Coffret La Totale / Association de malfaiteurs

LA TOTALE : 3/5

 

En réalisant La Totale en 1991, Claude Zidi s’essayait à un exercice périlleux consistant à mélanger comédie (son genre de prédilection) et film d’espionnage. Si le pari était donc (relativement) risqué, Zidi s’en est sorti haut la main, ayant savamment dosé chaque élément pour obtenir une alliance fusionnelle.

 

Le pitch de La Totale tire pleinement parti de son apparente simplicité et s’avère complètement exploité, poussé jusque dans ses derniers retranchements tout en évitant l’écueil de l’essoufflement ; jugez plutôt. Depuis près de vingt ans, François (Thierry Lhermitte) officie pour les services secrets français, fait qu’ignore sa femme Hélène (Miou-Miou) qui le croit fonctionnaire dans les télécoms. Peu à peu, François va découvrir que les membres de sa famille ont, eux aussi, leur jardin secret : son fils a quitté le lycée depuis plusieurs semaines et sa femme se fait embobiner par Simon (Michel Boujenah), un mythomane fini. A partir de là, François va commettre l’irréparable : utiliser les moyens techniques de son travail pour espionner ses proches.

 

Comme souvent chez Zidi, l’affaire est rondement menée avec des dialogues finement ciselés (les échanges entre François et son coéquipier sont on ne peut plus savoureux) et une sacrée brochette de comédiens parfaitement employés, qu’ils incarnent des rôles principaux (Thierry Lhermitte, Eddy Mitchell, Miou-Miou, Michel Boujenah) ou secondaires (François Hadji-Lazaro, Jean Benguigui, etc).

 

A l’heure actuelle, et ce depuis 1994, La Totale est un film surtout connu pour avoir donné lieu à l’un des meilleurs remakes de l’histoire du cinéma : True Lies de big James Cameron, film d’action paroxystique s’il en est. Force est de constater que, le cinéma français ne disposant pas des moyens financiers du septième art américain, La totale est très loin du spectaculairement jouissif True Lies (n’est pas Cameron qui veut de surcroît) mais demeure toujours un honnête divertissement « à la française », autrement dit beaucoup plus pépère que son homologue US.

 
ASSOCIATION DE MALFAITEURS : 3/5

 

Thierry (François Cluzet), Gérard (Christophe Malavoy), Francis (Gérard Lecaillon) et Daniel (Jean-Claude Leguay) sont restés très liés depuis leurs études à H.E.C. Ils sont tous bien installés, à l’exception de Daniel, éternel rêveur. Lassé de ses affaires chimériques, ses trois amis décident de lui faire croire qu’il a gagné au loto. Le canular fonctionne si bien que Daniel s’emballe et signe un accord avec un financier véreux. Rapidement, la blague tourne mal, et la police s’en mêle...

 

Trois ans après avoir réaliser (le très bon) Les Ripoux, sa première comédie policière, Claude Zidi signe avec Associations de malfaiteurs une autre histoire frauduleuse. Auparavant Zidi rimait seulement avec comédie, comme par exemple : Les Bidasses en folie (1971), L’aile ou la cuisse (1976), La zizanie (1978) ou encore Les Sous-doués (1980). Avec Les Ripoux, il se dirige vers une voix plus subtile en mélangeant deux genres à la fois. Association de malfaiteurs poursuit le chemin entreprit par le nouveau Zidi : mise à l’écart des blagues débiles au profit d’une recherche scénaristique et de mise en scène plus accrue !

 

Association de malfaiteurs est une comédie d’aventures jouissive pour diverses raisons : la mise en place de la situation (personnages, déroulement des évènements...) est idéale, on est tout de suite intégrée dans l’histoire. Deuxième point positif, la montée progressive de l’histoire, ce qui devait être juste une blague au départ vire au cauchemar, et par conséquent la tension est crescendo ! Enfin, les comédiens, emmenés par un formidable duo François Cluzet - Christophe Malavoy, parviennent à magnifier le film avec de superbes interprétations. On regrettera juste certaines longueurs au film qui s’enlise parfois dans des terrains boueux !

Association de malfaiteurs : 3/5

 

L’image présente un grain plus prononcé que sur La Totale avec des taches bien visibles à certains moments comme le changement de pellicule visible au cinéma (tache noire en haut à droite : cf. 20’40’’). Malgré cela, l’image est de bonne facture avec entre autres une compression maîtrisée.

 
La Totale : 3/5

 

Le DVD nous offre une image relativement satisfaisante avec une compression efficace et des couleurs naturelles. Cependant, on remarque la présence d’un léger grain qui atténue la définition des objets et des personnes. En outre, on distingue épisodiquement quelques taches et griffures mais rien de bien méchant !

Association de malfaiteurs : 3/5

 

Le DVD présente trois formats audio : la piste Dolby Digital 2.0 (mono), la Dolby Digital 5.1 et la DTS 5.1. La comparaison entre les trois pistes (grâce au changement de piste à la volée) démontre une supériorité du format DTS sur le Dolby Digital, plus de dynamisme notamment ! Le mono fait pâle figure à côté ! Côté technique, la piste est surtout concentrée sur les enceintes frontales et centrale mais quelques bruits d’ambiance sont également présents sur les surrounds (klaxon, voix piétons, voiture...). A la rubrique petits défauts, on soulignera une voix centrale trop appuyée avec de temps en temps quelques saturations dans les voix des acteurs !

 
La Totale : 3/5

 

Trois pistes sont proposées sur le DVD : la Dolby Digital 2.0 (mono), la Dolby Digital 5.1 et la DTS 5.1. Comme pour Association de malfaiteurs, la piste DTS est un cran au-dessus ! Les caractéristiques sont relativement identiques également avec des effets sonores axés sur les enceintes frontales, bien que les surrounds sont loin d’être muettes (cf. 7’56’’ : gouttelettes d’eau). Par contre, les coups de feu (nombreux) manquent cruellement de dynamisme (la détonation manque d’impact sonore).

Menus
Les menus sont sobres et élégants à la fois. Le menu principal des deux films est animé avec des images et la musique du film.

 

 

Suppléments

 

Pour information, Claude Zidi a décliné à plusieurs reprises les demandes d'interviews concernant ses films, n'étant pas intéressé par les suppléments (notamment making of.)

 

 

Association de malfaiteurs
· Interviews du scénariste (Simon Michael) et de Christophe Malavoy ponctuées par des passages du film (10’46’’). Les entretiens nous éclairent entre autres sur l’origine mais aussi la préparation du projet pour le scénariste et sur les caractères des personnages pour l’acteur principal. Dommage que Claude Zidi et François Cluzet ne participent pas à ce supplément !
 

· Filmographies de François Cluzet, Christophe Malavoy et Claude Zidi.
· Film annonce (2’14’’).

 

 

La Totale
· L’interrogatoire (8’37’’). Interviews de Simon Michael, le scénariste du film, et de Thierry Lhermitte. Ils parlent de la genèse du projet mais surtout de l’adaptation américaine, True Lies, qu’ils jugent d’un très bon niveau ! On regrette encore une fois l’absence du réalisateur Claude Zidi, qui aurait certainement beaucoup d’anecdotes au sujet du film !
· Filmographies de Thierry Lhermitte, Michel Boujenah et Claude Zidi.
· Film annonce (1’36’’).