Le Film
Critique de Véronique Levrier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
109 min
Nb Dvd
1
Synopsis
Une route sous la pluie, des voitures roulent dans ce paysage gris. Dans une des voitures, une fillette est assise sur la banquette arrière, une femme conduit le véhicule, le seul bruit, brisant le silence, est celui des essuie-glaces. Tout à coup, une voiture traverse le terre-plein, les deux conducteurs impuissants se retrouvent alors face à face et c’est l’accident.
La voiture effectue plusieurs tonneaux avant de prendre feu. Le seul bruit que l’on perçoit est le crépitement des flammes.
Onze ans plus tard, une famille profite d’une journée ensoleillée pour se promener, les Templeton sont une famille heureuse et unie. Le père, la mère et la petite Ivy partagent un moment de bonheur dans une vie tranquille.
Mais cette tranquillité va se trouver bouleversée par l’apparition d’un homme, qui semble suivre et surveiller les moindres faits et gestes de la famille. L’ombre de cet homme barbu hante tous les pas des Templeton.
Impuissants devant cette présence muette, qui commence à instiller un climat de peur dans leur quotidien, tous commencent à en ressentir les conséquences sur leur bien-être, même la jeune Ivy souffre de cette situation et est victime de cauchemars effrayants.
Il est plus facile de combattre une menace dont on connaît le nom, mais quand les Templeton se voient offrir une chance de rencontrer leur observateur silencieux, le prix à payer sera peut être trop important.
L’homme s’appelle Eliott Hoover et leur déclare une chose impensable : leur petite Ivy serait la réincarnation de sa fille Audrey Rose, morte 11 ans plus tôt.
Certains faits viennent étayer cette étrange thèse, l’un des plus marquants concerne Ivy et ses cauchemars ! Ivy semble revivre les circonstances dramatiques de la mort de la petite Audrey Rose. Eliott Hoover veut faire réaliser aux Templeton que Ivy est Audrey Rose et que certaines choses doivent être faites pour que la fillette retrouve une certaine stabilité.
Incapables de décider s’il faut craindre ou plaindre cet homme, les Templetons sont forcés à faire appel à la justice. Mais comment aborder cet élément si étrange qu’est la réincarnation ? La solution envisagée n’aura t-elle pas des conséquences encore plus dramatiques sur leur vie ?
Critique subjective
On peut grossièrement classer l’œuvre de Robert Wise selon deux types de films : les films musicaux, « La Mélodie Du Bonheur » et « West Side Story » en tête, et les films fantastiques avec « Le Jour où la Terre s’Arrêta » et le premier « Star Trek ». « Audrey Rose » est plus dur à classer, drame avec des éléments fantastiques il se rapproche d’un des autres chef-d’œuvres de Robert Wise : « La Maison du Diable », mais sans l’égaler et de loin.
On peut ainsi simplifier la trame du film, une famille américaine moyenne se voit confronter à un évènement étrange et nous sommes invités à voir leurs réactions.
Ce résumé est le point de départ de nombreux films d’horreur ou fantastiques, c’est l’arrivée de l’élément X qui fait basculer la vie normale vers le chaos.
C’est justement cette partie du film qui est la plus intéressante, la réaction des parents face à ce qui leur arrive, l’incrédulité devant les propos d’Eliott Hoover, la douleur d’un père qui cherche, par tous les moyens, à se rapprocher de celle qui fut sa fille et d’une certaine manière l’est encore.
Au-delà de certaines scènes, en particulier la scène du cauchemar de Ivy, qui se brûle les mains sur une vitre froide, et le jeu de l’actrice Marsha Mason, qui donne vraiment toute sa dimension à son rôle de la mère de Ivy, très peu de scènes font réagir.
Les explications concernant les différents mystères entourant la petite Ivy ne sont pas ou peu développés. Le concept même de la réincarnation et l’origine exacte des souffrances de Ivy restent obscurs. Le fait, que la souffrance de Ivy résulte des tourments qu’a subis l’âme de Audrey Rose, n’est pas explicitement dévoilé. A la fin, la famille, et plus particulièrement la mère d’Ivy et le père de Audrey Rose, se trouvent devant deux choix possibles, laisser Ivy souffrir des tourments de Audrey Rose ou alors apporter la délivrance à Audrey Rose, mais à un prix élevé pour Ivy !
Le thème principal de ce film est donc la réincarnation et la manière dont les protagonistes réagissent face à ce phénomène.
Le concept même de la réincarnation y est tout de même peu expliqué, si vous n’avez pas de connaissances antérieures sur ce sujet, « Audrey Rose » n’est pas le film le plus éclairant.
L’accent est plutôt mis sur la réaction des personnages et de leurs changements de perceptions au fur et à mesure que l’intrigue du film se déroule.
D’un côté la mère de Ivy qui voit sa fille souffrir et se trouve confrontée à l’inimaginable et de l’autre Eliott Hoover qui a enfin retrouvé sa fille mais ce bonheur est assombri par les souffrances qu’Audrey Rose doit endurer.
Un film où l’horreur réside plus dans les conséquences sur la psychologie des personnages que sur les manifestations physiques.
Le mot de la fin
Drame fantastique, vacillant sans cesse entre les deux genres, sans jamais marquer une prédominance pour un genre face à l’autre, il manque à « Audrey Rose » la petite étincelle d’originalité qui permet au spectateur de ne pas se lever de son siège.
Film mineur dans la filmographie de Robert Wise, manquant un peu de la maestria dont il nous a habitué, « Audrey Rose » reste un bon film mais pas le plus marquant de sa filmographie, un des moins réussis de sa carrière et donc le moins à même d’attirer le cinéphile averti.
Et si vous souhaitez vraiment voir l’homme au firmament de son talent, je vous conseille de voir ces quatre films : « La Maison du Diable », « West Side Story », « La mélodie du Bonheur » et « Le jour où la Terre s’Arrêta ».
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Premier réflexe une fois que vous avez lancé le film, prendre un chiffon pour nettoyer l’écran, mais une fois votre ménage terminé, pas d’amélioration. C’est à ce moment là que vous réalisez enfin que le problème ne vient pas de chez vous mais du DVD.
Un voile gris semble recouvrir l’image du film, le phénomène est très perceptible à la fin avec un fourmillement très visible sur l’image.
De même, ce voile de poussière atténue un peu la brillance des couleurs. Á ce problème récurant tout au long de la bande, il faut ajouter un petit flou durant le générique et des petits problèmes de contraste durant les scènes de nuit.
Une qualité juste correcte pour un film de cette époque qui n’aurait subit aucun vrai traitement de restauration. Seul point vraiment positif, le master utilisé ne présente aucuns défauts majeurs de griffures ou de tâches qui auraient alors vraiment gâchés la lecture, les autres désagréments de l’image restant tout de même plus ou moins liés à la qualité originelle du film.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Français
1.0
Le son est en mono mais malgré l’âge du film pas de souffle et la bande son est parfaitement audible.
Les dialogues sont compréhensibles et les effets sonores ne sont pas étouffés. Une grande partie des qualités de ce film provient de la bande son. La musique est parfois le seul élément mettant en avant l’aspect fantastique du film et elle souligne magnifiquement de nombreux moments marquants. On peut regretter que le reste du DVD ne soit pas à la même hauteur que la bande son.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Et nous arrivons sur la grande absente de ce DVD, la partie bonus.
Il n’y a rien, pas même une petite filmographie en mode texte, ni même la bande annonce de l’époque, en comparaison le vide sidéral est plus rempli que cela.
Si certains éléments venaient rattraper cet état de fait (hormis le prix relativement bas de ce DVD), cette absence pourrait être pardonnée même si elle était fortement regrettée, mais là aussi n’espérez pas de miracle.
La navigation du DVD se limite à des menus avec des icônes, dont la lisibilité laisse à désirer. La compréhension de ces icônes n’est pas toujours immédiate et intuitive (l’icône pour enlever les sous-titres est à la limite du compréhensible). Pas d’illustration musicale pour les différents menus, alors qu’un peu de musique aurait pu rattraper le fait que ces différents menus n’utilisent que des images fixes.
Le DVD ne devient un support intéressant que si on exploite ses capacités, que ce soit au niveau contenu qu’au niveau interactivité, et ce DVD nous laisse grandement sur notre faim !
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage