Le Jour d' Aprés

Titre Original
The Day AfterTomorrow
Pays
USA (2004)
Date de sortie
vendredi 26 novembre 2004
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
Mark Gordon
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Mark Gordon, dont l'analyse est corroborée par une étude publiée par le Pentagone en 2004 soulignant la possibilité d'un changement climatique soudain provoqué par le réchauffement de la planète, souligne toutefois que "la soudaineté de la catastrophe" dans le film est irréaliste. "En effet, lorsque les scientifiques évoquent un changement climatique "abrupt", ils se réfèrent à une période de cinq à dix ans, et non à quelques semaines, comme dans le film. Mais nous n'avons pas la prétention d'être 100% scientifiques, ni de faire le tour de la question en seulement deux heures. Nous avons seulement voulu offrir au spectateur un super-spectacle qui puisse, éventuellement, l'éclairer sur un problème qui nous concerne tous."
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Fabrice Navarro
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
2


Synopsis.

Le climatologue Jack Hall avait prédit l'arrivée d'un autre âge de glace, mais n'avait jamais pensé que cela se produirait de son vivant. Un changement climatique imprévu et violent à l'échelle mondiale entraîne à travers toute la planète de gigantesques ravages : inondations, grêle, tornades et températures d'une magnitude inédite. Jack a peu de temps pour convaincre le Président des Etats-Unis d'évacuer le pays pour sauver des millions de personnes en danger, dont son fils Sam.
A New York où la température est inférieure à - 20° C, Jack entreprend une périlleuse course contre la montre pour sauver son fils.


Critique Subjective.

Un DVD, un contexte.

Alors qu'en ce début Novembre 2004 les Etats Unis et plus particulièrment ses régions côtieres viennent de subir une 5ème tornade (apres Charley, Frances, Yvan et Jeanne) d'un tout autre registre toutefois... Il est impossible d'aborder ce DVD aussi engagé sans mentionner ceci dans un contexte mondial agité :

"La population américaine représente 5 % de la population mondiale et émet à elle seule 25% des gaz à effets de serre de toute la planète, si tous les individus polluaient autant qu'un américain, l'atmosphere de la terre serait aujourd'hui irrespirable et la température plus haute de 10 degrés..."

Alors que la Russie vient d'accepter de ratifier le traité de Kyoto (visant à réduire les émissions de gaz à effets de serre responsables du réchauffement de la planète), les USA (accompagnés d' australiens qui crament sous leur couche d'ozone à rustines) persistent à refuser de signer ce traité, quitte à mettre en péril l'équilibre mondial tant aux niveaux écologique, économique et géopolitique... Toutefois Dame Nature semble être à même de leur rendre la monnaie de la pièce, puisque 4 tornades trés violentes ont dèjà frappé le territoire américain depuis fin aout, établissant quelque part un record dans ce qu'ils appellent la "saison des tornades"...

Mais il faut croire que ce n'est pas encore assez pour pousser la 5eme tornade à ratifier un traité mis au point par des européens...

Roland Emmerich.

En voici un personnage trés controversé ! Allemand d'origine, ces derniers films (Stargate, Independence Day, Patriot et Godzilla (limite anti-français)) le laissait paraître comme un des plus patriotiques américains tant ses films en dégoulinaient (de patriotisme, justement). Enfin en 1ere impression, car avec du recul un président pilote de f-16 et fighter d'aliens, c'est un peu trop gros pour ne pas ressembler à un foutage de gueule niveau 25eme dégré... Mais comme la bas plus c'est gros mieux c'est.... hein ?! ;)  Mais ne sombrons pas dans l'anti-américanisme de base. Bref, Emmerich réputé donc pour faire l'apologie des USA aux yeux du grand public se positionne à contre-courant total en écrivant/réalisant ce film qui condamne la politique américaine en matière d'environnement.

Il nous dépeint un président impuissant dominé par un vice président dont les objectifs sont au nombre de deux : bénefice immédiat et guerre si besoin. Vous voyez je n'ai même pas besoin de vous faire l'analogie avec quelqu'un qui existe vraiment tellement c'est parlant... Ah si je viens de la faire..? dommage.

Bon, ce fameux président (attention point capital du film) va même mourir dans le plus total anonymat vu que l'on apprend par dialogues seulement que son hélicoptère s'est écrasé quand il quittait la Maison Blanche. Faut avouer que cela tranche pas mal du destin de celui de Independence Day...

Alors Roland Emmerich a t'il décidé de surfer sur un sujet trés en vogue susceptible de générer un blockbuster à effets spéciaux démentiels sous couvert d'une bonne morale ? A t'il décidé de montrer de façon claire qu'il n'a jamais été pro-américain ? Son point de vue a t'il a changé ? A t'il fait ce film avec la conviction d'éveiller les esprits ? Mystère.... Seul lui pourra le dire...

Et le film au final , hein ?

3 fils rouges.

Eh bien au milieu des tornades (d'un réalisme époustouflant il faut le préciser) , innondations, chutes de neige et autres  joyeusetés d'une Dame Nature déchainée se débattent plusieurs personnages principaux ayant des objectifs variés. Un père (Jack Hall / Dennis Quaid), attention spécialiste de la météo et roi des expéditions en antarctique, va traverser à pieds une partie du territoire américain bravant un froid sibérien et la neige pour essayer de retrouver son fils (Sam/Jake Gyllenhaal), coincé dans un New York aux allures d'apocalypse et qui lui va tout faire pour sauver sa toute récente bien-aimée. Pendant ce temps dans son hôpital  la maman Lucy (Hall/Sela Ward, c'est le jeu des 7 familles)  fera tout pour rapatrier un petit enfant malade impossible à transporter de par son état.  On évoquera aussi des milliers de pertes humaines inconscientes pensant pouvoir braver le froid malgré les lucides avertissements de Sam suite aux précieux conseils de son père ("restez au chaud! "). Il fallait y penser... Toutes ces scènes amènent leurs lots d'émotions rendant alors les personnages attachants et le spectateur bien emmitouflé dans sa doudoune au ciné,  captif de connaitre leur sort.

Les rôles mondiaux inversés.

Autour des ces fils rouges, l'évolution dramatique du climat, les décisions encore plus dramatiques des dirigeants américains et des moments savoureux comme l'effacement de la dette du mexique envers les Américains contre le droit de d'immigration sur leur sol du peuple américain et un vice président obligé de remercier le Mexique de leur accueil. Le monde à l'envers salué par de chaleureux applaudissements et rires dans les salles obscures à l'époque lors de ces scènes.

La théorie du refroidissement.

R. Emmerich et son équipe ont décidé de choisir une théorie qui ne s'arrêtait pas au simple réchauffement de la planète. Mais à celui généré par un refroidissement lié à ce réchauffement responsable de l'arret (diminution) du couloir par lequel  passe le courant d'air chaud (le gulf stream) et qui assure à nos continents les agréables climats actuels. Bien sûr dans le film, la rapidité des changements climatiques est exagérée (mais c'est pour le cinéma...). Toutefois à l'échelle de la nature, les scientifiques s'accordent à dire que tout ceci pourrait bien arriver dans une période d'une dizaine d'années, et sur cette échelle il s'agit de quelque chose d'aussi rapide et brutal au vu du temps de réaction de notre société à parer un tel revirement climatique...

Mais comme l'avait dit Emmerich : "J'ai eu peur que mon film ne soit plus qu'un documentaire, et non plus de la science fiction..." au vu des récents phénomènes.

 

Conclusion.

Un film doté d'une histoire assez simple (que certains trouveront trop basique)  mais suffisament efficace pour tenir la route. De toute façon tout l'intêret de ce film est ailleurs, il réside dans une prise de conscience de l'état alarmant de notre planète, du mode de vie suicidaire de notre société (et en particulier la société américaine) et de son influence sur le climat et les ressources de la terre. Influence qui nous amenera à subir des dérèglements climatiques (superbement mis en evidence par des effets spéciaux et sonores dantesques) de plus en plus importants et qui risquent de ne pas se résumer à quelques innondations et tornades... Mis à part cela, spectacle assuré dans votre salon et c'est par son message et la beauté, le réalisme de ses effets spéciaux que ce 1er blockbuster écolo-subversif du genre mérite une note maximale.

Et aussi parce qu'un blockbuster qui en plus de remplir aisément son quota "divertissant" amène à réfléchir, c'est rare.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Evidemment qu'elle est superbe...

Comment en aurait il pu être autrement ?!  C'est d'ailleurs probablement pour des raisons de qualité que les bonus ont été fixés sur un 2eme DVD, laissant le film s'exprimer sur une galette entière. Ensuite plus votre écran sera grand plus vous pourrez profitez de la beauté du spectacle... Possesseurs de video projecteur, vous allez épatez du monde avec ça.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


Une tornade en 5.1, ça déménage...

La aussi, comme pour l'image, le résultat est excellent. Si vos surrounds se plaignaient d'un manque d'activité, ils vont être servis... Quant aux bruits du caisson, il faudra expliquer à vos voisins qu'une tornade vient de dévaster votre salon ou solution plus diplomate, les inviter à la séance ;) ...

Quant aux pistes (VO/VF en DD5.1 et DTS 5.1 VF (grrr...)), quid des différences ? Eh bien pour une fois, c'est rare il faut le signaler, les versions françaises disposent étonnament d'une meilleure dynamique et dialogues plus audibles par rapport à la VO qui  holà point d'emballement, est dantesque aussi mais un chouilla en dessous d'un point de vue dynamique.

La piste DTS elle s'avère encore un petit au dessus de la DD 5.1 VF, de part une dynamique et une précision plus marquée sans être flagrante toutefois mais il y a un petit plus. 

...mais un grillon au milieu de la banquise, ça étonne.

Je vois d'ici les défendeurs de la VF exprimer leur satisfaction, mais il est de notre devoir de les prévenir qu'à partir de la scène finale où les hélicopteres quittent New York (109:45), ils auront l'étrange impression d'entendre un grillon (eh oui !) émettre un doux son en 5.1... Convenez qu'un grillon en pleine glaciation, c'est étrange... Plus sérieusement, un bruit faisant penser à un chant de grillon aigu parasite se fait entendre à partir de ce passage sur toutes les enceintes et il est d'autant plus audible en DTS 5.1 qu'en DD 5.1 VF. Alors certes, la projection se passe trés bien quand même car cela ne "pourri" pas la bande son et reste "discret" mais cela fait un peu tâche sur une si belle copie. La DD 5.1 VO, elle, ne souffre pas de ce problème.

Précisons toutefois que nous avons reçu des check discs pour le test. L'éditeur a été contacté et nous a précisé que ce soucis ne devrait pas apparaitre en France et que si toutefois il était rencontré, il suffirait à l'acheteur de retourner chez son revendeur pour procéder à un échange. On salue donc cette initiative. Faites vous plaisir sans crainte alors... :)

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
118 min
Boitier
Amaray


menus : sonorisés par les beau thèmes du film, trés contextuels, animés,  rapides et pratiques.

bonus : plus de 2 heures  avec du trés bon et du gadget aussi.

Disque 1 :

Bandes annonces (5:56 - VF) : Garfield - Treize à la douzaine - I, Robot.

Alien Versus Predator (2m10s - VOST) :
Ce court documentaire montre les effets spéciaux mécaniques du film "évènement" en présentant l'Alien et son verrin hydraulique et l'animatronique du visage du Prédator.

Commentaire audio Roland Emmrich - Mark Gordon  (VOST) : Commentaire on ne peut plus marrant et trés vivant avec un Mark Gordon, pourtant producteur,  qui s'en donne à coeur joie à se moquer du film et de Roland Emmerich par moment. Un bon duo  aux commandes, cela change des commentaires audio soporifiques

Commentaire audio  (co-scénrariste et autres personnes) : Typiquement, le genre de commentaire audio trés technique qui endort vite, mieux vaut passer au making of, il y a les images qui vont avec au moins.

Disque 2 :

La force du destin (60m20 - VOST ) : Surement la partie la plus pédagogique et instructive du DVD. Ce long  documentaire nous permet de faire le point sur la situation alarmante de la planète quant à son  niveau de pollution. Avec les avis de spécialistes en tout genre (océanologues, météorologues, chercheurs, greenpeace, etc...) on nous dresse un terrifiant (mais réaliste) bilan de ce qui nous attend si l'on ne fait rien. Ce bilan évoque aussi bien les aspects climatiques (apparition de moustiques portant la malaria en Floride...), géopolitiques (lié à la disparition de l'eau), économiques (prévoyez une bonne assurance...) et le lobbying pétrolier aveugle. Il revient aussi du Kyoto, accord que les USA refusent toujours se signer à l'heure où la  Russie elle vient de s'y engager, isolant encore plus les américains dans leur attitude égoiste de 1er pollueur de la planéte... (ils sont jolis les sauveurs du monde... destructeurs semble bien plus approprié, oui...). Les cas de l'émergence de la Chine et de l'Inde sont évoqués car leur impact sur la pollution est loin d'être négligeable à moyen terme...Enfin, bref, que des réjouissances au programme... mais se voiler la face est bien pire....

Scènes inédites (17min42 - VOST - DD 2CH) : Chose assez rare, l'image est superbe et en 16/9. Les scènes sont honnêtes, rajoutent quelques intrigues (délit d'initié), catastrophes et approfondissent un peu plus les personnages. Elles n'auraient pas outre mesure alourdi le film, mais ne lui auraient rien apporté non plus.

 

Pré-production.

Prévisualisation (5m05 - VOST ) :  Court module présentant rapidement les animatiques 3D des séquences mouvementées du film et commentés par la conceptrice des essais et effets spéciaux afin que la production ait une idée de ce que sera le film avant de se lancer. Par exemple, pour Godzilla, il n'y avait aucune prévisualisation, chose étonnante pour un si gros lézard en image de synthèse.

Réunion de pré-production (6min45 - VOST) : Tous les gens allant travailler sur le film sont réunis (c'est un peu le cirque pour s'entendre) et scène par scène  sont évoqués les détails de la future réalisation et les réponses sont apportées par chaque corps de métier. Titanesque boulot...

Production.
L'oeil du cyclone (68m43 - VOST) : La deuxième pierre angulaire des bonus avec le documentaire sur le climat. Making off trés passionant même si l'on évite pas les habitudes passages de pommade des acteurs (mon Dieuuuu...mais quel horrible métier..) à leur adoré méga-génial réalisateur (Roland). Outre cela, on découvre avec bonheur que même à un tel niveau de technicité, les méthodes "system D" et artisanales sont encore bien présentes pour résoudre divers problèmes rencontrés aussi bien de logistique (lancer de grêle) que d'images de synthèse. Au menu interviews , journal de bords, tournage des scènes en studio gigantesque. Bref, passsionant.

Post-production.

Partition musicale (10m15 - VOST) : Voir à l'oeuvre un orchestre philarmonique enregistrer les divers et trés jolis thème du film en synchro avec l'image et tout le travail d'orchestration que cela représente...cela vous tente ? Ce bonus est fait pour vous alors.

Effets visuels (31min35 - VOST) : Rien pour donner une idée de l'ampleur du travail : ce film  comporte 416 plans en image de synthèse et a nécessité 9 sociétés différentes pendant plus d'un an... poussant l'une d'entre elle a scanné New York pendant 3 mois pour faire une simulation réaliste de l'innondation. Tous les effets spéciaux sont montrés étape par étape. Juste un regret, verra t'on un jour le départ d'un effet spéciaux depuis son début-début ? et non pas déjà à des étapes déjà avancées ou ne manque que les finitions style textures ad co ? Trés bien, tout de même.

Anatomie du son:

Mixage final (9m06 - VOST) : On y voit l'équipe des ingénieurs du son mixer une scène (celle du crash et gel des hélicos) avec les bruitages, la musique et les dialogues tout en se posant la problématique du rapport d'importance entre la place des dialogues et celles de la musique.

Démo Interactive : Ou comment mixer une scène (celles du gel des hélico) en ajoutant/enlevant chacune des 8 pistes audio qui couvrent cette scène. Amusant, pour voir un détail de finition auquel on ne pensait pas forcément.
Vue globale : Mon Dieu, mes yeux ! ca y est je suis aveugle !!! Mais qui a eu l'idée d'un tel bonus aussi illisible !!!?? Tout est écrit en lettres minuscules illisibles sur un fond vert pale où défilent des textes concernant des sujets tels que tempêtes, inondations, tornades avec des dates et faits historiques. J'ai bien du perdre un dixieme à chaque oeil a essayer de lire ces trucs.

La ville sous la glace : Une carte du monde parsemée de huit points représentants huit villes importantes nous permet en cliquant dessus de savoir ce qui arrivera à la ville en question en cas de réchauffement de la planète. Pour Paris , bien sûr on verra la tour Eiffel se recouvrir de neige comme dans le film. Bref, inutile et totalement gadget comme truc.

Conclusion : Un film catastrophe épique et anti-américain sur les bords, que certains réduiront à tort à un vulgaire blockbuster avec une histoire basique. Mais au delà de ça une prise de conscience, certes exagérée, sur les conséquences climatiques de notre irresponsabilité de tous les jours et d'un futur qui peut nous attendre... Effets spéciaux monumentaux et titanesques superbement mis en valeur par un double DVD aux qualités techniques indéniables et une richesse et une variété de bonus assez rare pour le souligner.

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage