Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Ultimate
Label
Zone
2
Durée Film
135 min
Nb Dvd
3
L'histoire
En l'an 10191 deux clans, les Atreîdes et les Harkonnen, s'affrontent sans relâche pour la possession de Dune, une planète désertique d'où est extraite l'épice, substance apportant longévité et pouvoir. Réfugiés parmis les habitants de Dune, les Atreîdes préparent leur revanche.
Critique subjective
David Lynch est encore un jeune réalisateur lorsque Dino de Laurentis lui propose la réalisation de Dune, adaptation casse-gueule d'un roman culte de science-fiction. Avant lui, de grands noms tels que Ridley Scott ou Alejandro Jodorowsky s'y sont déjà cassé les dents. Lynch est alors déjà considéré comme un réalisateur à part. De Laurentis compte beaucoup sur son talent pour faire parvenir son Dune à des sommets artistique et financiers.
C'est en 1977 que David Lynch réalise son premier long-métrage. Eraserhead est un film étrange et onirique qui marque immédiatement les esprits (tout le monde se rapelle de la famuese coiffure de Jack Nance). Un homme va immédiatement croire en Lynch, Mel Brooks. Habitué aux comédies il est décidé à produire un film sur la vie de John Merrick, surnommé l'homme éléphant. Fasciné comme beaucoup par le style si particulier du jeune réalisateur, il lui en confie la réalisation, voyant en lui le cinéaste le plus capable de retranscrire l'ambiance de l'Angleterre Victorienne et de ses "foires aux monstres". Le film est une réussite, et mieux encore, un succès. Lynch prouve qu'il peut s'attaquer à des sujets de manière plus conventionnelle sans pour autant se renier.
1984. La saga Star Wars vient de s'achever dans une apothéose de dollars avec Le retour du Jedi. Dino de Laurentis voit en Dune, l'immense saga littéraire de Franck Herbert, le potentiel d'une autre série de films à succès. Après plusieurs réalisateurs pourtant largement investis dans la post-production, le producteur confie à David Lynch la lourde tâche de réaliser le film. Les moyens mis en oeuvre sont énormes. Le budget alloué au film se monte à 45 millions de dollars, somme astronomique pour l'époque (à titre de comparaison Le retour du Jedi, sorti l'année précédente en avait coûté 15 de moins). Mais De Laurentis est confiant. Le roman est culte, le scénario est riche, le spectacle sera au rendez-vous, le succès est inévitable... Il ne sait pas encore à ce moment-là qu'il se lance vers un échec des plus cuisants.
Lynch n'était pas à l'aise dans l'univers Dune. C'est certain. La réalisation est hasardeuse, les choix franchement discutables (voix-off totalement inutiles, effets spéciaux ridicules par moments, séquences sans intérêts aux côtés de vides scénaristiques, personnages inutiles...) et l'ensemble souffre d'une lenteur qui amène très rapidement à l'ennui. La faut en incombe en partie aux De Laurentis qui n'ont pas vraiment aidé le réalisateur à concrétiser sa vision mais force est de constater que les défauts sont plus profonds encore et sont apparus dès la pré production.
Outre d'évidentes carences au niveau du rythme, le film souffre également d'un scénario confus. Pour les non initiés suivre le déroulement du film est souvent pénible et difficile. Mais où est l'intérêt alors ?
L'intérêt du film réside avant tout dans son statut de grand film malade, où l'échec est fascinant car pavé de bonnes intentions. Le visuel, même s'il souffre par moments de choix hasardeux, est indéniablement une réussite et même si certains personnages sont tout bonnement ridicules (Brad Dourif au look franchement limite...) et certains décors très cheap on sent bien l'ampleur du budget à l'écran. L'univers et vaste et bien représenté. Mieux, un souffle épique parvient à remonter l'intérêt du film.
C'est aussi cela Dune, un film sans cesse entre la frontière du génial et du ridicule, du bon et du mauvais, de l'ennui et du captivant...
En conclusion
Dune est un film malade, un échec fascinant. D'immenses faiblesses au milieu de qualités indéniables, une esthétique atypique, un ensemble inégal... Un tel échec artisitique devant tant d'ambitions et une telle débauche de moyens laisse perplexe. Un cas d'école, en tout cas une curiosité à découvrir ou redécouvrir.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
En un mot : superbe. Jamais on avait vu le film dans un tel état de propreté. La définition est excellente, la compression maîtrisée, les fourmillements certes visibles mais plutôt rares...
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
La remasterisation de la piste sonore est elle aussi une franche réussite. Disponible en vf et vo 5.1 et DTS on notera des basses plus présentes sur cette dernière version. Même si la spatialisation n'est pas optimale (ce qui est normal, le film n'est pas conçu ainsi) on n'a jamais vécut l'expérience sonore Dune de meilleure manière.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
400 min
Boitier
Digipack
Premier bonus et non des moindres : la version TV de Dune. Plus longue de 35 minutes que la version cinéma, elle présentes plusieurs scènes coupées d'intérêt inégal par ailleurs visibles dans un chapitrage dédié. La qualité de l'image et du son sont ici très médiocres, le film est recadré au format 1.33, il est coupée en deux parties... bref un massacre. La version à au moins l'avantage d'être inédite en France et donc un objet de curiosité et un must pour le fan. Seule la version originale est ici disponible.
Un troisième DVD uniquement composé de suppléments complète cette très belle édition du film maudit de Lynch, découpée en six parties elle à le mérite d'être particulièrement informative à défaut de vraiment revenir sur le tournage du film.
L'adaptation :
* Le roman adapté : les différences entre le roman et le film ainsi que les choix initiaux de Jodorovski lorsque il dirigeait le projet sont pointés par un journaliste manifestement passionné par le sujet. Informatif et intéressant (8'30).
* Un roman inadaptable : retour du la mise en place difficile du projet et l'implication de Jodorwski qui aurait pu donner un film incroyable si on en croit les dires du journaliste, de quoi nourrir les regrets (9'20).
* Galerie de dessins préparatoires : galerie déroulante de dessins préparatoires du film (1'15).
Le tournage :
* Destination Dune : de rares images du tournage de Dune. Au final c'est featurette bien promo mais il n'existe rien d'autre... il faudra donc faire avec (6'15) !
* Galerie de photos : quelques photos de tournage annotées (2.19).
David Lynch :
* Interview de David Lynch : interview d'époque du réalisateur malheureux de Dune à l'époque de la promo du film, cela reste donc très consensuel (8.25).
* Filmographie : un écran présentant la filmo du maître.
Les scènes coupées :
* Qui est Alan Smithee : si vous ne le connaissez pas encore ce reportage nous présente un petit topo sur Alan Smithee, prête-nom des réalisateurs mécontents du traitement réservés à leur film dont Lynch fit l'usage pour la version TV de Dune (10'20).
* Galerie de photos : quelques scènes coupées présentés sous forme de photos annotées (0'35).
La promotion :
* Trailer : ben le trailer quoi... qualité vidéo horrible (1'35).
* Bande-annonce : en français (3').
* Galerie d'affiches : les affiches de Dune dans différents pays (1'15).
* Galerie des produits dérivés : des albums à colorier aux mangas... (1'55).
La restauration :
* Court reportage sous la forme d'un avant/après restauration (4').
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Version TV