La Charge héroïque

Titre Original
She wore a yellow ribbon
Genre
Pays
USA (1949)
Date de sortie
mardi 4 novembre 2003
Durée
104 Min
Réalisateur
Producteurs
Merian C. Cooper
Scénaristes
Frank S. Nugent
Compositeur
Richard Hageman
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Geneviève Silva
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
104 min
Nb Dvd
1


L'histoire : Le capitaine Nathan Brittles (John Wayne) doit effectuer sa dernière mission avant de prendre sa retraite : accompagner en lieu sûr Mrs Allshard (Mildred Natwick), la femme du commandant de Fort Stark, et sa nièce Olivia (Joanne Dru). Pour cela, il est accompagné du lieutenant Cohill (John Agar) et de l'officier Pennell (Harry Carey Jr) qui n'ont d'yeux que pour la belle Olivia. Mais, arrivés au relais de la diligence qui devait emporter les dames, ils découvrent un poste incendié, des occupants massacrés. Désormais, la seule solution est de retourner à Fort Stark. Mais qu'adviendra-t-il de chacun ?


Le réalisateur :Sean Aloysius O'Fearna, dit Jack Ford puis John Ford, est issu d'une famille nombreuse irlandaise. Après un échec au concours d'entrée à l'Académie Navale, il rejoint son frère acteur à Hollywood et pénètre les milieux du cinéma. Il s'exerce à différents postes avant de se révéler un réalisateur de talent. Surtout connu de nous, dès 1917, pour ses westerns comme "The Tornado" ou "Straight Shooting" (Le Ranch Diavolo) puis, "Stagecoach" (La Chevauchée fantastique, 1939), "Fort Apache" (1948), "She wore a yellow ribbon" (La Charge héroïque, 1949), "Rio Grande" (1950) ou encore "The Searchers" (La Prisonnière du désert, 1956), John Ford s'en écarte de temps à autre pour affirmer son talent dans d'autres genres. Parmi les titres les plus connus, on peut citer "The Informer" (Le Mouchard, 1935), "Mary of Scotland" (Mary Stuart, 1936), "Young Mr.Lincoln" (Vers sa destinée, 1939), "The grapes of Wrath" (Les Raisins de la colère, 1940) "The battle of Midway" (La Bataille de Midway, 1942) ou encore "Donovan's reef" (La Taverne de l'Irlandais, 1963) qui en sont les plus belles illustrations.


La critique : Incontestablement l'un des westerns les plus prestigieux qu'ait tournés John Ford et dans lequel John Wayne tisse une composition remarquable de vieux militaire de carrière amoureux de son métier. Grimé pour paraître vingt ans de plus, John Wayne âgé alors de quarante ans est d'une justesse et d'une sobriété désarmantes. Il puise en lui une gravité jusqu'alors insoupçonnée pour camper un personnage haut en couleur.
La Charge héroïque (1949) appartient à cette trilogie de westerns dans lesquels John Ford voulait avant tout montrer la cavalerie sous un nouvel angle. L'ouverture même de ce film témoigne aussi de la volonté de son réalisateur d'offrir un triptyque rigoureux. ainsi, les premières images reprennent-elles là où s'achevait le premier volet Le Massacre de Fort Apache (1948) avec l'annonce de la défaite de Custer à Little Big Horn. Il place donc à nouveau au coeur de l'intrigue, avant Rio Grande (1950), la vie des hommes en bleu et propose une description sans fard de leurs activités. C'est par conséquent un véritable hommage qu'il leur rend comme l'atteste d'ailleurs ses propres propos : "Les voilà donc, ces  soldats au visage rude, ces vétérans, ces professionnels payés cinquante cents  par jour, qui patrouillent jusqu'aux limites d'une nation. De Fort Reno à Fort Apache, de Sheridan à Stark, ils se ressemblent tous, des hommes en bleu aux chemises sales, seule une page glacée dans les livres d'histoire raconte leur aventure. Mais chaque région qu'ils ont traversée, chaque lieu où ils se sont battus fait aujourd'hui partie des Etats-Unis d'Amérique."
Bien que le curieux titre français donné à ce long métrage puisse faire penser au récit d'une victoire, ce film est tout sauf cela. En réalité, le titre original, qui fait référence à une très ancienne chanson des Etats-Unis "Round her neck, she wore a yellow ribbon", nous place plutôt dans une chronique mélancolique sur le temps qui a passé et sur la vie quotidienne d'une poignée de soldats. Le ton est d'ailleurs donné dès le générique de début en s'inscrivant dans une atmosphère nostalgique empreinte de ce "elle portait". C'est donc en partie la pérennité de la lutte des sentiments de l'homme qui se trouve imagée par la présence des deux épées croisées en haut au centre de l'écran et par le double ruban jaune qui flotte dans le vent. Nostalgie, dualité mais aussi amitié se côtoient dans les différents moments qui mettent les personnages aux prises avec leurs difficultés personnelles et le caractère hostile des éléments extérieurs. Le titre original, She wore a yellow ribbon, et ce premier tableau ne sont donc pas choisis par hasard. D'ailleurs, cette volonté de rappeler le passé se trouve une nouvelle fois mise en relief lors de la scène exceptionnelle du cimetière. Exceptionnelle, elle l'est à double titre puisque non seulement John Ford déroge à la règle de son écriture cinématographique en nous proposant, avec talent, un gros plan à la fois émouvant et un court instant inquiétant (avec l'ombre d'une jeune femme apparaissant sur la pierre tombale) mais il renvoie là, par ce codage, au cycle lancinant de la vie.
Hanté par le passé et par la mort, c'est aussi au coeur des splendeurs ocres de Monument Valley que ce superbe film s'inscrit sans oublier la présence des Indiens qui, même s'ils ne sont pas au centre de l'histoire, sont à l'origine des rebondissements de l'intrigue. Quelques belles chevauchées, des cris de guerre et une intéressante entrevue entre le chef de la tribu et le capitaine Brittles permettent l'ancrage dans la terrible histoire de l'Ouest.

En conclusion : Vous l'aurez bien compris, une telle richesse du cinéma est à découvrir ou à revoir avec un très grand intérêt. En ce qui concerne le coffret, il est à la hauteur de l'oeuvre par la qualité de son interactivité, digne d'un collector.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Incontestablement, une belle réussite tant au niveau de la définition qu'au niveau de la tenue des couleurs. Seule la compression se distingue négativement :, sur certains passages les contours sont affublés d'inesthétiques "effets d'escalier". Le plaisir reste néanmoins important.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Au programme, VO et VF sont disponibles en Dolby Digital mono et en re-mastering 5.1. Le mono est exploité aux limites de ses possibilités. Les voix restent audibles et assez naturelles. Le multicanal apporte un relief supplémentaire et permet à la musique d'occuper une place plus importante. Un léger souffle s'invite par moments au spectacle, mais rien de bien gênant tant l'ensemble est de bonne tenue.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
66 min
Boitier
Digipack


Avant d'arriver au menu général, le DVD s'ouvre sur l'affiche du film en noir et blanc qui se colorise. Vient ensuite le menu général avec, pour fond, les portraits dans le film de Joanne Dru  (Olivia) et John Wayne (Le Capitaine Brittles) qui nous propose deux sous-menus :
* La Charge héroïque, une section au son du clairon de la cavalerie. Elle offre trois subdivisions :
- La Charge héroïque, le film d'une durée de 104 minutes en couleur.
- Chapitres : des images fixes assez grand format, bien lisibles.
- Versions : Mono d'origine (VO/VF), remastering 5.1 (VF/VO), Sous-titres (Français/ Aucun)

* Autour du film, plusieurs propositions s'offrent à nous sur fond d'images du film:
- Entretien avec John Ford (25 mins, VOST)avec le choix de l'obtenir dans son intégralité ou par un accès par chapitre. Il est réalisé en 1973 par son petit-fils, Dan Ford, en présence de Barbara Ford, fille et collaboratrice du cinéaste. Il nous parle de son travail et d'anecdotes du tournage. D'un bon intérêt.
- "Elle portait un ruban jaune", entretien avec Bernard Eisenschitz (20mins12), auteur et historien du cinéma. Propos dignes d'intérêt.
- "A ribbon on the Land", analyse de Tag Gallagher (16mins50, VOST) journaliste et auteur de livres sur le réalisateur, il offre un décryptage centré sur les images et leur signification. Bon intérêt.
- Peintures de Frédéric Remington, une galerie de 12 tableaux dont le réalisateur s'est inspiré pour le film. Criant de réalisme.
- Bande-Annonce du film (1min47).
- Dans la même collection propose trois bandes-annonces en VOST, "La Chevauchée fantastique "(1min 19), "Top Hat" (58 sec), en VF  "La féline, Vaudou, l'homme léopard" (1min 14).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
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