Dommage collatéral

Gordy Brewer (Arnold Schwarzenegger), un vétéran des sapeurs-pompiers de Los Angeles, assiste impuissant à la mort de sa femme et de son fils dans un attentat contre le consulat de Colombie. Cet acte terroriste est rapidement imputé au dangereux criminel Claudio « El Lobo ». N’ayant plus rien à perdre et voyant que l’enquête officielle piétine, Gordy décide de venger la mort de ses proches et part en Colombie sur les traces de Claudio « El Lobo ».


Le début de la fin ?
Il est impossible de parler de Dommage collatéral sans mentionner les attentats du 11 septembre 2001, qui ont incité le studio à décaler la sortie du film de quelques mois (initialement prévue pour octobre), l’attaque terroriste présente dans le film rappelant inévitablement la catastrophe du World Trade Center. Hollywood va t-il pour autant continuer à financer de tels films ? Est-ce la fin d’un genre cinématographique ? La plupart des américains préfèrent aujourd’hui visionner des films qu’ils ne leurs rappellent pas de mauvais souvenirs comme par exemple les comédies. Pourtant, le public en redemande, la hausse des locations de Piège de cristal quelque temps après le 11 septembre le prouve. L’avenir nous dira si ce genre est révolu ou pas !


Seul contre tous
Pour en revenir au film, beaucoup de questions restent en suspens : comment un banal sapeur-pompier peut-il réussir à dépister le terroriste alors que les services secrets ne savent pas réellement où il se cache ? Comment fait-il pour entrer en Colombie sans se faire remarquer ? (La silhouette de Schwarzenegger n’est quand même pas commune !). Mais telles sont les adaptations que nous sommes obligés de subir en visionnant un film d’action made in Hollywood. Et une fois qu'on peut accepter cela, Dommage collatéral est un bon pop-corn movie.


Les protagonistes
Andrew Davis, qui a rencontré dans sa carrière de cinéaste des hauts et des bas connaît depuis quelques années, notamment avec Le fugitif (1993), un regain de forme. Il dirige l’ensemble avec une grande maîtrise, trouvant un confortable équilibre entre l'action et l’intrigue, tout en laissant de la place à la comédie (fournie la plupart du temps par les acteurs John Turturro et John Leguizamo). Du côté de Schwarzenegger, son interprétation ne déroge pas à la règle de ces derniers films, toujours les mêmes expressions ! Au passage, on note que sa doublure n’a sûrement pas voulue faire le grand saut lors de la scène de la chute d’eau, à la place, les effets spéciaux ont abouti à une incrustation immonde de Schwarzy !


Bilan
Un récit de vengeance assez moyen, qui n’aurait certainement pas connu le même impact s’il n’y avait pas eu les attentats du 11 septembre.

La qualité de l’image est indéniable avec une retranscription des couleurs en tout point fidèle à celles vues au cinéma (les noirs sont profonds et denses). La définition est par ailleurs très précise même lors des scènes de combat. A noter tout de même, quelques défauts de compression sont visibles pendant les scènes légèrement sombres !

Trois pistes sont proposées sur le disque : la  VF Dolby Digital 5.1, la VO Dolby Digital 5.1 et la VF DTS 5.1. Concernant, la piste DTS (absente du zone 1), elle est un cran au-dessus par rapport aux pistes Dolby en terme de dynamique. Globalement, les trois bandes-son ont des effets sonores particulièrement productifs, se dirigeant entre autres vers les multiples explosions, les balles sifflantes et les hélicoptères omniprésents. Des sons plus silencieux ont montré un bon sens de l'atmosphère, notamment le chant des oiseaux dans la jungle. Les cinq haut-parleurs sont tous employés de manière subtile pour obtenir au final une localisation des effets très précise. Le subwoofer n’est pas en reste, en étant parfaitement mis à contribution lors des explosions. Bref, une très bonne piste !

· Commentaire audio du réalisateur Andrew Davis. Le commentaire s’avère plutôt intéressant, il nous parle des sujets habituels liés à un film (les difficultés techniques, les anecdotes…). Cependant, sa voix monotone et son manque d’enthousiasme en rebuteront plus d’un !


· Making of : HBO  « First look » (14’46’’). Making of promotionnel composé d’interviews des acteurs (Arnold Schwarzenegger, Francesca Neri) et du réalisateur, des extraits du film et quelques images du lieu de tournage (Mexique).


· Reportage : le héros d’une ère nouvelle (8’40’’). Petit document reliant Dommage collateral aux événements du 11 septembre, expliquant notamment les raisons de l'ajournement de la sortie du film. Bien que plus court, ce mini-reportage est sans aucun doute plus instructif que le making of HBO !


· Scènes inédites et alternatives. « Le chef de la CIA livre ses intentions » (47’’), « rencontre avec Selma et Mauro » (58’’), « le serpent » (35’’), « la veille de l’assaut » (1’24’’), « le camp après l’assaut » (1’29’’) et « retour à Washington » (1’54’’). Les scènes s’avèrent dans l’ensemble peu intéressantes.


· Filmographies des acteurs et du réalisateur et bande-annonce du film en VF et VOST.