L'histoire :
Partagez l’histoire vraie, magique et chaleureuse de la jeune Maria et de la famille Von Trapp. Julie Andrews illumine l’écran dans le rôle de Maria, une jeune femme gaie et spirituelle qui quitte le couvent pour devenir la gouvernante des sept enfants du sévère Capitaine Von Trapp. Le charme de Maria va bouleverser les règles de vie strictes de la famille et faire entrer la musique et le rire dans le foyer …
Critique artistique :
La mélodie du bonheur qui s'inspire de l'autobiographie de Maria Von Trapp reste avec West side story deux des plus célèbres comédies musicales du vingtième siècle que l’on doit à
Robert Wise. Il faut noter que
Julie Andrews (Maria) joue à la fois dans
Mary Poppins (1964) et dans La mélodie du bonheur (1965) ce qui contribue à dessiner une aura toute spécifique à ce film musical familial qui aborde la période historique de l’Anschluss durant laquelle les nazis s’emparèrent de l'Autriche.
Robert Wise (1914-2005) dont on peut saluer la carrière laisse de nombreux films et notamment le film de science-fiction
Le Jour où la terre s'arrêta (1951), Marqué par la haine (1956) avec
Paul Newman, West Side story (1960) qui est couronné de 11 oscars,
La Maison du diable (1963) qui est suivi de La mélodie du bonheur (1965) couronné de 5 oscars ou de La Canonnière du Yang-Tse (1966) dans lequel on retrouve
Steeve McQueen.
L’histoire de La mélodie du bonheur avait déjà été montée au théâtre avant que Robert Wise n’entreprenne de raconter l’histoire véridique de la Famille Von Trapp et un film dont l’équipe s’est inspiré, avait déjà été également produit sur le même sujet. Naturellement l’histoire originale a été aménagée pour les besoins du film mais on retrouve l’essence de la fuite de la famille Von Trapp qui a préféré s’exiler lors de l’annexion de l’Autriche par les nazis. Le Capitaine Von Trapp qui était militaire gradé devait rejoindre son armé pour commander un navire de guerre mais il décida d’y renoncer et emmena sa petite famille en Italie avant de rejoindre les Etats-Unis. La maison des Von Trap a été utilisée par Heinrich Himmler en tant que quartier général où Hitler en personne se rendit. L’équipe a pu rencontré la véritable Maria Von Trapp dont le film retrace la rencontre avec le Capitaine puis l'exil et la vie de cette famille de musiciens. En dépit de la présence de Maria Von Trapp, femme au caractère trempé aux dires de ses enfants, Robert Wise a pu maintenir sa vision de cette histoire sans céder à sa volonté d’influencer la production du film.
La présence de
Julie Andrews dans le rôle titre de La mélodie du bonheur juste après
Mary Poppins contribue inévitablement à teinter ce film d’une aura particulière. Nombreux sont ceux qui ont été marqués par cette comédie musicale qui a d’ailleurs inspiré le réalisateur danois,
Lars Von Trier pour Dancer in the dark (2000), troisième volet de sa trilogie "Coeur d'or" qui compte également
Breaking the waves (1996) et Les idiots (1998). Dans Dancer in the dark, Selma (incarnée par la chanteuse
Björk) fait partie d'une troupe amateur qui monte "La Mélodie du bonheur" et interprète le rôle de Maria. Dans sa cellule, Selma chantonne un mélancolique "My Favorite Things", la chanson que Maria recommande de chanter quand on est triste. Il faut par ailleurs remarquer que l’intérêt de
Lars Von Trier pour La mélodie du bonheur a du être motivé par le personnage altruiste de Maria qui ne cesse de se mettre au service des autres à l’instar des femmes de la trilogie "Coeur d'or".
Le personnage de Maria et son désir de devenir religieuse donne lieu à une série de scènes pour le moins étonnantes quand l’on songe que le choix de rentrer dans les ordres n’a pas été fréquemment traité au cinéma. Dans La mélodie du bonheur et comme il nous y a habitué dans sa filmographie on retrouve la capacité de
Robert Wise à intégré avec une grande habileté des thèmes (comme l’Anschluss) dont la porté dépasse évidement le scénario du film. Dans West side story par exemple il abordait les problèmes d’intégration aux Etats-Unis et les affrontements entre bandes rivales tandis que dans
Le jour où la terre s’arrêta l’extra-terrestre vient mettre en garde contre les risques de l’arme nucléaire et s’avère être pacifique contre la paranoïa d’une société américaine en plein maccarthysme.
Verdict :
Indépendamment de sa dimension historique La mélodie du bonheur reste un merveilleux film familial et une comédie musicale qui donne envie de chanter à tue-tête. Cette édition qui célèbre le 40ème anniversaire du film arrive alors que le réalisateur Robert Wise vient de décédé à la fin de l’année 2005. C’est l’occasion de redécouvrir un réalisateur qui laisse un héritage cinématographique important et qui continue à susciter l’intérêt de nombreuses personnes et nouveaux fans à travers le monde. La mélodie du bonheur s’érige en quelque sorte comme l’archétype de la comédie musicale familiale.
Cette édition double DVD collector célébrant le 40ème anniversaire de la Mélodie du bonheur est exceptionnelle par les détails que l’on peut y trouver sur le tournage du film. De la présentation de la ville de Salzbourg à l’interprétation des acteurs en passant par les anecdotes sur le caractère respectifs des différentes personnes impliquées par l’histoire du film, on peut dire que le deuxième DVD bonus de cette édition devrait combler les fans et toute personne à la recherche d’informations sur La mélodie du Bonheur.
Bonus DVD 1 :•
Introduction au film par Julie Andrews (2 mn 04)
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Commentaires du film par Robert Wise et Commentaire du film par Julie Andrews, Christopher Plummer, Charmian Carr, Dee Dee Wood, Johanness Von Trapp.
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Karaoké : lecture avec chansons en anglais ou français. Il existe aussi une possibilité de lecture individuelle des chansons ce qui est très bien si vous voulez vous attardez à répéter une chanson en particulier par exemple.
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Liste des chansons :
Une liste des chansons est consultable en 3 volets et il existe un bouton qui permet de lire toutes les séquences en images et musique durant lesquelles les chansons interviennent dans le film. En bref, c’est comme une relecture du film avec uniquement les passages musicaux et chantés ce qui est assez agréable s ion veut juste écouter les airs des différents thèmes sans revoir l’intégralité du film.
1. The sound of music
2. Preludium : dixit dominus (Psalm 110), Moning Hymn (Rex Admirabilis) et Alleluia
3. Maria
4. I have confidence
5. Sixteen going on seventeen
6. My favorite Things
7. My favorite Things conclusion
8. Salzburg Montage
9. Do-Re-Mi
10. The sound of music reprise
11. The lonely Goatherd
12. Edelweiss
13. So long, farewell
14. The sound of music reprise
15. Climb ev’ry moutain
16. The sound of music reprise
17. Something Good
18. Processional
19. Maria reprise
20. Sixteen going on seventeen reprise
22. Do-Re-Mi reprise
22. Edelweiss reprise
23. So long, farewell reprise
24. Climb ev’ry moutain reprise
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Chapitrage : découpage en 60 chapitre présenté avec une interface agréable.
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Lien Internet www.foxfrance.com
Bonus DVD 2 :
• Introduction (1 mn 43)
et Souvenirs de tournage par Julie Andrews (65 mn)
Document conséquent supervisé par Julie Andrews en personne où l’on apprend une somme considérable d’information, anecdotes et vérités sur le tournage. Indispensable pour les fans.
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Documentaire : Sur les lieux de tournage (22 mn 23) En compagnie de l’actrice Charmian Carr (Liesl von Trapp) nous partons en visite sur les lieux du tournage. Une sorte d’incursion mi-touristique, mi-historique dans les paysages montagneux du début et de la fin du film, puis à Salzbourg où certains décors du film sont présentés. On y voit notamment le lieu où la vraie famille Van Trapp et celle du film obtinrent le premier prix de chant ainsi que la vraie maison de la famille Von Trapp qui fut occupée par Heinrich Himmler durant la guerre puis céder à un ordre religieux par la famille Von Trapp après la guerre. La maison de famille Von Trapp dans le film est composée de plusieurs décors différents, certains sont des décors de studios, d’autres appartiennent à des bâtiments historiques comme la salle de bal du palais Leopoldskron bâti en 1736 ou un château baroque du 17ème siècle nommé Frohnburg devenu l’académie Mozart de musique. Un document détaillé qui peut permettre aux fans convaincus de se rendre sur les lieux comme le font encore de nombreux fans du film, 40 ans après ! Sachez qu’il existe une excursion « La mélodie du bonheur » en bus pour les visiteurs intéressés.
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Documentaire : célébration du 40 ème anniversaire (30 mn)
Les 7 acteurs incarnant les enfants Von Trapp se présentent 40 ans plus tard parallèlement aux images montrant leur présentation à Maria dans le film. Superposition d’images que 40 années séparent, cette introduction est assez attendrissante en particulier parce que les bouilles des enfants du film sont subitement associées à leur visage d’adulte dont certains ont continué à faire l’acteur ou sont restés dans le monde du cinéma comme Charmian Carr qui est décoratrice. Les sept acteurs se remémorent certaines scènes comme la fameuse bataille d’oreillers. Le passage durant lequel ils évoquent les difficultés du casting est particulièrement intéressant car les enfants qui avaient interprétés les enfants Von Trapp au théâtre et nombre de ceux qui se présentaient au casting correspondaient au stéréotype blond de l’enfant Arien. Il s’agit principalement des témoignages des jeunes acteurs qu’ils étaient alors mais délivrés 40 ans plus tard et avec tout le recul que cela permet. Un document qui témoignent à quel point La mélodie du Bonheur à marqué les jeunes acteurs qui adultes semblent encore appartenir à une même famille se racontant les anecdotes et bêtises que des frères et soeurs partagent.
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Documentaire : Quand on connaît les chansons par cœur … (12 mn 14)
Rendez-vous au Hollywood Bowl, le plus grand amphithéâtre naturel du monde où sont attendus 18 000 personnes autour des chansons de La mélodie du bonheur. LES 7 acteurs y sont invités et les petits-enfants du vrai capitaine Von Trapp pour le plus grand plaisir des spectateurs.
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Documentaire Julie Andrews et Christopher Plummer : Réminiscences (22 mn)
Un document où les deux acteurs assis l’un en face de l’autre se remémore certains moments du tournage avec plus ou moins d’humour. Les deux acteurs n’hésitent pas à avouer leur crainte d’une mise en scène qui aurait pu conduire à un film mielleux ou sur le peu d’enthousiasme quant à la perspective d’un tournage avec 7 enfants.
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Biographie de la famille Von Trapp : harmonie et discorde
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Commentaire audio de Robert Wise, Julie Andrews et Christopher Plummer
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Restauration : Avant et Après (2 mn 50)
Une comparaison de séquences du film restauré et du master numérique final. L’image est coupée en deux avec à gauche l’image restaurée et à droite le master qui révèle une image plus lumineuse, dégagée de tous parasites.
• Bout s’essais de Mia Farrow (30 sec), une Mia Farrow très jeune que l’on découvre très brièvement entrain de chanter et danser un extrait du script.
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Bandes-annonces cinéma et spots TV
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Trois galeries d’images : galerie de story-board de 121 planches illustrées, galerie de photos du tournage comportant 212 photos et une petite galerie présentant 6 affiches du film.
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Un carnet de Chant La mélodie du bonheur avec 7 pages de paroles des thèmes The sound of music, Maria, I have confidence in me, My favourite things, Do-Re-Mi, Sixteen going on seventeen, Climb ev’ry mountain, Something good, Edelweiss.
MenusL’interface du dvd est assez agréable et reprend des passages du film accompagnés de musique.
PackagingLe packaging est très propre et le livret qui accompagne cette édition réalisée dans l’esprit du film. En dépit des nombreux bonus on se demande pourquoi un effort n’a pas été fait pour présenter cette édition double DVD dans un coffret spécial digipack ou mieux à l’image des coffret bois de princesse Monoké ou métallique de 2046. Le boîtier plastique double DVD avec fourreau tout de même est quelque peu banal et trop standard pour un film hors norme comme La mélodie du bonheur (pourquoi pas un coffret qui reprendrait le style décoratif autrichien par exemple). Il est probable qu’une édition très spéciale soit éditée prochainement car cette édition est parue à peu près à la même période durant laquelle Robert Wise est décédé.