Le Film
Critique de Simon Volant
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
140 min
Nb Dvd
1
Résumé
Au Nigéria, la famille du président vient d'être assassinée et une guerre civile est sur le point d'éclater. Un commando secret mené par le lieutenant Waters est envoyé aux confins de la jungle afin de faire évacuer Lena Kendriks, une femme médecin travaillant pour une organisation humanitaire, d'un village menacé par les rebelles. Mais le cours de la mission change lorsque celle-ci refuse de partir sans les villageois...
Critique
Pour préciser ma critique, j'ai découvert "les larmes du soleil" avec cette seconde édition. Le disque fourni est qualifié "Unrated"; c'est-à-dire qu'il ne dispose pas d'une classification pour une exploitation en salles aux USA. Le film exploité en salles était déjà classé "R" (restricted - interdit aux mineurs non accompagnés).
Avec cette édition, il s'agit plus simplement de la version longue du film qui avait été amputée de 18 minutes au montage.
Autant être franc, "les larmes du soleil" est un véritable gâchis de pellicule. Derrière une réalisation efficace, des images magnifiques et une bande-son réussie, on assiste à l'un des plus grands loupés scénaristiques de ces dernières années.
Tournée à Hawaï, la vision de l'Afrique est réussie. Le réalisateur Antoine Fuqua joue avec les décors et la lumière naturelle à plusieurs reprises pour donner quelques plans plutôt jolis.
La bande-son (Hans Zimmer bien sur, ce n'est pas sa première BOF africaine) laisse de côté le traditionnel orchestre symphonique pour utiliser des choeurs africains qui donnent encore plus de force aux scènes pleines d'émotions.
C'est au niveau de l'histoire que le bas blesse. La trame de cette dernière c'est les méchants rebelles musulmans qui massacrent sans aucune pitié les gentils chrétiens au Nigeria. Bien que les exaltations entre les communautés soient bien réelles dans certains pays africains (on pense à la guerre entre les hutus et les tutsis au Burundi). Je reproche au film de ne pas essayer de les expliquer un minimum. En gros, ils se battent, c'est une boucherie et ce sont des sauvages.
Au milieu des cadavres, des scènes de tortures, viols, amputation à la machette et autres tueries voici nos deux têtes d'affiche : Bruce Willis et Monica Bellucci, beaux comme des coeurs qui font franchement "tâches".
Bruce Willis est donc un soldat, une machine à tuer, à qui l'on ne demande pas de faire de sentiment. Il doit récupérer par tous les moyens les gentils occidentaux qui interviennent, forcement pour faire le bien, dans ce pays en guerre. Monica Bellucci est, de son côté, un médecin qui souhaite sauver tout le monde au mépris de sa propre sécurité.
Bruce doit donc sauver Monica qui na rien demandé (elle ne se rend pas compte du danger), c'est ce qu'on appelle l'interventionnisme (ça ne vous rappelle pas une guerre en Irak ?). Officiellement, les militaires américains ne prennent pas position dans le conflit. Leur seule responsabilité, c'est sauver les américains.
Au bout d'une demi-heure, la dure carapace de Bruce commence à se fendre et notre GI Joe laisse tomber les hélicoptères pour sauver, en plus du docteur Monica, une vingtaine d'autochtones. Des ficelles scénaristiques grosses comme des maisons font que le seul moyen d'y arriver c'est de marcher à travers la jungle poursuivi par une horde de rebelles assoiffés de sang.
Deux rebondissements dans l'histoire avec à la fois des traîtres et le fils du président déchu qui se sont cachés dans le groupe. Bien entendu, Bruce Willis n'a qu'un support très limité de sa hiérarchie et ne peut compter que sur lui-même, le GPS et les satellites pour évaluer la progression de ses ennemis.
Les scènes fortes, c'est la mise en scène avec moult litres d'hémoglobines des exaltations des rebelles : bras coupés, enfants tués, femmes violées et écorchées vives, etc. A côté de cela, nos américains travaillent d'une manière plus propre : coup de fusils ou de pistolet, une sorte d'euthanasie médicale par rapport à ce que l'on nous montre.
Au niveau du rythme, les deux heures de films, passent assez lentement, presque trop. A côté des images très descriptives (surtout dans l'horreur), la totalité des dialogues de Bruce et Monica ne pourrait pas remplir cette page. On ne regarde pas sa montre, mais on sent le temps passer lentement tout de même jusqu'à la fin où Bruce nous fait un sacrifice à la "Armagedon" mais s'en sort miraculeusement pour l'happy end dans les bras de sa bien-aimée (Monica of course).
Verdict
Avec un discours de fond très limite, "les larmes du soleil" est un véritable loupé cinématographique. En prenant comme trame l'histoire difficile du Nigeria, sans tenter de l'expliquer, le réalisateur nous présente toute la sauvagerie de ce conflit à renfort de scènes-chocs. Heureusement que les américains interviennent pour civiliser un peu cette guerre !
Le scénario qui pourrait tenir sur un timbre poste, les dialogues minimalistes et le final convenu ne seront pas sauvés par le casting, passez voter chemin. L'unique point attribué est pour la beauté des décors et la musique.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image de toute beauté avec des couleurs parfaitement saturées et une compression que l'on ne peut prendre en défaut. Le studio Sony fait à nouveau des merveilles. Pourtant, la longueur du film et la quasi-majorité des scènes qui se passent dans la forêt n'étaient pas là pour faciliter le transfert en DVD.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Les pistes en dolby digital présentent une spatialisation poussée aussi bien dans les scènes calmes (le ruisseau qui coule à droite, l'oiseau derrière, la branche qui craque sur l'avant gauche) que sur les scènes d'actions.
La dynamique est excellente et, pour une fois, la version française présente de meilleures qualités techniques que la version originale.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
40 min
Boitier
Amaray
Déjà présents sur l'édition précédente, les bonus présents sur cette édition ont perdu quelques collègues en cours de route. Il manque le commentaire audio du réalisateur, des scénaristes, documents sur l'Afrique et les scènes coupées qui sont maintenant intégrées dans le film.
Making-of "En route pour survivre" : featurette plus promotionnelle qu'autre chose (sans doute réalisée pour la télévision) montrant le film principalement sous un jour humanitaire entrecoupé d'extraits du film. Un making-of qui serait très dispensable en temps normal, mais il s'agit ici du seul document proposant des images du tournage (15.04).
Voix africaines : La parole est ici donnée à huit africains emmigrés qui racontent leur histoire et leur expérience de la guerre. Deux d'entre eux s'expriment en français, les sous-titres anglais sont alors incrustés à l'écran (20.53).
Carte intéractive de l'Afrique : Carte de l'Afrique donnant informations et historique sur les grandes villes de Nigeria (Sokoto, Jos, Enugu, Lagos, Calabar.....) de manière textuelle.
Films-annonces : bandes-annonces de "Furtif", "Outrages", "Des hommes d'honneur"
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage