Au-delà du réel : Best of 2ème partie

L’histoire :

Des hommes et des femmes doivent faire face à des menaces provenant de dérives scientifiques ou d’étranges créatures.

Avant-propos :

Ce second best of de la série Au-delà du réel (The outer limits) comprend 6 épisodes de 42 minutes chacun (soit une durée globale de 255 minutes), répartis sur 2 DVD. Les titres des différents segments sont les suivants.

- Le démon de l’amour
- Amour virtuel
- Valérie 23
- Le dernier repas
- La parasite
- La nouvelle génération

Critique subjective :

Terrains propices à la parabole, le fantastique et la science-fiction ont souvent abordé le thème du sexe, directement ou indirectement. Malgré cet état de fait, on ne peut s’empêcher de penser que l’intitulé de ce best of (Sexe et science -fiction)  est tout de même un peu racoleur. En effet, ce recoupement est quelque peu tiré par les cheveux puisqu’il y est plutôt question de relation amoureuse que de sexe à proprement parler (l’ensemble étant, de surcroît, visuellement assez prude, les voyeurs seront priés de passer leur chemin). Lorsqu’il est abordé, le sexe apparaît souvent comme un danger, une menace (le parallèle avec les MST est donc assez évident).

En prenant un minimum de recul, on s’aperçoit que les différentes intrigues s’articulent majoritairement autour de deux axes : les dérives de la science et les créatures (des parasites pour la plupart) en provenance d’autres temps ou d’autres planètes. La première catégorie tient donc aux inventions révolutionnaires qui dérapent avec, en filigrane, le mythe de l’apprenti sorcier. On y retrouve les épisodes : Amour virtuel (dans un futur dévasté, un survivant vit entouré d’hologrammes dans un luxueux bunker) qui penche vaguement du côté de Matrix, Valérie 23 (un scientifique paraplégique accepte de « tester » une compagne synthétique) et La nouvelle génération (un savant expérimente des robots microscopiques censés pouvoir guérir n’importe quelle pathologie). Dans la seconde catégorie, on recensera : Le démon de l’amour (une jeune fille prude habitée par un parasite d’outre espace se transforme en nymphomane), Le dernier repas (avec une femme qui ne vieillit pas) et La parasite (des parasites poussent à la débauche toute la population d’une petite ville), ce dernier lorgnant légèrement du côté du David Cronenberg de Rage et Frissons. Que le sexe soit un élément central ou anecdotique, les scénarios sont généralement bien ficelés et le suspense palpable. L’ensemble est servi par des acteurs considérés comme has been, un moyen astucieux pour s’octroyer les services de comédiens talentueux à moindre frais.

Verdict :

Si la sélection n’est donc pas très homogène, une certaine qualité est toujours au rendez-vous. On relèvera tout particulièrement trois épisodes prenants (Amour virtuel, Valérie 23 et La nouvelle génération) qui, à eux seuls, valent déjà largement le détour.

Une qualité vidéo qui ressemble trait pour trait à celle du premier best of et qui, par conséquent, n’est guère reluisante. La définition est donc peu poussée, les couleurs ternes et l’ensemble est à la fois granuleux et trop sombre. De plus, la compression s’invite régulièrement à l’image. Fort décevant pour une série pourtant assez récente.

Un confort d’écoute très appréciable. Les pistes, en dolby digital 2.0, sont limpides, énergiques et précises. Dommage que l’ensemble manque parfois d’un peu d’ampleur car on frise la perfection sonore pour une série télévisée. A noter un bien meilleur dosage des différents éléments (dialogues, effets sonores et musique) sur la piste en version originale.

 

Sexe et science fiction (5 minutes) : deux des créateurs de la série se livrent à une justification maladroite et confuse du thème de ce second best of.