L’histoire :
Walter menait une vie paisible, jusqu'à ce qu'il découvre un étrange roman, Le Nombre 23. D'abord intrigué par ce thriller, Walter s'aperçoit rapidement qu'il existe des parallèles troublants entre l'intrigue et sa propre vie. Peu à peu, l'univers du livre envahit sa réalité jusqu'à l'obsession. Comme Fingerling, le détective de l'histoire, Walter est chaque jour plus fasciné par le pouvoir caché que semble détenir le nombre 23.
La critique :
C’est avec un certain bonheur qu’il nous est offert de retrouver un acteur tel que Jim Carrey dans un rôle dramatique. S’il a mis du temps à s’affirmer dans ce registre, il semble y avoir pris un certain goût. Et nous aussi !
L’histoire tourne entièrement autour de cette relation ambiguë qu’a son personnage avec un livre intitulé « Le nombre 23 ». Une plongée oppressante dans les affres de la paranoïa. A la baguette on retrouve un Joel Schumacher inspiré qui sait très bien jouer avec les ambiances. Que ce soit au niveau des décors, des effets de lumière, des éclairages ou tout simplement de l’ambiance sonore, le réalisateur parvient à nous plonger dans l’esprit torturé de Walter.
C’est surtout dans sa première partie que le film est prenant, et que la tension parvient à toucher le plus le spectateur. La mise en place des personnages et surtout la découverte en même temps que Walter du contenu de ce livre permet une plongée progressive dans la folie de cet homme, et le spectateur parvient ainsi à en comprendre le cheminement depuis son origine.
Par la suite, l’histoire semble caffouiller quelque peu, sans pour autant relâcher l’étreinte de manière trop significative. Le bémol viendrait plutôt du sujet de l’histoire. La façon dont on retrouve ce fameux nombre 23 est dès le début (et son générique visuellement très réussi) pour le moins tirée par les cheveux. Mais n’est ce pas là le propre de toute paranoïa ?
Cependant, la manière dont l’histoire se conclut, et sans bien entendu en relever quelque élément que ce soit, est très réussie. C’est malheureusement souvent dans ce type de récit que l’on découvre le plus de conclusion poussive et peu convaincante, et c’est avec bonheur que l’on découvre une fin digne de ce nom.
Si « le nombre 23 » n’est pas un chef d’œuvre absolu, il n’en est pas moins un thriller des plus captivants qui mérite son détour autant pour son interprétation que sa réalisation et son histoire.
Une compression irréprochable, et une exploitation au maximum des ambiances. Les couleurs ressortent magnifiquement bien, et la lumière joue un rôle capital dans ce film.
La spatialisation est au rendez vous. La musique ressort bien, et les ambiances sonores de certaines séquences sont très réussies.
Des bonus plutôt riches et très (trop ?) chapitrées. On apprend plusieurs choses intéressantes et l'ensemble se regarde sans déplaisir, malgré quelques auto congratulations de trop.
Autour du film :
Scènes coupées & alternatives (13 min) : plutôt sympathiques et permettant d'enrichir l'oeuvre.
Secrets de tournage (15 min) : quelques interventions à propos du film. Plutôt intéressant afin de comprendre un peu mieux les intentions du réalisateur, et comment certaines scènes ont été construites.
Commentaire audio.
Coulisses de tournage (22 min) : un making of qui sent bon l'auto promo. Dommage.
Le monde de Petitou (11 min) : plongée au coeur d'un personnage clé.
Au delà du film :
L'énigme du nombre 23 (25 min) : l'oeuvre originale et son interprétation.
Comment calculer votre chiffre de vie ? (10 min) : avec l'intervention d'une numérologue. Assez amusant, finalement.
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