The Strip l'intégrale

L'histoire :

Brillante avocate, trentenaire, mariée et mère de famille, Mélissa (Luanne Gordon) mène une petite vie bien rangée jusqu'au jour où elle découvre que son mari, Glenn (Stephen Bain) la trompe avec un autre homme. Bouleversée, elle rejoint sa meilleure amie, Kathryn (Jodie Rimmer), dans un bar. Et là, c'est le déclic, elle assiste médusée à un show de strip-teaseurs. C'est décidé, elle a trouvé sa vocation, elle commence une nouvelle vie en ouvrant sa propre boîte de strip-tease masculin, le Man Alive.

Les personnages :
Mélissa (Luanne Gordon) : Avocate trentenaire a beaucoup misé sur sa réussite professionnelle. Vive d'esprit, elle a beaucoup d'humour et une répartie désarmante. Femme fidèle et bonne mère de famille pour Paige, elle change sa philosophie de vie après l'adultère gay de son mari. Elle veut alors profiter de la vie au travers de son club de Strip-teaseurs et permettre aux autres femmes d'en faire autant. Les relations tendues avec sa mère démontrent qu'elle n'est pas insensible pour autant.

Kathryn (Jodie Rimmer) : Collègue avocate, célibataire et meilleure amie de Mélissa, elle manie aussi bien l'humour et la dérision qu'elle s'amuse des hommes. Amie et conseillère de Mélissa pour son club, elle y fait de nouvelles expériences, pas toujours très raisonnables ...

Paige (Renée Ellwood) : Avec son look typé grunge, Paige est une adolescente avec tout ce que cela implique : recherche d'elle-même, rébellion contre ses parents, sentiments d'incompréhension, complexes physiques ... Mais sa sensibilité trouve un écho favorable auprès d'une mère en pleine phase de reconstruction.

Samara (Susana Lei'ataua) : Cousine de Jack, le barman, elle officie comme chorégraphe dans un monde qu'elle connaît bien. Directe dans ses approches, exigeante, elle a parfois du mal à accepter les remarques de Mélissa, son "boss". Un personnage important du club dans lequel elle s'implique beaucoup.

Adam (Robbie Magasiva) : C'est en quelque sorte le leader de la troupe. Excellent danseur, il assiste Mélissa et Jack depuis le début. Aussi charmeur que discret, il est un élément modérateur, bien utile dans certaines situations ...

Glenn (Stephen Bain) : Marié depuis 15 ans avec Mélissa, il se fait surprendre au lit avec un amant. Habité par un sentiment de culpabilité, il tente de reconquérir sa femme en même temps qu'il garde le contact avec sa fille adorée.

Vince (Eddie Campbell) : C'est le pro de l'industrie du sexe à qui Mélissa a racheté l'affaire. Mysogine et macho, il est prêt à sortir de la légalité pour prospérer dans son domaine.

Jack (David Fane) : Ami de Vince, Jack lui est redevable de quelques services. Cet athlétique barman, peu engageant, sera pour Mélissa un allié appréciable mais également un traître.

Leslie (Janice Finn) : Mère de Mélissa, elle est une femme autoritaire qui a élevé seule sa fille. Elle n'aura donc de cesse de dissuader Mélissa de sa "folle" entreprise. Elle incarne une sorte de sagesse mais également l'archétype des idées préconçues et autres pensées moralisatrices. Mais tout le monde peut changer ...
La critique :
Les premières secondes de l'épisode pilote annoncent la couleur. Dès lors que Mélissa se rêve morte, écrasée à son bureau par un météorite et qu'elle entend les commentaires farfelus de ses collègues et ses proches, on sait que cette série ne fera pas dans la demi-mesure. Si l'histoire de fond est peu conventionnelle, elle sert surtout à enchaîner efficacement les anecdotes et situations originales. Les personnages, sur lesquels elles reposent, ont tous des profils psychologiques très marqués. Kathryn passe ainsi d'une sérieuse avocate à une femme charmeuse, excessive et un rien nymphomane. Les dialogues, comme on peut s'y attendre, réservent quelques moments succulents avec des quiproquo, des allusions, des propos osés ... mais ils se résument à l'essentiel, le jeu des acteurs faisant le reste.
La trame de chaque épisode est relativement simple mais elle varie et évolue tout au long des volets ce qui permet de conserver de l'intérêt et de constater les changements, parfois surprenants, pour certains personnages. Pas de rythme effréne mais plutôt des enchaînements de situations très souvent drôles mais aussi parfois plus sérieuses ou empreintes de tendresse.
Les comédiens ont, pour la plupart, une expérience des séries télé ou viennent du théâtre. Si personne ne sort vraiment du lot, Janice Finn (Leslie, la mère de Mélissa) se révèle très attachante. Sur le plan technique, la réalisation sobre fait appel à quelques effets visuels (ralentis, images saccadées, accélérés) pour les passages irréels (rêves, cauchemars, fantasmes, visions). La musique contribue grandement à créer les diverses ambiances.
Au chapitre des réserves on peut noter un manque d'homogénéité entre les différents épisodes qui n'ont pas tous la même force, probablement en raison des multiples scénaristes et réalisateurs.
En conclusion :
En dépit de quelques images osées et de quelques dialogues "politiquement incorrects", cette série ne sombre jamais dans la vulgarité mais offre plutôt une palette d'émotions au sein de laquelle le rire occupe une place prépondérante. Enfin, les hommes sont sur scène mais ce sont probablement les femmes qui se dévoilent le plus, pas forcément physiquement. Alors, mesdames, vous pourrez regarder cette série à deux ... chaque sexe y trouvera son compte. 

L'image est assez réussie, elle ne souffre d'aucun défaut majeur. Les couleurs sont très vives et n'ont d'égal que la profondeur des noirs. La peau (et il y en a beaucoup !) est restituée avec naturel. Seule la compression n'est pas toujours à la hauteur, on observe par moments, un phénomène de pixellisation et quelques effets d'escaliers (au niveau des contours). Quoi qu'il en soit, l'image reste flatteuse, et participe au plaisir de visionner ce programme.  

Le Dolby Digital 2.0 s'acquitte de sa tâche avec brio. Il se distingue particulièrement par la qualité de restitution des voix, toujours audibles, même dans les ambiances "club". La musique, très présente dans la série, bénéficie d'une dynamique énergique qui ne "s'emballe" jamais.

Les cinq DVD offrent le même type de menu, aussi coloré que minimaliste : une vignette fixe en fond d'écran  et le choix entre les épisodes numérotés. Pas d'animation ni de musique, seulement les sélections des différents volets. On aurait aimé avoir, pour chaque épisode, un titre et une page de résumé (à l'image de l'emballage du coffret) de façon à pouvoir s'y retrouver plus facilement.
Les suppléments à proprement parler, se trouvent essentiellement sur le disque 4 avec une section qui propose des interventions des principaux protagonistes (et du scénariste en chef), le tout entrecoupé de quelques séquences en rapport avec les propos. Les sujets traités sont :
- Le sexe selon Robbie Magasiva
- Dion Murphy, le chorégraphe
- Rêves, fantasmes et autres délires
- Malissa, Luanne Gordon
- Kathryn, Joddie Rimmer
- Adam, Robbie Magasiva
- Paige, Renée Ellwood
- Jack, Dave Fane
Ce document de 31 minutes (DD 2.0 - VO sous-titrée Français) se limite à des informations anecdotiques, le tout délivré sur un ton décontracté, dans un langage parfois cru mais sans jamais se prendre au sérieux. A voir surtout parce qu'il s'agit plus de l'unique supplément que d'un contenu vraiment captivant.

Le disque 5, quant à lui, offre des bandes annonces très variées :
- Ma vraie vie à Rouen (1min31)
- Tipping the velvet ( 2min16)
- Big eden (2min50)
- Sordid lives (2min45)
- Ma mère préfère les hommes (1min30)
- Chroniques de San Francisco (1min31)
- Nouvelles chroniques de San Francisco (1min26)
- Autres chroniques de San Francisco (&min29)
- French & Saunders (1min30)
- The strip (2min43)

L'interactivité pêche par une présentation trop minimaliste et un contenu dépourvu d'originalité. Elle ne pénalise pas vraiment ce coffret mais elle ne le bonifie pas pour autant.