Les cavaliers

L'histoire :
1863. La guerre de Sécession sévit. Afin de dégager la ville de Vicksburg, le colonel nordiste John Marlowe (John Wayne) reçoit l'ordre de prendre la route du sud avec sa troupe de soldats. Leur mission : rejoindre Newton Station où se trouve le dépôt de vivres et d'armes indispensables aux sudistes, détruire la ligne de chemin de fer. 

La critique :
Dès l'ouverture du film, le ton est donné : le générique défile sur l'image d'une longue colonne de la cavalerie nordiste glissant sur la crête d'une colline, musique militaire en fond sonore. Le contexte historique de la guerre de Sécession n'est pas nouveau dans les oeuvres cinématographiques de l'époque mais John Ford sait se renouveler en nous en offrant un autre volet qui nous porte aux côtés de ces hommes en bleu juchés sur leur monture, déterminés à servir leur objectif.
C'est un excellent John Wayne que l'on retrouve à la tête de cette colonne et, même si John Marlowe s'entend assez mal avec le major Hank Kendall (William Holden) qui l'accompagne, jamais cette animosité ne retarde leur progression. Bien des embûches vont se dresser sur le chemin de cette troupe nordiste donnant lieu à quelques scènes d'anthologie tels que le massacre lors de la destruction de la gare ou encore la charge du régiment de cadets pour dénoncer la sauvagerie et l'atrocité d'une guerre fratricide. Un film d'hommes, direz-vous. Sans doute, au vu du sujet, mais John Ford a su y glisser la part de féminité nécessaire pour non seulement montrer le déterminisme de certaines sudistes, telle Miss Hannah Hunter of Greenbriar interprétée par Constance Towers, à oeuvrer pour la défense de leurs idées mais pour aussi apporter à la fois une touche de cabotinage et les contre-arguments à ce massacre.
C'est donc, d'une part, avec plaisir et, d'autre part, avec l'intention de toujours mieux comprendre cette terrible guerre que l'on chevauche à travers ces paysages du sud vers la Louisiane.
Enfin, il semble important de mentionner que la raison majeure pour laquelle John Ford ne range pas ce film, pourtant porteur d'un message, dans ses préférés est que le tournage fut endeuillé. En effet, le cascadeur Fred Kennedy (acteur dans Rio Grande), qui doublait William Holden, s'est tué lors du tournage de la scène de l'explosion du pont.

En conclusion :
Outre le fait que ce film a donné lieu à l'un des contrats les plus "importants" de l'histoire d'Hollywood, il faut dire qu'il trouve bel et bien sa place dans le paysage cinématographique. Le DVD, quant à lui, s'il est techniquement abouti, aurait mérité un meilleur traitement du contenu de son interactivité.

En dehors de quelques défauts de pellicule et d'une définition approximative sur certains passages, l'image offre un rendu très satisfaisant. Au chapitre des qualités, il faut citer des couleurs d'une excellente tenue. Donc, un film de 1959 qui ne vieillit pas, et ce de par une section vidéo bien traitée. 

 VO et VF sont proposées en Dolby Digital 2.0 mono. Le résultat est identique pour chaque version avec des sonorités ternes, sans brillance ni relief particuliers. Pour autant, le résultat reste convenable avec une restitution cohérente des voix, de la musique et des bruitages lors des scènes d'action. Une absence d'agressivité et de saturation. On pourrait résumer en disant que la section audio n'est pas exceptionnelle mais qu'en aucune façon elle ne pénalise le film.

Des images fixes servent de fond d'écran à des menus "classiques" et dépourvus du moindre habillage musical. On peut accéder aux rubriques suivantes :
- Lecture
- Accès direct à une scène : vignettes fixes de taille moyenne et numérotation.
- Sélection langues : choix de l'une des 5 versions proposées et activation de l'un des 11 sous-titrages, le cas échéant.
- Bande annonce originale : 1min 22 en VO non sous-titrée.

Une interactivité qui s'abstient de rendre hommage à ce film par son côté bien trop minimaliste.