Là, où tous les autres échouent, les GI Joe eux réussissent ! Recrutés parmi les meilleurs agents mondiaux, ils n’ont qu’une mission : Sauver le monde du chaos imminent. Lorsqu’une arme de très haute technologie est dérobé par Destro et sa redoutable organisation, Cobra, une course contre la montre s’engage.
Bon et bien voilà, il fallait s’y attendre, « Transformers » a faite des émules, et Paramount n’ait décidément pas prête à lâcher le filon, quoiqu’il en coûte (artistiquement parlant s’entend). C’est donc tout logiquement que la firme s’est tourné vers l’autre licence Hasbro qui cartonne auprès des petits garçons : Les Gi Joe. Alors ne nous y trompons pas, et n’y allons pas par quatre chemins : Le film est mauvais ! Mais pas dans le sens où l’on peut l’entendre. Il est mauvais, parce qu'il se prend trop au sérieux. Car l’une des premières réussite du « Transformers 1 » de Michael Bay résidait dans le fait d’un humour débridé mettant le spectateur face à un divertissement familial, loin de se prendre au sérieux. Ici, on a tout de suite l’impression d’assister à un film de guerre de bas étage? Ca tire dans tous les coins sans vraiment savoir pourquoi, tout est sujet à faire résonner les armes, à donner des coups dans tous les sens (La guerre est omniprésente). Ensuite, « Transformers 1 » bénéficiait d’un travail soigné, de décor à la hauteur. Ici tout sent le carton pâte, rien n’est suffisamment crédible pour être à la hauteur ! Pour finir le scénario est aussi travaillé qu’un devoir de vacances, avec des personnages confus et des charismes de poulpe suicidaire.
Pourtant, il y a quelques bons petits moments dans tout cela, un film d’action qui rempli son contrat de courses poursuites, de batailles en tout genre, de regard ténébreux et une vision de Paris plus fidèle à l’originale que ce que les américains ont pu nous montrer jusque là. Enfin les 113 minutes du film défilent à plein régime et l’on évite l’ennui de justesse, notamment grâce à des effets spéciaux de haut niveau.
Côté distribution, Channing Tatum (Public Enemies) rempli son contrat de héros musclé séduisant, Marlon Wyans (Scary movie) fait rire un peu et Arnold Vosloo (La momie) nous fait un remake d’Imothep. Quand à Saïd Tagmahoui (La haine), il continue de se faire une place à Hollywood et de se préparer à remplacer notre Tchéky Karyo national. Tout ce petit monde s’amuse à se courir après sans trop bien savoir pourquoi et l’on a sentit Stephen Sommers (La momie) beaucoup plu inspiré dans sa direction d’acteur que cette fois ci.
Sa mise en scène trop bruyante et un poil hystérique, ce qui a tendance à fatiguer particulièrement les parents et parfois même les enfants. Plus concentré sur le fait d’en mettre plein la vue que de réaliser un film cohérent et bien construit.
En conclusion, « GI Joe » est effectivement un film raté, mais qui réserve quand même quelques bons moments. Dommage qu’il se prenne trop au sérieux et que son scénario manque terriblement de profondeur pour être passionnant. Quand à la réalisation, Stephen Sommers semble plus préoccupé d’en mettre la vue qu’autre chose.