L'au-delà

Titre Original
E tu vivrai nel terrore - L'aldilà
Genre
Pays
Italie (1981)
Date de sortie
lundi 9 octobre 2006
Durée
84 Min
Réalisateur
Producteurs
Fabrizio De Angelis
Scénaristes
Dardano Sacchetti
Compositeur
Fabio Frizzi
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
84 min
Nb Dvd
2


L’histoire

Héritant d’un vieil hôtel abandonné à la Nouvelle Orléans, une jeune femme est loin d’imaginer qu’elle emménage sur l’une des portes de l’enfer.

Critique subjective

Lorsque l’on découvre les films d’horreur de Lucio Fulci, on se focalise presque naturellement sur leurs effets gore outranciers, leurs contraintes budgétaires parfois perceptibles à l’écran, leurs intrigues peu rigoureuses. C’est un tort. En effet, on se rend rapidement compte qu’il y a autre chose sous ses apparences. Une atmosphère morbide très particulière. Un sens de la narration hors normes. Une personnalité propre. Ces éléments, on les perçoit en particulier dans L’au-delà, pièce maîtresse de la filmographie de Fulci et apogée d’un crescendo commencé avec L’enfer des zombies et Frayeurs.

Le scénario de L’au-delà est réduit à peau de chagrin. Finalement, quoi de plus logique pour un film onirique à un point tel qu’il pourrait se passer de dialogues ? Si Lucio Fulci ne semble pas se préoccuper outre mesure de l’intrigue, le thème du métrage n’en est pas moins récurrent dans sa filmographie. On se souvient que, dans Frayeurs, les personnages devaient refermer les portes de l’enfer avant la Toussaint. Ici, il est question d’un vieil hôtel de la Nouvelle Orléans érigé sur l’une des sept portes de l’enfer. La venue de l’apocalypse, l’avènement de l’enfer sur terre, des thématiques chères au cinéaste italien, presque des leitmotivs dans son oeuvre.

Soignant ce sombre rêve sur pellicule, Fulci compose toute une galerie de tableaux à la poésie macabre. Tableaux, le thème est approprié pour un métrage qui commence avec une toile et s’achève sur un plan de la même peinture (une conclusion dantesque habitée par la musique de Fabio Frizzi). Les compositions picturales fantastiques ne manquent pas, de la route déserte où se trouvent une jeune aveugle et son chien à cet hôpital regorgeant de morts-vivants. Le gore participe de ces tableaux, et Fulci de nous livrer des plans très graphiques, dont de mémorables énucléations. Toutes ces visions fantasmagoriques auront des influences chez plusieurs metteurs en scène. Un réalisateur comme Pascal Laugier s’en souviendra, son très sous-estimé Saint-Ange doit beaucoup au cinéma de Lucio Fulci.

Verdict

Oeuvre littéralement dantesque, L’au-delà est à la fois hyperréaliste (le gore complaisant) et surréaliste (les tableaux cauchemardesques), démonstratif et suggestif, l’un des nombreux paradoxes de la filmographie de son réalisateur.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image presque parfaite pour un film désargenté affichant tout de même vingt-cinq années au compteur. La gestion des couleurs est de haute volée avec une parfaite restitution de la photographie de Sergio Salvati. Exception faite de quelques rares scories sur la pellicule, le master s’avère propre. La définition est relativement pointue et la compression invisible. Le travail de restauration aura été payant.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
1.0
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
1.0
Anglais
5.1
Six pistes audio, autrement dit l’embarras du choix en anglais et en français. Dans chaque langue, on peut opter pour le mono, le 5.1 et le DTS. Des trois formats sonores, le DTS se révèle le meilleur en dépit de sa légère artificialité. Il fait montre d’une bonne clarté, d’une énergie avérée et affiche une spatialisation satisfaisante. Les doublages n’étant pas du meilleur cru, la version originale est fortement conseillée.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
128 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


 

- Commentaire audio de Paolo Albiero (co-auteur du livre « Il terrorista dei generi - Tutto il cinema di Lucio Fulci ») et Sergio Salvati (directeur de la photographie) : Un spécialiste de Fulci et l’un de ses collaborateurs (dix films en commun), le tandem idéal pour évoquer le métrage. On en apprend long sur le film et son tournage.

- Ti ricordi di Lucio Fulci ? Deuxième partie (43 minutes) : Un spécialiste de Fulci et nombre des collaborateurs du réalisateur évoquent non pas les films mais la personnalité du metteur en scène italien. Aucune langue de bois dans ce portrait intéressant et riche en anecdotes savoureuses.

- Non rispondi piu (27 minutes) : Des intervenants de poids (Sacchetti, Argento, Gans, Deodato, etc.) expliquent comment Fulci, artisan touche à tout (western, horreur, comédie, polar, ...), est toujours parvenu à imprégner son style à ses oeuvres.

- Roma termini (24 minutes) : Evocation de l’évolution du cinéma de genre italien, de son avènement, de ses crises et de sa mort, le tout étant mis en parallèle avec la carrière cinématographique de Fulci, une filmographie qui a cristallisé toutes ces étapes. Christophe Gans a presque la larme à l’oeil lorsqu’il évoque l’agonie du cinéma de genre transalpin, terreau fertile devenu aujourd’hui un milieu bourgeois et improductif.

- Analyse inédite du film par Paolo Albiero (24 minutes) : Erudit, Albiero évoque le film et ses à-côté (place dans la filmographie de Fulci, tournage et accueil).

- Fiche technique.

- Filmographies.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
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