Les Experts : Saison Deux, Seconde Partie

La série :
Incontestablement, les enquêtes de la Police Scientifique dans la série télévisée C.S.I (Les experts) sont la réussite du moment pour la chaîne américaine C.B.S, productrice aux côtés du célèbre Jerry Bruckheimer, toujours à l'affût des bons filons. Fort d'un gros budget, le créateur du concept, Anthony Zuiker, enchaîne les versions (la quatrième est en cours de diffusion aux USA) avec toujours le même succès, chaque épisode étant suivi par plus de 25 millions de téléspectateurs, outre-atlantique et 3 millions en France.

Liste des épisodes :
DVD 1 :
36 - (2.13) Le juge était presque parfait (Identity Crisis), 42min14
37 - (2.14) Un doigt de vérité (The Finger), 41min45
38 - (2.15) Ecran de fumée (Burden of Proof), 42min33
39 - (2.16) Du sang sur la glace (Primum Non Nocere), 42min24
DVD 2 :
40 - (2.17) Le 3 ième oeil (Felonius Monk), 40min28
41 - (2.18) La roue du destin (Chasing the Bus), 41min35
42 - (2.19) Service à domicile (Stalker), 42min33
43 - (2.20) De si jolis chatons (Cats in the Cradle...), 42min42
DVD 3 :
44 - (2.21) La place du mort (Anatomy of a Lye), 42min44
45 - (2.22) La mort dans tous ses états (Cross-Jurisdictions), 44min49
46 - (2.23) Soeurs ennemies (The Hunger Artist), 42min33

Critiques antérieures :
Saison 1 : première partie et seconde partie
Saison 2 : première partie

Critique Saison 2 - Seconde partie :
Inutile de revenir sur la série en elle-même, probablement la majorité d'entre vous connaît déjà le concept. Cette notoriété tient à un sujet très en vogue (les investigations d'une équipe de Police Scientifique) abordé de façon à la fois classique (déroulemet des épisodes) et très moderne (traitement visuel). La programmation sur un chaîne non câblée a enfin facilité la diffusion auprès du plus grand nombre. Au risque de ne pas paraître très original, ce coffret, à l'image des productions précédentes, tient toutes ses promesses. L'éciture fait preuve d'une richesse surprenante, elle permet à chaque épisode de créer une ambiance toute particulière, sans avoir la désagréable impression de "dejà vu". Sa cohérence nous permet également de voir les personnages évoluer tout au long d'une saison; au fil du temps, chacun laisse échapper savamment un détail sur sa personne ou sa vie privée ce qui nous permet de mieux comprendre des situations antérieures. Le jeu d'acteur est doublé d'un jeu tout court qui consiste à nous laisser reconstituer un puzzle qui nous présente des personnages à la fois humains, attachants mais aussi faillibles ... image sensiblement différente de celle du CSI modèle.
Dans cette seconde partie de la saison 2, les femmes démontrent leur efficacité et la complémentarité avec les agents masculins. Bien sûr, avant tout, ce sont les compétences scientifiques qui priment mais, au détour d'une enquête, l'intuition féminine (pour eux, les hommes parlent du flair !) s'avère une alliée de taille. Cet équilibre homme/femme, cette parité rarement respectée dans la vie courante, participe à la cohésion de l'équipe. Ici, pas de rôle principal, pas de gros bras, pas de meneur mais plutôt des agents avec chacun ses connaissances, son expérience mais aussi sa personnalité. Certes, peut-être que Grissom est un petit peu plus charismatique que ses collègues mais il n'est pas dissociable du reste de l'équipe. De la même façon, aucun épisode ne sort véritablement du lot, ils ont tous un intérêt évident, et cette homogénéité sert incontestablement la série.
La réalisation reste aussi inspirée que précédemment et, même si l'on compte une pluralité de scénaristes et de réalisateurs, rien ne se décèle à l'écran : du beau travail !

En conclusion :
Le plaisir reste le même à suivre les protagonistes dans leurs minutieuses procédures pour trouver et analyser des traces. Pas d'action à proprement parler mais pour autant on ne s'ennuie pas, toujours surpris que nous sommes par les techniques sophistiquées (et crédibles !) qui sont mises en oeuvre. On se doute bien qu'ils arriveront à leur fin, mais le résultat est assez souvent surprenant. Aucun sentiment de lassitude ne se profile. A l'issue du visionnage de ces onze épisodes, on ne peut plus parler, comme sur les premier opus, d'un enthousiasme engendré par la nouveauté d'un concept : non, il faut admettre que le plaisir découle bel et bien d'une conception (écriture et production) et d'une réalisation de qualité et parfaitement adaptées au sujet et aux attentes du public. Le traitement technique du coffret est à la hauteur des espérances mais l'interactivité est nettement moins attractive que précédemment en espérant que cela ne soit pas de mauvais augure pour la série en elle-même ...

L'image a un rôle très important dans cette série pour laquelle grand nombre d'informations sont visuelles. Les détails (avec vue en fort grossissement), les gros plans, les scènes dans l'obscurité sont autant de difficultés dont se joue avec brio la section vidéo. Aussi détaillée que réaliste, l'image offre un rendu plus "cinéma" que "TV" ce qui, en soi, est un compliment. Elle n'est pas responsable d'une certaine froideur que l'on ressent sur certains passages, surtout imputable à une colorimétrie ou une photographie voulue par les réalisateurs. On peut parler de cohérence avec un traitement technique hi-tech pour une série tout aussi hi-tech !!   

