SynopsisWinslow Leach, jeune compositeur inconnu, tente désespérément de faire connaître l’opéra qu’il a composé. Swan, producteur et patron de label Death Records, est à la recherche de nouveaux talents pour l’inauguration du Paradise., le palais Rock qu’il veut lancer. Il vole la partition de Leach et le fait enfermer pour trafic de drogue. Brisé, défiguré, ayant perdu la voix, le malheureux compositeur parvient à s’évader. Il revient hanter le Paradise...
Un casting réussi
Le film est composé d’un trio d’acteurs principaux. Dans le rôle de Phoenix, on retrouve une jeune actrice nommée
Jessica Harper. Suite à sa présence remarquée dans le film de Brian DePalma, Jessica a tenu en 1976 le rôle principal dans Suspiria, le célèbre film d’horreur de Dario Argento. Le double personnage du fantôme et de Winslow Leach est joué par l’acteur
William Finley. William est un habitué des films de DePalma car il est apparu dans plusieurs de ses films dont « Furie » et « Pulsions ». Tobe Hooper l’a aussi engagé pour «
Le crocodile de la mort » en 1977. Enfin, c’est le musicien
Paul Williams qui interprète Swan.
Phantom of the Paradise ou le mythe du fantôme de l’opéraLorsque Brian DePalma tourne Phantom of the Paradise en 1974, c’est tout d’abord pour offrir sa propre version du mythe de Gaston Leroux,
le fantôme de l’opéra. Le film entier repose sur cette histoire de fantôme hantant l’auditorium où il ne pourra jamais exercer.
Plus qu’un long métrage, POTP est un film culte aux références complètes. Avant de nous pencher plus spécifiquement sur la bande originale et le casting, nous allons commencer par rechercher les principales sources d’inspiration de Brian DePalma. Certains ne manqueront pas de faire le rapprochement entre les personnages de Swan (Paul Williams) et de Faust. Swan réalise un pacte de sang avec le diable dans le but de rester jeune. Une scène caractérise cette référence, on y voit Swan auditionner Phoenix (Jessica Harper) et lorsqu’il s’adresse à elle, elle le perçoit uniquement avec les deux petites cornes du diable. Plus fort, le réalisateur se permet aussi de parodier la scène de la douche du légendaire
Psychose. Alors qu’un des personnages (Beef, un rocker efféminé) massacre la chanson de Winslow en prenant sa douche, on perçoit la silhouette du fantôme qui commence à découper le rideau de douche puis à lui coller la ventouse à évier sur son visage !
Vous l’aurez compris, POTP contient un nombre impressionnant de scènes cultes qu’elles soient dramatiques (la scène finale) ou franchement drôles. Le spectateur passe alors par différents sentiments, du rire à la tristesse. Le film est en plus mis en valeur par un casting exceptionnel ou les seconds rôles sont largement développés. Ils apportent alors un réel plus au film.
Une bande originale hallucinanteAvant d’être un acteur, Paul Williams est un musicien expérimenté. C’est lui qui a donc composé l’essentiel de la bande originale du film qui contient de nombreuses perles. Deux titres sont par exemple chantés par Jessica Harper : « Special To Me » qui est le titre qu’elle chante lors de son audition dans le film et « Old Souls » qu’elle entonne sur la scène du Paradise. Paul interprête aussi les deux titres forts du film : « Faust » joué lors de l’audition de Winslow par Swan et le sublime « Phantom’s Theme » que le fantome compose en pansant à la belle Phoenix. Une référence.
En conclusionNul besoin de tergiverser, « Phantom of the Paradise » est un des film musical majeur des années 70. Les acteurs, le réalisateur et le compositeur ont su créer une oeuvre culte qui n’a pas bougée d’un iota plus de trente ans après sa sortie. Jetez vous dessus.
Les nouveautés de l’édition Opening sont plutôt à chercher du coté des pistes sonores. Pour la première fois, le film peut être visualisé en DTS et en DD 5.1. Pas de panique, les puristes retrouveront la piste stéréo d’origine mais avouons tout de suite que ces nouveaux mixages sont surprenants (surtout en VO). En comparaison avec la piste stéréo, les pistes 5.1 dynamisent la bande originale et le rendu des basses qui est tout simplement bien plus profond. Les frontales peuvent se consacrer uniquement à la BO alors que les dialogues sont boostés par l’enceinte centrale. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, elles ne dénigrent pas l’oeuvre originale et les surrounds ne sont que partiellement utilisées (lors de l’ouverture du Paradise et lors des scènes ou il y a du monde). En VF, c’est un peu moins bon car les voix des doubleurs contiennent un écho assez désagréable.