par l’intermédiaire d’une interrogation sur le pourquoi du changement de la fin prévue dans le scénario. Sous forme d’enquête avec voix-off pour rester dans l’ambiance du film.

-    Commentaire audio de Lem Dobbs (coscénariste de Dark City) et Nick Redman (historien du cinéma). Interviennent sur de nombreux points comme le travail sur la collaboration houleuse entre Billy Wilder et Raymond Chandler pour le scénario et la perruque de Barbara Stanwyck, mais oublie quand même d’évoquer la réalisation ou le travail des acteurs. Très bavards mais oublient de dire des choses intéressantes. Un commentaire pénible.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Remake télévisuel