VO et VF sont proposées en Dolby Digital 5.1. Tout comme l'image, la restitution audio est performante. Les passages calmes gardent leur intelligibilité et les scènes "d'action" surprennent par la qualité des effets et par une redoutable dynamique. Très peu d'écart qualitatif entre les deux versions, la VF offre des voix légèrement plus présentes et mieux centrées, mais, quel que soit votre choix vous ne devriez pas être déçus ...  

Le menu général représente un laboratoire avec quelques bruitages, mais l'absence d'animations le rend trop froid. Le dessin général, les polices de caractères et les dominantes vertes restent toutefois très high-tech, tout à fait dans l'esprit du programme. Les rubriques sont les mêmes pour chaque DVD, seule  la section Bonus varie. On accède à :

- Démarrer : lancement des épisodes.
- Accès aux épisodes : dans un premier temps, on choisit l'épisode dont on ne dispose que du titre et du numéro. Mais, ensuite, le chapitrage offre, pour chaque feuilleton, trois chapitres sous forme de vignettes animées (sans son). L'ensemble est assez clair et de navigation facile.
- Bonus : section des suppléments à proprement parler.
Sur le DVD 1
* Visite du laboratoire ADN (DD 2.0 - VO S/T) : Microscope Olympus (56sec), micropipettes (27sec), centrifugeuse (21sec), analyseur génétique (38sec) et Codis - ordinateur terminal (45sec) sont les points abordés par Elizabeth Devine, conseiller technique mais aussi scénariste. Cette énumération d'outils et de matériel est aussi rapide que dénuée de précisions ce qui décevra autant les néophytes que les initiés à la Police Scientifique. 
* Making of (11min36 - VO S/T) : Danny Cannon, Carol Mendelsohn, Anthony E. Zuiker, Jerry Bruckheimer et Ann Donahue interviennent successivement, quelques images de la série font office de transition. Ces producteurs et scénaristes analysent, sans réel fil conducteur cette série et tentent d'expliquer pourquoi elle plait au public. On retiendra surtout le recadrage de Anthony E. Zuiker qui confirme que les techniques employées sont bien réelles mais reconnaît que les délais d'obtention des résultats ont été raccourcis pour les besoins de la série. Sans être indispensable, ce supplément mérite qu'on s'y attarde.   
Sur le DVD 2
* Visite du laboratoire de balistique (DD 2.0 - VO S/T) : réservoir d'eau (33sec), collection d'armes à feu (21sec), système Ibis (36sec), microscope comparatif (25sec) sont les rubriques abordées par Elizabeth Devine. Même approche "minimaliste" que pour la visite du laboratoire ADN (DVD 1) et donc, même sentiment de rubrique bâclée ... on peut également regretter l'impossibilité de choisir une lecture des rubriques en boucle ou à la suite ce qui éviterait de manipuler sa télécommande toutes les 30 secondes.
* Lieux de tournage (6min25 - DD 2.0 - VO S/T) : le régisseur de la série, Paul Wilson, témoigne, sourire aux lèvres, des difficultés qu'il rencontre à trouver des lieux crédibles sachant que la production met la barre de plus en plus haut. On n'apprend que bien peu de choses mais le ton est détendu donc la séquence ne devient pas insupportable.
* Bande-annonce du jeu vidéo sur PC (1min45 - DD 2.0) : pour les amateurs.
 

Sur le DVD 3
* Visite du laboratoire des empreintes (DD 2.0 - VO S/T) : microscope comparatif polarisé (33sec), appareil photographique fixe MP4 et base (37sec), stéréomicroscope (19sec), poudres/source lumineuse (34sec), spectrophotomètre à infrarouge (40sec), la troisième intervention d'Elizabeth Devine n'est pas plus étoffée que les précédentes. C'est bien dommage car il y avait des choses à dire sur ces domaines, le public est demandeur; incontestablement, ici il restera frustré !   
* Visite chez les Experts (8min33 - DD 2.0 - VO S/T) : Le chef décorateur de la série, Richard Berg, nous fait visiter le décor du labo. Malheureusement, c'est du déjà vu et ses explications ne présentent que très peu d'intérêt (déplacer un mur pour placer une caméra. repeindre le sol du garage pour faire plus high-tech, etc).
* Bande annonce de la saison 3 (1min39 - DD 2.0 - VO S/T) : Bande annonce très efficace, le contraire aurait été surprenant !

- Versions audio :  sélection de la VF ou de la VO avec un sous-titrage imposé mais aucune mention sur le format audio. L'accès aux épisodes est également disponible à l'intérieur de cette rubrique ce qui permet de lancer la lecture à un endroit déterminé sans revenir au menu général : une bonne idée.
- @ : page écran qui indique l'adresse du site internet de TF1 vidéo.

L'interactivité n'est pas le point fort de ce titre. Les suppléments n'offrent que des séquences de quelques secondes, voire quelques minutes. A cette carence quantitative, on peut regretter l'absence d'interventions humaines (scénaristes, réalisateurs, acteurs ...) sous forme d'interviews qui auraient probablement rendu les bonus moins austères et moins symboliques. Une grande déception sur ce point, n'hésitons pas à le dire.