Coffret Prison Break (Saison 1)

Genre
Pays
USA (2006)
Date de sortie
mercredi 6 décembre 2006
Durée
924 Min
Réalisateur
Producteurs
Paul Scheuring
Scénaristes
Paul T.Scheuring
Compositeur
Ramin Djawadi
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
924 min
Nb Dvd
6


Pour tenter de faire évader son frère Lincoln, condamné à mort pour un meurtre dont il semble innocent, Michael Scofield, jeune ingénieur en génie civil, se fait incarcérer dans la même prison. Pour mener à terme son projet il se fait tatouer les plans de la prison sur son corps.

Parfois, une série Télé capte l’attention du spectateur par l’intelligence de sa construction et la maîtrise totale de son sujet. Ce fut le cas, en des temps lointains et dans un registre différent, de « Dallas », puis plus proche de nous  de « X-Files » ou encore de « Desperate Housewives ». « Prison Break » fait partie de ces séries.

Comme la série de HBO : « Oz », « Prison Break » nous plonge dans l’univers carcéral américain. Mais bien évidemment la comparaison s’arrêtera là, car si dans les deux séries, nous pouvons suivre le quotidien des détenus, dans « Prison Break », ce quotidien consiste tout d’abord à créer des liens afin d’arriver à l’objectif premier : L’évasion. Et rien n’est mis au hasard. Chacun des protagonistes amène son lot de contradictions, de menaces mais aussi d’espoir, car chaque détenu, à sa manière, devient un maillon de la chaîne qui amènera notre héros au bout de son projet. Et « Le Lien » est l’élément fort de cette série. Celui qui uni Michael à Lincoln, indélébile, indestructible, dépassant toutes considérations. C’est aussi ce même Lien qui unit chacun des détenus, liés par le même espoir, celui de recouvrer la liberté. Et l’évasion devient d’un seul coup le moteur qui les mènera tour à tour à devenir traîtres ou complices. Sortir de l’enfer pour atteindre le but ultime de la liberté de mouvement, et peut-être celui de disparaître pour enfin vivre libre. Il y a bien évidement cet indeflectible amour contenu entre un père qui s’approche de la mort sans aucun espoir d’avenir meilleur et son fils qui voit en cette condamnation, l’injustice de le priver d’un père. Cette même injustice qu’il ressent envers les institutions, autant qu’à son père à qui il peut reprocher d’avoir abandonner cette vie qu’ils auraient pu partager. Et puis il y a les liens qui se créent au long de la saison, celui entre le Dr Sancredi et Michael, ou encore entre Le Probe et notre héros. Et que dire de cette Veronica la jeune avocate qui brise le lien qui l’unissait à son futur époux pour se vouer entièrement à la cause de son ex-petit ami Lincoln.

Toute l’intelligence de cette série repose sur ces relations qu’entretiennent ces naufragés de la vie. Car au-delà d’une simple histoire d’évasion, nous nous retrouvons avec des personnages aussi complexes que le dessin tatoué sur le  corps de Michael Scofield. Une complexité qui se retrouve aussi dans l’histoire de nos héros, qui se retrouve encore plus renforcée par une intrigue parallèle où sont mêlés les services secrets et la vice présidente, qui de rôles de gentils passent d’une coup aux rôles de méchants. Mais la complexité se transmet aussi aux différents intervenants, comme les détenus dont les forfaits commis les désignaient d’office comme méchants et qui s’avèrent plus nuancés que cela. Ainsi pour la première fois, on se plait à oublier l’horreur des méfaits de nos détenus, pour éprouver à leur encontre une certaine tendresse, même pour T-Bag, le pire d’entre eux.

N’oublions pas de parler du talent des comédiens, à commencer par Wentworth Miller (Michael Scofield), qui après avoir conversé avec des dinosaures (Dinotopia) ou encore avoir joué le personnage d’Anthony Hopkins jeune dans « La couleur du mensonge », vient de trouver là un rôle, qui en plus de le mettre en valeur, fait apparaître au grand jour, la grandeur de son talent. Aucun des comédiens de Dominic Russel (Lincoln Burrows) à Robert Knepper (Théodore « T-Bag »Bagwell)en passant par Peter Stormare (John Abruzzi), n'est à leser, car chacun d’eux arrivent à passer, comme l’on change de manteau, de l’effroyable à la douceur, en nous amenant à la pitié. Quelque soit l’horreur du passé de chacun, on finit toujours pas les aimer et trembler pour que leur évasion réussisse. Du côté féminin, il n’y a rien à dire non plus, la douce Robin Tunney (Veronica Donovan) arrive habilement à jouer entre parano et force vérité, successive à une situation particulièrement tendue entre l’amour de son ex-ami de détenu et le besoin de vérité constamment masqué par les services secrets. Sans oublier le charme particulièrement ravageur de Sarah Wayne Callies (Dr Sara Tancredi), pour laquelle tous les détenus de cette prison pourraient se damner un peu plus.

En conclusion, Paul Scheuring, signe là un scénario bien ficelé à l’intrigue particulièrement haletante, où les rôles ne cessent de s’inverser entre bien et mal. Tous les comédiens semblent  possédés de leur personnage et nous offrent une composition d’une rare justesse. Même Stacy Keach en directeur de prison merveilleusement humaniste, signe certainement là, sa meilleure prestation depuis Mike Hammer. Si vous faites partie des rares extra terrestres à n’avoir pas suivi la série sur M6, ce coffret est à vous faire offrir d’urgence. Si au contraire, vous avez trépigné d’impatience à la fin de chaque épisode, jetez vous dessus pour en remettre une couche. Cette série est un chef-d’œuvre sans conteste.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1


Une image très soignée, parfaitement retranscrite, faisant ainsi ressortir à merveille, les ambiances âpres de cet univers carcéral. Rarement une qualité d’image fut autant au service d’une série télé. Cela dit la qualité appelle la qualité.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Piste 5.1 en VO et VF, la qualité sonore est saisissante. Les basses raisonnent à la folie surtout lors des ambiances musicales, et au moment des génériques. En VF le morceau de Faf Larage, est incroyablement saisissant. Et l’ambiance générale de la série ressort grandie d’un tel traitement sonore.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Coffret
Sans être exceptionnels, les bonus restent malgré tout un complément de qualité pour l’ensemble. Tout d’abord Un making of classique avec ce qu’il faut d’interviews et d’autosatisfactions (on ne pourrait l’être moins). On n’apprendra rien de neuf sur la conception de la série, mais c’est toujours intéressant de voir les comédiens parler de leur propre rôle. Ensuite un intéressant documentaire sur la prison de Joliet, là où fut tourné la série. Historiquement c’est toujours sympathique à prendre. Puis un petit documentaire sur la façon de filmer une scène, dont l’intérêt relève surtout du fait que les techniciens ont la parole. Et enfin des bandes annonces.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage