As Tears go by

Titre Original
Wong gok ka moon
Genre
Pays
Hong Kong (1988)
Date de sortie
jeudi 18 août 2005
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Patrick Tam
Scénaristes
Wong Kar-wai
Compositeur
Chung Tin Yat, Teddy Robin Yat (aka Teddy Robin Kwan), Danny Chung
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Photo : Andrew Lau
Chanson principale interprétée par Andy Lau et secondaire par Sandy Lam
Format cinéma respecté 1.85
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Ah Wah, un petit gangster, sévit dans Kowloon, un quartier insalubre de Hong Kong où le vice, le crime et la violence sont quotidiens aux côtés de son meilleur ami, Fly. Epuisé par cette spirale de violence, il souhaite fuir le monde impitoyable des triades, et mener enfin une vie meilleure aux côtés de celle qu'il aime, sa cousine, Ah Ngor (Maggie Cheung), arrivée de puis peu à Kowloon. Mais Fly est endetté fortement auprès d'un chef de gang qui cherche à l'éliminer. Piégé par sa loyauté envers Fly, Ah Wah doit aller à son secours et ne peut échapper à son destin …

Critique subjective :

Après avoir découvert plusieurs des films de Wong kar-wai (Chungking Express (1994), In the mood for love (2002), 2046 (2004)), CTV nous propose de voir As Tears Go By (1988), son premier film. Bien que l’on y découvre les débuts du cinéaste avant la rencontre avec son futur chef-opérateur fétiche Christopher Doyle, on y devine déjà certaines de ses préoccupations dont la manipulation du temps, le déplacement spatial impliqué par la circulation autour et dans Hong Kong ainsi que le couple comme vecteur d’exploration des ces deux dimensions.

As Tears Go By (1988) est assez différent de la filmographie que Wong Kar-wai impose par la suite parce qu’il s’agit d’un polar plutôt violent et qui est aussi pratiquement une commande. Déjà on y découvre Maggie Cheung qui a signé avec 2046 (2004),  sa cinquième et brève collaboration avec Wong Kar-Wai en donnant une fois de plus la réplique à Tony Leung Chiu-wai qui ne rentre dans le clan du Tarantino Chinois qu’avec Nos années sauvages (1991). Cette fois le réalisateur dirige Andy Lau dans le rôle titre aux côtés de Jacky Cheung qui tient un rôle très similaire à celui que lui fera tenir peu de temps après John Woo dans Une balle dans la tête (1990) aux côtés de Tony Leung Chiu-Wai.

Le scénario de As Tears Go By (1988) s'inspire de Mean Streets de Martin Scorsese a tel point que ce film est considéré comme un remake officieux du film de Scorsese. L'histoire multiplie les parallèles. Ainsi, on passe des milieux mafieux de Little Italy à celui des triades de Kowloon, Jacky Cheung interprète un personnage qui s'inspire de celui interprété par Robert De Niro et le Grand frère d'Andy Lau ressemble beaucoup à Charlie, le personnage interprété par Harvey Keitel. Ce scénario est l’un des plus linéaire de Wong Kar-wai ce qui rappelle qu’il a commencé à travailler dans le cinéma en tant que scénariste. Nous sommes loin des ellipses que l’on rencontre dans les films qui suivront et que le cinéaste pousse très loin dans 2046, le film-somme où il explore son œuvre au travers des histoires d’amour qu’il y a dépliées.

Pour ce projet, le chef-opérateur de Wong Kar-wai sera Andrew Lau qui a exercé ses talents sur City On Fire de Ringo Lam puis sur le premier épisode de Chungking Express (1994),  et des films comme, Gunmen de Kirk Wong, Future Cops de Wong Jing ou encore Once Upon a Time in China III de Tsui Hark. On lui doit la saga des Young and Dangerous ou plus récemment Infernal Affairs avec Alan Mak.  On retrouve une photo qui reste dans le ton de ce qui se fait à l’époque dans le polar Hongkongais mais quelques emprunts fait au style de Tony Scott pour les scènes de bagarres surexposées ou à la musique de Top Gun(1986). On retrouve également les premiers essais de ralentis sur des scènes d’actions mais surtout sur des moments de tension que le cinéaste s’ingénie à dilater pour faire mieux voir en donnant le temps de percevoir.

As Tears Go By (1988), est donc avant tout un polar violent qui s’inscrit parfaitement dans le contexte du polar Hongkongais de son époque mais réalisé avec un certain brio par un jeune cinéaste qui en connaît très bien les codes et possède déjà un certain talent pour la mise en scène ; la mise en image suivra vite avec la Christopher Doyle connexion et la palette flamboyante que les deux créateurs mettent en place au fil du temps.

En dépit de la violence et des nombreux combats qui surviennent dans ce film, Wong Kar-wai contrebalance déjà les standards du polar hongkongais en y introduisant une dimension plus intimiste qui se traduit par le couple formé par Andy Lau et Maggie Cheung. Pas de doute, As Tears Go By (1988)  est bien le décollage du vol long-courrier pour 2046 (2002) dont tous les trains mènent à Hong Kong.

Verdict :

CTV nous propose de voir As Tears Go By (1988), le premier film de Wong Kar-wai. On y découvre les débuts du cinéaste qui pose déjà les bases de son style sur fond d’histoire d’amour et de combats de rues entre gangs dans Kowloon, un quartier insalubre et malfamé de Hong Kong. As Tears Go By est un film à part car il appartient à la fois au genre du polar Hongkongais des  années 80 auquel il fait honneur tout en profitant des premières expérimentations d’un futur auteur de talent.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le master de cette édition est truffé de taches et poussières ce qui se remarque et c’est un peu dommage. Heureusement, c’est le seul vrai défaut constaté mais CTV aurait été bien inspiré de procéder à une remasterisation de ce film. Recevoir une édition d’un film datant des années 80 avec un master aussi sale devient presque incompréhensible quand on a droit à une superbe restauration des films de Shaw Brothers par Celestial Pictures par exemple.

La compression est très bonne et la définition parfaite. La photo na pas encore la flamboyance de la photo du Chef opérateur Christopher Doyle qui ne rejoindra Wong Kar-wai que sur son deuxième film mais offre quelques bonnes surprises emprunter au cinéma de Tony Scott avec certaines scènes éclairées au néon et surexposées. On reste dans les standards de ce qui se faisait dans le polar  à Hongkongais des années 80

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Cantonais
2.0

La piste audio Dolby Digital 2.0 mono est plutôt frontale, il ne faudra pas chercher d’effet surround ni d’effet stéréo particulier. C’est une piste équilibrée sans plus. La musique s’équilibre bien avec les voix et occupe l’espace sonore quand il le faut. On devine les expérimentations futures du réalisateur qui ne se gênera pas pour user et presqu’abuser de ses musiques préférées selon un processus cyclique.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
29 min
Boitier
Digipack

CTV nous propose deux entretiens particulièrement éclairant sur ce film, le contexte du polar de l'époque et les différents acteurs qui ont oeuvré pour sa réalisation. Les influences à l'oeuvre dans As Tears Go By sont très bien décortiquées par Fathi Beddiar et Géard Delorme chacun à leur manière.

Bonus :

- Nos années Triades : entretien avec Gérard Delorme (15 mn 51)
- WKW 80 : Etretien avec Fathi Beddiar (13 mn)
- Bandes-annonces CTV: Astear go by, The legend of speed, 2000 AD, Les 13 fils du Dragon d’Or, Le colosse de Hong Kong, Les 12 médaillons d’Or, Buddha’s Palm.


Menus
Une interface au graphisme sobre et élégante avec de beaux typos. Les fonds sont animés et accompagnés d’une musique. Le sous–titrage français est imposé donc pas de menu de choix de piste audio.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage