La Chevauchée fantastique

Titre Original
Stagecoach
Genre
Pays
USA (1939)
Date de sortie
mardi 4 novembre 2003
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
John Ford & Walter Wanger
Scénaristes
Ernest Haycox
Compositeur
Louis Gruenberg - Richard Hageman - W. Franke Harling - John Leipold - Leo Shuken - Gerard Carbonara
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
« La Chevauchée fantastique » a été réalisé à partir du roman "Stage to Lordsburg" d’Ernest Haycox. Thomas Mitchell (Josiah Boone) et les musiciens obtinrent l’Oscar et John Ford fut sacré meilleur metteur en scène par les critiques américains, les New York Film Critics. Une deuxième version du film a été réalisée par Gordon Douglas en 1966, « La Diligence vers l’Ouest ».
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Geneviève Silva
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1
L’histoire : La diligence est le lieu de rencontres de neuf personnes qui font route, en Arizona, sur une piste menacée par les indiens de Géronimo. Dallas (Claire Trevor), une prostituée, est chassée de la ville, tout comme Josiah Boone (Thomas Mitchell), un vieux médecin alcoolique. Mrs Mallory (Louise Platt), enceinte, va rejoindre son mari, un officier, tandis que Hatfield (John Carradine), un joueur, décide de l’accompagner par galanterie, Gatewood (Berton Churchill), le banquier, s’enfuit avec l’or déposé chez lui. Samuel Peacock (Donald Meek), qui place du whisky dans les saloons, regagne sa famille à Kansas City. Le Sheriff Curly Wilcox (Georges Bancroft) accompagne Buck (Andy Devine) sur cette route dangereuse. Toute cette équipée prend un dernier passager à la sortie de la ville, The Ringo Kid (John Wayne), qui souhaite exécuter les trois frères Plummer, assassins de son père et de son frère. C’est ainsi que toutes ces personnes, confinées dans un espace réduit, font le difficile apprentissage de la promiscuité, de la cohabitation. Un huis clos qui se veut de plus en plus tendu.



Le réalisateur : Sean Aloysius O'Fearna, dit Jack Ford puis John Ford, est issu d'une famille nombreuse irlandaise. Après un échec au concours d'entrée à l'Académie Navale, il rejoint son frère acteur à Hollywood et pénètre les milieux du cinéma. Il s'exerce à différents postes avant de se révéler un réalisateur de talent. Surtout connu de nous, dès 1917, pour ses westerns comme "The Tornado" ou "Straight Shooting" (Le Ranch Diavolo) puis, "Stagecoach" (La Chevauchée fantastique, 1939), "Fort Apache" (1948), "She wore a yellow ribbon" (La Charge héroïque, 1949), "Rio Grande" (1950) ou encore "The Searchers" (La Prisonnière du désert, 1956), John Ford s'en écarte de temps à autre pour affirmer son talent dans d'autres genres. Parmi les titres les plus connus, on peut citer "The Informer" (Le Mouchard, 1935), "Mary of Scotland" (Mary Stuart, 1936), "Young Mr.Lincoln" (Vers sa destinée, 1939), "The grapes of Wrath" (Les Raisins de la colère, 1940) "The battle of Midway" (La Bataille de Midway, 1942) ou encore "Donovan's reef" (La Taverne de l'Irlandais, 1963) qui en sont les plus belles illustrations.
 La critique : Lorsque "La Chevauchée fantastique" (1939) sort sur les écrans, cela fait douze ans que son réalisateur n’a pas tourné de western. Et pourtant, ce long métrage pourrait être qualifié de western du siècle. Mais n’est-ce pas déjà ce que l’on aurait tendance à dire pour la majeure partie des films de John Ford qui relèvent de ce genre ? Néanmoins, il est difficile d’en parler en d’autres termes puisque le réalisateur, avec cette oeuvre, a donné un sens nouveau au western, introduisant dans la convention du genre les détails psychologiques et l’analyse sociale sur fond historique. Il s’agit donc là d’une oeuvre marquée par une belle maturité. Pour ce titre, c'est une nouvelle fois à Dudley Nichols qu'il confie l'écriture d'un scénario qui se veut exceptionnel. A cela s'ajoute un rythme soutenu par le principal thème musical adapté d’une vieille chanson « The trail to Mexico », le tout avec pour décor grandiose les splendeurs de l’immensité de Monument Valley. Bref, une atmosphère finement observée, une attention toute particulière accordée au détail, tout cela contribue à donner de l'envergure aux protagonistes qui, sous l'oeil averti de John Ford, se trouvent resserrés dans de magnifiques gros plans. Dès lors les visages, les regards en disent très longs sur cette promiscuité, cette dualité de caractère et de classe sociale. Un tableau des plus réalistes jetant à bas les masques. En ce qui concerne l'aspect historique, il se trouve renforcé par les attaques indiennes de Géronimo qui viennent rappeler le contexte de cette redoutable, à plus d'un titre, conquête de l'Ouest. Du mouvement, de l'action, de l'analyse, un film des plus riches et une véritable chevauchée fantastique à travers un Arizona encore sauvage.
Mais c’est aussi le rôle majeur de John Wayne jusqu'alors un acteur de seconde zone qui tournait dans des westerns de série B. C’est pour tous la révélation mais aussi le début, entre l’acteur et le cinéaste, d’une longue et magnifique collaboration. Il suffit d'ailleurs de prêter attention au rapide travelling avant de John Ford sur la recrue, fusil à la main, pour montrer à quel point il a voulu d'emblée attirer notre attention sur ce nouvel arrivé à l’écran.

En conclusion : C’est donc la modernité de l’oeuvre qui a marqué les esprits alliant les influences de l’expressionnisme et la saisissante dynamique des scènes d’action. Une alliance à laquelle tout un chacun sera forcément sensible. Quant à l'intrigue, peut-être serez-vous parmi ceux qui y perçoivent, à juste titre,  l'adaptation libre du célèbre roman du XIXème siècle, Boule de Suif, écrit par Maupassant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Bien évidemment, l'image n'est pas exempte de défauts de pellicule, tremblements et autres flous. Mais, dans l'ensemble, elle offre une restitution très surprenante de qualité, pour un film de cette époque. Donc, un beau film noir et blanc à la superbe photo avec, derrière tout cela, un parfait travail de restauration.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Cet aspect technique n'a pas été sous-traité, loin s'en faut, à l'important choix de formats correspond une qualité d'écoute surprenante. VO et VF sont disponibles en Dolby Digital mono et en re-mastering 5.1. Le mono s'en tire très honorablement avec des dialogues disctints et des voix relativement naturelles. Aucune agressivité ou saturation excessives, bien sûr à volume raisonnable. Quant au 5.1 conserve les mêmes qualités avec une légère ouverture de l'espace sonore, rien de spectaculaire mais un confort d'écoute accru et un réalisme tout au bénéfice du film. A noter, un canal LFE pratiquement inutilisé.  

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
79 min
Boitier
Digipack


Avant d'arriver au menu général, le DVD s'ouvre sur l'affiche du film en noir et blanc sur un fond musical. Vient ensuite le menu général, sur des images fixes, qui nous propose deux sous-menus :
* La Chevauchée fantastique, qui offre trois subdivisions :
- La Chevauchée fantastique, lecture du film d'une durée de 90 minutes en noir et blanc.
- Chapitres : des images fixes assez grandes, bien lisibles.
- Versions : Mono d'origine (VO/VF), remastering 5.1 (VF/VO), Sous-titres (Français/ Aucun)

* Autour du film, plusieurs propositions s'offrent à nous sur fond d'images du film :
- Entretien avec John Ford (23 mins, VOST)avec le choix de l'obtenir dans son intégralité ou par un accès par chapitre. Il est réalisé en 1973 par son petit-fils, Dan Ford. Le réalisateur nous y parle de son travail et d'anecdotes du tournage, le tout illustré par des images du film. D'un bon intérêt. 
- "Je n'ai jamais vu La Chevauchée fantastique" (4mins30, VOST). Extrait de l'émission Cinéastes de notre temps. Une interview amusante de John Ford sur Hollywood et son métier de réalisateur.
- "Quintessence du western", entretien avec Jean Douchet (17mins30, VOST). Une analyse thématique sur le film et le travail du réalisateur. Un bon moment de découverte.
- "Dreaming of Jeannie", analyse de Tag Gallagher (27mins, VOST). Ce journaliste et auteur de livres sur John Ford offre un décryptage centré sur les images et leur signification. Bon intérêt.
- Bande-Annonce du film (3mins30, VOST).
- Dans la même collection propose trois bandes-annonces en VOST, "La Charge héroïque" (53 sec), "Top Hat" (58 sec) et en VF, "La féline, Vaudou, l'homme léopard" (1min 14). Une page écran "Egalement disponible" liste sept DVD du même éditeur.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage