Malcolm X

Genre
Pays
USA (1992)
Date de sortie
lundi 6 janvier 2003
Durée
201 Min
Réalisateur
Producteurs
LARGO international N.V & JVC entertainment & 40 acres and a mule filmworks
Scénaristes
Spike Lee & Arnold Perl
Compositeur
Terence Blanchard
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
- Ours d'argent du meilleur acteur pour Denzel Washington au festival de Berlin de 1993
- MTV Movie award du meilleur acteur pour Denzel Washington
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Geneviève Silva
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
201 min
Nb Dvd
2


Le film relate la vie de Malcolm Little, dit Malcolm X, leader d'opinion de la population noire américaine entre 1946 et 1965. Le jeune homme, âgé de 21 ans, vivant à Omaha (Nebraska), profite de sa jeunesse insouciante aux côtés de son ami Shorty (Spike Lee) singeant les blancs, provocant les moeurs en s'affichant avec la blanche Sophia (Kate Vernon) et la noire, Laura (Theresa Randle). Alcool, drogue et débauche prennent le relais lorsque, adulte, il s'installe à Boston où il rencontre et se lie avec Archie (Delroy Lindo), un mafieux. La trahison suivie d'une séparation mouvementée conduit Malcolm en prison, après un vol. C'est là qu'il rencontre le co-détenu Baines (Albert Hall) qui profite de sa faiblesse et de sa vulnérabilité pour le pousser à se convertir à l'Islam. A sa sortie, il rejoint les rangs de l'organisation "Nation of Islam" dont le chef, le gourou Elijah Muhammad (Al Freeman Jr), le transforme en brillant orateur prônant la violence comme unique moyen de lutter contre la ségrégation. Dans ces temps, il rencontre un membre du mouvement, Betty Shabazz (Angela Bassett), avec laquelle il fonde une famille. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où l'adoration fait place à la réalité et Malcolm X se désolidarise du groupe. Son pèlerinage à la Mecque lui fait alors découvrir la vraie foi mais, à son retour, les persécutions commencent.

L'originalité du ton, la liberté de son style font de Spike Lee un réalisateur qui ne laisse pas sans réaction. Porte-parole Noir d'un cinéma sur les Noirs mais ouvert à un large public, il s'est très vite lancé dans une écriture filmique dont les sujets, de plus en plus politisés, ont attisé la controverse.

Avec "Malcolm X", il a réussi à allier avec une grande qualité son engagement pour la cause de ses frères de couleur et son goût pour la comédie musicale (dû au milieu artistique familial dans lequel il a grandi) mais cette oeuvre de 190 minutes n'a quand même pas reçu toutes les approbations et a même inquiété la Warner quant au dépassement du budget. C'est ainsi que Whoopi Goldberg s'est élevée contre certaines idées véhiculées, tout comme les Black Muslim qui ont émis des réserves alors que d'autres, tels Bill Crosby ou Janet Jackson, lui ont apporté leur soutien financier (le générique, d'ailleurs, les en remercie en les portant à l'image). Outre ces anecdotes, il faut reconnaître à ce film la qualité de son écriture qui mêle avec pertinence images couleurs de la vie de l'orateur et images en noir et blanc de scènes d'archives de moments forts vécus par la communauté noire. A cela s'ajoute la belle performance d'acteur de Denzel Washington tour à tour insouciant, fragile, charismatique, désabusé, indigné et déçu dans les trois volets qui marquent les étapes de cette existence et participent, au travers d'analepses justificatives, à rendre compte de la lutte acharnée mais vaine de cet homme mort assassiné le 21 Février 1965 lors d'une conférence publique.

Ceci étant, les idées violentes prônées interpellent notamment lors du passage qui relate et justifie l'assassinat de JFK. Serait-ce aussi  pour cela que Spike Lee accompagne systématiquement les propos extrêmes d'une musique jazzie, inversement plus légère, comme pour mieux faire passer les messages? L'intervention finale de Nelson Mandela n'est-elle pas quelque peu abusive?

Dernier point, ce DVD, qui porte la dénomination de collector, n'est pas accompagné de suppléments à la hauteur. Les trois reportages d'époque, relativement courts, ne sont accompagnés d'aucune analyse actualisée. On aurait pu judicieusement proposer un entretien avec un sociologue avisé pour décrypter cette approche manichéenne. Malheureusement, l'interview de Spike Lee n'apporte aucun élément.

 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Sans être exceptionnelle, elle est assez bonne dans son ensemble. Les quelques soucis rencontrés concernent un rendu des couleurs peu naturel sur certains plans et une définition, par moments, faillible. En résumé, l'image ne sublime pas le spectacle mais ne le pénalise pas pour autant.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0
Le choix des formats audio n'est pas pléthorique : seul le Dolby Digital 2.0 répond présent en VO et en VF. En tout cas, cela ne correspond pas à ce que l'on est en droit d'attendre d'une édition collector, même si le film est relativement long (3h10). En consolation, il faut admettre que la restitution sonore est assez réussie. Les deux formats font jeu égal avec pour principal défaut une restitution des voix légèrement en retrait, ce qui oblige à forcer le volume et leur confère donc une touche d'agressivité. Rien de bien méchantcar, là encore, le traitement audio se met au service du film.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
34 min
Boitier
Amaray
La lecture de chaque disque débute de la même façon : un plan de Denzel Washington, immobile, le regard fixe avec, en fond sonore, un de ses discours vindicatifs. Le tout est entrecoupé d'images fortes en noir et blanc, notamment celles du passage à tabac de Rodney King. Le visage se transforme en un dessin qui devient menu. Cette entrée en matière est réussie dans la mesure où elle annonce la tension qui préside en grande partie dans le film.

Disque 1 les options sont classiques à savoir :
- lecture du film
- chapitrage
- choix du format audio
La sélection est facilitée par une bonne lisibilité.

Disque 2 proposant les bonus suivants :
- L'amérique noire (3min39, DD 2.0, VF, N&B)
- L'amérique noire : le Mur (7min10, DD 2.0, VF, N&B)
- L'amérique noire : le Combat (8min04, DD 2.0, VF, N&B)
- Bande annonce (1min17, DD 2.0, VF)
- Filmographies de Spike Lee, Denzel Washington, Albert Hall, Al Freeman Jr, Angela Bassett et Delroy Lindo.
- Interview de Spike Lee (14 min30 en VF et VO sous-titrée FR) par Luc Evrard (Paris Première - 15/01/93).

Les trois premiers documentaires sont issus d'un même reportage "d'époque" qui aborde différents thèmes relatifs à la population noire des USA dans les années 50 (éducation, intégration/ ségrégation, accès à l'emploi ...) : court mais instructif.
L'interview de Spike Lee reste dans la veine du film avec une ouverture (une récupération ?) vers d'autres minorités telles que les gay, les amérindiens ...

L'intéractivité est franchement décevante, le thème abordé aurait mérité des bonus plus variés et plus conséquents, un Collector est aussi fait pour cela.  
     
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage