Grâce à un don exceptionnel pour le football, Santiago Munez est passé des bas quartiers de Los Angeles au club mythique de Newcastle United. 18 mois plus tard, alors qu’il est fiancé à Roz, son rêve de devenir une des plus grandes stars du football se réalise : Il est transféré au Réal de Madrid. Il se retrouve dans l’équipe de Beckham, Zidane et Raul, et joue à leurs côtés. Le jeune homme découvre la gloire et l’argent, mais tout cela menace son équilibre et son bonheur personnel. Tous les rêves ont leurs limites, et pour ne pas tout perdre, Santiago va devoir décider ce qui compte vraiment pour lui.
On regarde toujours une suite avec un peu d’inquiétude. Surtout quand le premier opus avait accroché par un concept un peu nouveau, celui de mêler personnages fictifs avec véritables stars. Dans le cas présent, le premier volet pouvait être considéré comme une réussite, car, même s’il n’évitait pas les clichés habituels de la jeunesse en constante poursuite d’un idéal, l’ensemble avait le mérite d’être cohérent sans être trop poussif sur les inévitables tics latinos, ou encore sur les violons qui entourent une réussite. « Goal II : La consécration » reprend donc les mêmes ficelles en y ajoutant en plus une ligne sentimentale surprenante. On pourra d’ores et déjà dire que ce deuxième opus n’est en rien en dessous du premier, car il a le mérite de tenir ses promesses et d’emmener le spectateur dans des coulisses, pas si inconnus que ça, et surtout de ne pas sombrer systématiquement dans les clichés liés à l’argent (Sexe et drogue) pour perdre le personnage, afin de mieux exprimer son combat. Santi perd pied pour des raisons plus sentimentales que matérielles. Et c’est certainement là, la meilleure idée, car la drogue est absente de ce monde où l’argent et le pouvoir rivalisent constamment pour le bonheur des uns et le malheur des autres.
L’autre bonne idée du film consiste à rendre un peu plus magistrale les matchs de manière à attirer l’œil du spectateur néophyte dont je fais partie. Les scènes de football sont finalement agréablement orchestrées rendant à ce sport des lettres de noblesse qui semblait terriblement lui manquer. Les joueurs sont présentés sous leurs plus belles passes et l’on se surprend même à trembler pour eux, comme le ferait n’importe quel amateur de ce sport national. Ce sport minoritaire aux Etats-Unis finit, grâce à la caméra de Jaume Collet-Serra (La maison de cire) de monter sur le podium des sports les plus photogénique qui soient. En effet le réalisateur évite les poncifs du genre et utilise les vedettes du football autant que les comédiens à des fins complémentaires à l’histoire. Jamais en caricature, toujours fidèle à l’esprit du studio (Disney), le réalisateur parvient à faire d’une histoire consensuelle, un véritable spectacle qui fera sans aucun doute naître des vocations.
En conclusion, un film réussit qui ravira autant les amateurs que les néophytes. Une histoire simple mais efficace, qui n’est certes pas forcément originale, mais qui a le plaisir d’éviter les caricatures et les pièges naissant de l’argent et du pouvoir.