Frayeurs

Titre Original
Paura nella città dei morti viventi
Genre
Pays
Italie (1980)
Date de sortie
lundi 18 septembre 2006
Durée
89 Min
Réalisateur
Producteurs
Giovanni Masini
Scénaristes
Dardano Sacchetti, Lucio Fulci
Compositeur
Fabio Frizzi
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Italien
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
89 min
Nb Dvd
2


L’histoire

Annonciateurs de sombres évènements, d’étranges phénomènes se produisent à Dunwich après le suicide d’un prêtre.

Critique subjective

Avec Frayeurs, Lucio Fulci poursuit une démarche qu’il a amorcée avec L’enfer des zombies et qu’il parachèvera avec L’au-delà. L’objectif du réalisateur est clair, il souhaite nous faire partager sa vision de l’apocalypse et nous montrer comment il conçoit l’enfer.

L’élément déclencheur de l’intrigue est le suicide d’un homme d’église. Difficile de trouver meilleur symbole pour illustrer la perte de la foi. Dès lors, des phénomènes étranges vont se multiplier dans la ville de Dunwich (référence on ne peut plus explicite aux écrits de H.P. Lovecraft). Des flammes apparaissent sans raison, un miroir se brise de lui-même, un mur se fend brutalement et un adorable petit chaton devient agressif (!). Le mal éternel menace et si personne ne referme les portes de l’enfer avant la Toussaint, l’humanité toute entière sera damnée. S’il ménage une bonne montée en puissance, le scénario de Frayeurs n’en reste pas moins confus et décousu dans la mesure où il se borne à assurer vaguement le lien entre les scènes-clés. Pour preuve, une fois le métrage visionné, on se souvient des séquences phares mais il est plus ardu de se remémorer leur agencement chronologique. Les histoires des films de Fulci ne sont pas réputées pour la rigueur de leur construction narrative, celle de Paura ne déroge (hélas) pas à la règle.

La fin du monde est en marche, le metteur en scène nous y fait croire avec trois fois rien. Le tour de force de Lucio Fulci est en effet de parvenir à composer des tableaux macabres et marquants avec le minimum de moyens. Ici, la « poétique fulcienne de l’horreur » passe par des séquences étranges qui s’impriment durablement dans l’esprit du spectateur. Erotisme trouble avec un jeune malade mental qui observe une poupée gonflable se déployer d’elle-même, référence à Poe lorsqu’une femme se retrouve piégée dans un cercueil (Tarantino s’en souviendra pour Kill Bill volume 2) et climat surréaliste avec des murs ruisselant de sang ou encore une violente pluie d’asticots. Toutes ces séquences, Fulci les inscrit dans une ambiance délétère générée par l’omniprésence de la brume et une musique lancinante. Bien entendu, l’hémoglobine n’est pas en reste. Ici, le gore est complaisant, outrancier et souvent gratuit. Au menu des réjouissances : une jeune femme vomit littéralement ses viscères et un homme se fait transpercer la boîte crânienne par le foret d’une énorme perceuse.

Verdict

Cauchemardesque, Frayeurs préfigure l’onirisme débridé de L’au-delà. L’indéniable faiblesse narrative du métrage ne l’empêche pas pour autant de s’imposer comme une pièce maîtresse de la filmographie de Lucio Fulci et, plus généralement, comme un film horrifique ne manquant pas d’intérêt.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Si la qualité d’image n’est pas complètement parfaite, on peut estimer que c’est la meilleure que l’on est en droit d’espérer. Le métrage affiche des visuels relativement précis et une colorimétrie de bonne tenue. Le seul défaut notable est la présence d’un grain parfois prononcé dont on se demande s’il n’est pas inhérent au budget restreint. La compression s’en sort avec les honneurs.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
5.1
Italien
1.0
Italien
5.1
Français
5.1
Français
1.0
Français
5.1
Pas moins de six pistes audio et une qualité globale très satisfaisante. En version originale (italien) et en version française, cette édition nous offre le choix entre mono, Dolby Digital 5.1 et DTS. Les pistes mono sont correctes mais manquent bien entendu d’ampleur. Le format 5.1 est plus enveloppant mais affiche un côté très légèrement artificiel. Le DTS se révèle sensiblement du même niveau. Au final, on conseillera donc la piste en VO DTS, la meilleure du lot en termes de clarté, d’ampleur et de dynamisme.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
136 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


 

- Commentaire audio de Paolo Albiero (spécialiste de Lucio Fulci), Sergio Salvati (directeur de la photographie) et Roberto Forges Davanzati (chef opérateur) : Un commentaire audio posé et instructif, les trois intervenants étant intarissables sur le film et ses à-côtés.

- « Ti recordi di Lucio Fulci ? » première partie (42 minutes) : Un supplément centré sur les méthodes de travail de Fulci. Des noms prestigieux du cinéma de genre italien (Salvati, De Rossi, Sacchetti, ...) décrivent le personnage avec une franchise appréciable.

- Analyse inédite du film par Paolo Albiero spécialiste de Lucio Fulci (32 minutes) : Analyse pertinente du métrage et évocation de son tournage, moult anecdotes à la clé.

- Fiche technique.

- Filmographies.

- Film annonce (3 minutes).

- Making of « backstage » commenté par Sergio Salvati, Roberto Forges Davanzati et Paolo Albiero (10 minutes) : Une bande Super 8 qui donne à voir l’ambiance qui régnait sur le tournage de Frayeurs.

- Un monde mort au fond de leurs regards de pierre (26 minutes) : La place du récit dans les oeuvres de Fulci est brillamment évoquée par les personnes les plus aptes à en parler (Dardano Sacchetti, Christophe Gans, Alain Schlockoff, Christophe Lemaire, Benoît Lestang, Eric Valette, ...).

- J’étais (25 minutes) : Le supplément à ne pas manquer. Un bonus passionnant dans lequel est évoquée l’émergence du cinéma de genre en France (notamment le festival du film fantastique du Rex). Les propos d’Alain Schlockoff, Christophe Gans, Christophe Lemaire, Benoît Lestang, Pascal Laugier et Eric Valette, parfois chargés en émotion, sont des plus intéressants.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Fiche technique