Solaris

Pays
USA (2003)
Date de sortie
mercredi 3 septembre 2003
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
James Cameron
Scénaristes
Steven Soderbergh
Compositeur
Cliff Martinez
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


L'histoire

Dans un futur indéterminé, Le Dr Chris Kelvin (George Clooney), un psychologue, est envoyé en mission de sauvetage dans une station spatiale en orbite de la planète Solaris, suite à l'étrange appel à l'aide de son ami Gibarian, le chef d'équipage. Arrivé à bord, Kelvin trouve son ami suicidé et un équipage terrifié, en proie à des crises de paranoïa. Lui-même ne tarde pas à subir l'étrange influence de Solaris, et retrouve mystérieusement Rheya à ses côtés, sa femme décédée depuis plusieurs années…

 

 

Critique subjective

 

Certains cinéastes associent leur nom à genre cinématographique. D'autres, consacrent leur carrière à un sujet précis qu'ils explorent sous toutes les coutures. Chez Soderbergh, ce serait plutôt le contraire. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur de "sexe, mensonge et vidéo" n'est pas homme à se laisser cataloguer dans un genre précis. Après Erin Brokovich, Traffic, Ocean's eleven et le décevant Full frontal, quatre films traitant de sujets très variés, le voici avec Solaris, pour une incursion dans le domaine de la science fiction.

 

A l'origine, il y a le roman de l'écrivain Stanislaw Lem, et le film éponyme d'Andrei Tarkovsky datant de 1972, dont James "Titanic" Cameron, qui en possédait les droits, avait déjà en tête d'en tourner le remake. Le but de Soderbergh était d'en faire une libre adaptation plutôt qu'une copie modernisée. " Steven s'est approprié le projet dès le départ ", explique James Cameron. " Je crois qu'il m'a appris plus de choses que je ne lui en aie apprises sur ce film. Il s'est lancé dans l'écriture du scénario presque sans filet. Nous ne lui avons imposé aucune trame narrative, ni suggéré d'éventuels effets spéciaux. Nous avons simplement attendu de voir ce qu'il allait en faire. Son premier scénario nous a totalement bluffés (…)  Nous devions tous devenir experts en l'art de deviner ce que Steven tentait de faire. Il s'agissait de comprendre le film qu'il avait en tête pour qu'il puisse tester ses idées sur nous, au sein d'une structure qui avait un sens pour lui." Monsieur Terminator s'est donc effacé devant le multi oscarisé pour se contenter du rôle de producteur.

 

Soderbergh préfère se démarquer du film de Tarkowski en introduisant des éléments de son cru, comme la relation sur terre entre Chris Kelvin et sa femme. C'est d'ailleurs cette relation qui devient le point central du film, le réalisateur préférant se concentrer sur le côté émotionnel et se démarquer de l'aspect idéologique du film original dont la durée approchait les 3 heures.

 

Le résultat est un film dont l'esprit tient plus de "2001, odyssée de l'espace" de Kubrick, que de "l'attaque des clones". En effet, pas de débauche d'effets spéciaux ni de sabres lasers, loin de la tendance actuelle, Solaris ébranle le spectateur d'une toute autre façon, par les questionnements et les réflexions qu'il suscite, par ses interrogations existentielles. Steven Soderbergh déclarait à ce propos, dans L'écran fantastique que "Mettre en scène un film sur ce que la technologie sera demain n’a pas d’intérêt réel à mes yeux. Je ne désirais pas dater le film trop précisément, je ne voulais pas non plus imposer la sensation d’un futur trop lointain. Je tenais aussi à minimiser l’esthétisme futuriste et technologique du film, ceci n’étant pas le propos".

 

" Les amants se perdront mais l’amour restera, et la mort n’aura pas d’empire "

Grâce à une mise en scène brillante, Soderbergh instaure dès les premières images, une atmosphère particulière, obsédante, inquiétante, aux frontières du réel, de l'imagination et du rêve. Utilisée avec parcimonie, la musique lancinante vient souligner cette impression d'étrangeté. C'est dans cet univers que le réalisateur centre sa caméra sur le psy Chris Kelvin, l'exceptionnel George Clooney, confronté à l'incarnation de ses souvenir, en la personne de Rheya, la femme aimée, son amour défunte, dont la présence n'est pas une illusion. Doit-il saisir cette seconde chance? Refuser celle qui n'est que la matérialisation de ses désirs et souvenirs?

"Nous ne recherchons pas de nouveaux mondes mais des miroirs"

 

Un dernier mot

Avec Solaris, Steven Soderbergh redonne ses lettres de noblesses à la science fiction, en réalisant une véritable œuvre d'art, un voyage enivrant aux limites de l'imagination, un film intelligent et envoûtant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


L'image, présentée dans son format d'origine 2.35, est d'une très grande qualité. Aucun problème de compression n'est à noter. Sur toutes les scènes, la précision est exemplaire, les contrastes sont superbement gérés. Les couleurs sont vives, aussi bien lors des flashbacks aux tons chauds que dans les intérieurs aux couleurs métalliques de la station spatiale, et sont au service de la superbe photo du film, supervisée par Soderbergh lui-même. On note, par moment quelques rares fourmillements qui ne nuisent en rien au spectacle.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1


La bande sonore, en Dolby Digital 5.1 respecte parfaitement l’esprit du film, tout en subtilité, savamment dosée. Il faut s’ôter de l’esprit que science fiction rime forcément avec action. Cette piste son n’est pas une piste agressive, sans coup d'éclat, loin de Starwars ou Minority report. Ici, c'est l'ambiance qui prime, soutenue par une musique obsédante, des sons enveloppants, un caisson discret mais efficace. Les dialogues sont parfaitement clairs et très bien intégrés. La vf, grâce à un très bon doublage, n'à rien à envier à la version originale.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray


Après avoir subi quelques bandes annonces (X-men 2, Daredevil… ), l'accueil se fait sur une page sonorisée par la musique du film, avec en arrière plan, des images animées de la planète Solaris. Cette page d'accueil est la seule qui soit ainsi travaillée, les autres menus étant fixes et muets.

 

Commentaire audio

de Steven Soderbergh, réalisteur, et James Cameron, producteur

De très loin la meilleure partie des suppléments, qui se visionne sans ennui. Un commentaire remarquable, largement au dessus du niveau habituel de ce type de bonus. Les deux hommes, dans une discussion passionnée, commentent les scènes, livrent une foule d'informations variées. Chacun apporte sa propre vision de l'histoire, parle du scénario, des divergences avec le roman, et soulève également bon nombre de questions, de sujets de réflexions que fournit le film. Un commentaire absolument passionnant, complément indispensable à ce genre de programme.

 

Spécial HBO: Les coulisses de Solaris (12mn52)

Documentaire promotionnel illustré d'extraits du film et d'interviews des membres de l'équipe de tournage. D'un intérêt très relatif, on y parle essentiellement de l'histoire et des personnages.

 

La face cachée de Solaris: au-delà de la planète (17mn40)

Second documentaire dans la lignée du précédent, mais qui apporte davantage d'éléments, puisqu'on y voit Soderbergh en plein tournage, ses méthodes de travail, sa direction d'acteurs. La parole est également laissée aux techniciens qui nous renseignent sur la conception des effets spéciaux et des décors.

 

Script intégral

Initiative intéressante, que de proposer le script dans son ensemble. Celui-ci n'est disponible qu'en anglais, et se visionne sur l'écran de télévision, ne s'agissant pas d'une section DVDrom. La lecture en est rapidement difficile compte tenu du nombre de pages et de la navigation qui ne permet que de se déplacer d'une page à la fois.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Script intégral